Chapitre 2

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- Tu veux quitter l'île ?

Un sourire qu'on pourrait qualifier de fou prend place sur mon visage.

- Non en tout cas pas sans ce qui reste de Fred.
- Dans ce cas, qu'est-ce que tu comptes faire ?
- Pour l'instant je vais leur faire croire que je suis de votre côté. Je vais retourner chez moi et faire des gâteaux. Si tu en veux passe me voir.

Sans perdre de temps, je me mets à sauter de toit en toit tout en murmurant mes paroles de notre musique. 5 petites minutes plus tard, j'arrive à l'usine. Je mets mon tablier puis je commence à pâtisser en chantant.

- Did my invitations disappear?
Why'd I put my heart on every cursive letter?
Tell me why the hell no one is here
Tell me what to do to make it all feel better
Maybe it's a cruel joke on me
Whatever, whatever
Just means there's way more cake for me
Forever, forever
It's my party and I'll cry if I want to
Cry if I want to (cry, cry, cry)
I'll cry until the candles...

Ma porte s'ouvre violemment avant que je ne puisse finir mon couplet. Les VK font leur apparition, heureusement que j'avais déjà enfourné mes mini muffins.

- C'est pas gentil de couper la parole.
- Rose, faut que tu nous aides, Ben c'est fait enlever par Uma.
- Tiens donc, c'est vrai que le petit roi n'est pas avec vous, j'avais fait un muffins pour lui. Tu penses qu'Uma me laissera le lui donner avant qu'elle le jette à l'eau?
- Tu vas nous aider ?
- Non, je vois pas en quoi ça me concerne.
- Je...

Je m'approche rapidement et pose mon index droit sur la bouche de Mal, au même moment mon four se met à sonner. J'attrape mes gants et je sors mes gâteaux.

- Qui veut des muffins ?
- On a pas le temps !
- Pourquoi on crie toujours sur moi quand je sors une pâtisserie du four. Ils sont si mauvais que ça mes gâteaux.
- Rose, Ben c'est fait enlever par Uma et sa bande.
- Mal, Mal, Mal tu sais bien que je suis neutre dans vos querelles stériles.
- Si tu nous aides je te promets qu'on fera en sorte que celui qui a tué Frédéric soit puni.
- Il n'aimait pas qu'on l'appelle comme ça, il avait l'impression d'être un vieux pépé. Même si en il avait l'air avec ses cheveux gris toujours en bataille.
- Qu'est ce que tu décides.
Décidé de quoi déjà ?
- Rose !
- Je marche. Mais avant de faire quoi que ce soit laisse moi emballer les gâteaux.
- A quoi ça va te servir ?
- Je vais en donner au enfant et à Fred après tout, c'est aussi son non-anniversaire.

Dans mon dos, j'entend Mal soupirer. Sachant que je ne devais pas énerver notre petite dragonne, je me dépêche de finir. Je lance ensuite des gâteaux à Evie, Carlos et Jay. j'avance deux muffins en main, j'avance vers Mal en les lui tendant.

- C'est pour toi et le petit roi. Aller c'est partie, vous voulez aller où?
- Jay et Carlos vont chercher une réplique de la baguette magique et toi, Evie et moi on va au salon de coiffure de la marâtre pour récupérer du matériel.
- Je vous suis.

Une fois au salon de coiffure de la marâtre, on fabrique des bombes de fumée. C'est bizarre, Y'a pas un chat. Je me met à pouffer de rire, mais c'est moi le chat. Mal le remarque.

- Pourquoi tu rigoles Rose ?
- C'est moi le chat.
- Je comprend pas.

J'entend du bruit dans le fond du salon, je fais signe au fille de ne plus faire un seul bruit. Je m'approche affichant un sourire fou. Une petite fille sort de ce qui semble être l'arrière boutique. Quand elle voit mon visage, elle hurle de terreur.

- Coucou Java, je vois que tu as toujours autant de voix.
- Rose tu exagères.
- Tu m'engueules alors que je suis venue exprès pour t'emmener des cadeaux. Si c'est ça je vais te bouder.
- Non, non, non. Je suis désolé.

La voyant s'affoler, mon air boudeur se transforme en un air amusé. Je sors un petit muffin bien emballé, de derrière mon dos.

- Premier cadeau.

Je me tourne ensuite vers les filles qui ont eu la gentillesse de me laisser faire mon numéro. J'en reviens pas, elles sont devenues si faibles, ça me dégoûte.

- Dit-moi Evie, tu veux bien jouer le rôle du deuxième cadeau?
- Evie !

La petite courre prendre la fille au cheveu bleu dans ses bras sous le regard bienveillant de Mal. Ça me dégoûte un peu...beaucoup... passionnément...à la folie...pas du tout...beaucoup...passionnément... à la folie. Voilà qu'elles se mettent à fabriquer des accessoires. Je me retiens de lâcher un soupir, moi qui croyais que nous étions pressés. Tant pis, je décide de m'approcher du petit groupe discrètement. Même si j'avais fait du bruit, je ne pense pas qu'elles m'auraient entendu car elles semblent très concentrées. Je pose ma main sur l'épaule de la plus jeune, qui lâche un cri suraigu. J'adore lui faire peur. Suite à ça, elle se tourne vers moi.

- Dit-moi ma petite Java tu n'aurais pas un bout de papier a me prêter de manière permanente.
- Si, attends.

Elle se lève pour aller derrière la caisse, la petite en sort un un calepin puis me le tend.

- Tu as besoin d'un stylo?
- Non.

Pour appuyer mon propos, je fouille dans mes long cheveux gris et bleu au bout de quelque seconde j'attrape mon stylo à plume. Je m'installe en face de Evie, je sens le regard de Mal. Elle se méfie de moi, elle n'a pas tord mais malheureusement pour elle, je ne compte pas cramé ma couverture maintenant. De ma plus belle écriture, je note:

Joyeux non-anniversaire
Mon cher frère

Cette fois ci c'est à mon tour de la fixer en arborant mon sourire de Cheshire.

- Mal tu veux rajouter un truc sur sa carte de non-anniversaire?

Honteuse de m'avoir soupçonné, elle baisse la tête avant de murmurer sa réponse:

- Non

La bleu remarque le comportement de sa meilleure amie et lui lance un regard interrogateur. Je tape dans mes mains, ne lui laissant pas le temps de répondre.

- On devrait aller rejoindre les garçons.
- T'as raison.
- Ça vous dit de faire la course, c'est parti!

Je sors en courant du salon de coiffure pour grimper sur les toits. Comme par habitude, j'essaie d'attraper la main de mon frère, mais la seule chose que je touche c'est l'air. Un rire sans joie sort de ma bouche. J'imagine mon jumeau se moquer de moi en disant  "alors Rosie t'as du mal à me rattraper" ou  encore "je suis trop rapide pour toi". Je suis tellement plongé dans mes pensées que je ne fais pas attention à ma trajectoire. Sans même m'en rendre compte, je me trouve devant chez nous enfin ce qui l'en reste. Je rentre dans la bâtisse en grande partie calcinée, me dirigeant vers la seule pièce qui est encore intacte, notre chambre. Dans la pièce, un lit bicolore trône au milieu de la pièce. Je m'installe sur le côté violet, sur ma droite, du côté rose, repose le corps de mon frère. Une cicatrice partant du coin gauche de sa bouche passant sur le haut de son nez et finissant au sommet de son crâne. Grâce aux gênes de Cheshire, notre capacité de guérison est supérieure à la normale. Même dans la mort, nos corps guérissent nos blessures en les transformant en cicatrice. Un autre avantage, les cadavres Cheshire ne pourrissent pas. Je sors le gâteau décorer avant de le mettre dans les mains de mon cadet. Je m'allonge à ses côtés avant de commencer à lui raconter ma journée.

Tu mérite de vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant