Amour sans Jugements

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La lune, haute dans le ciel, éclairait de sa sombre lumière la Cité des Anges. Un silence de mort régnait en maître sur cette ville cristalline autrefois pleine de vie. Un carnage sans nom avait détruit le peuple qui y habitait.

Sur ce qui fut jadis le palais angélique, une silhouette féminine se tenait debout accoudée à la rambarde d'un balcon peu éclairé. Habillée de l'unique vestige de son passé, elle tenait entre ses doigts un médaillon en forme de lune au centre duquel brillait faiblement une opale, aussi appelé la pierre des anges. La jeune femme pleurait la perte de son peuple et de sa famille.

Tristesse, haine et colère étaient le cocktail émotionnel qui bouillonnait dans le cœur de l'héritière aux ailes immaculées. Toute cette négativité était dirigée vers un peuple entier. Celui des Anges Noir. Ennemis depuis des siècles, cette nation et celle des Anges de Lumière se livraient une guerre sans merci jusqu'à commettre l'irrémissible en transformant la cité lumineuse en ville fantôme. Les dieux avaient rendu leur jugement, mais le mal avait déjà été commis.

Perdue dans ses souvenirs et ses émotions, l'héritière angélique ne vit l'ombre fendre le ciel nocturne pour prendre place sur la rambarde du balcon à ses côtés.

- Auréline

Le ton était dur, mais respectueux.

- Aïdan

Cette fois-ci, le ton de la jeune femme était glaciale et débordait de haine.

Aïdan posa son regard obsidienne sur la jeune femme tout en repliant ses longues ailes noires dans son dos.

- Combien de siècles comptes-tu m'en vouloir Auréline?

À vif, Auréline fit volte-face et le foudroya du regard. La haine illuminant ses prunelles perlées.

- Des siècles? Non, Aïdan! Des vies entières! Tu appartiens au peuple des Anges Noirs! Vous êtes responsable de cette cité fantôme! Vous avez massacré des milliers de vies!"

Les larmes coulaient à flots sur le visage de la jeune femme à mesure qu'elle parlait.

- Je suis seule maintenant. Je n'ai plus personne.

Deux phrases lourdes de sens et aux émotions dévastatrices. La culpabilité étreignait le coeur de l'ange sombre en écoutant les tristes paroles d'Auréline. Il n'était pas directement responsable du massacre, mais il appartenait tout de même au peuple qui l'avait commis. Sans un mot, il descendit de son perchoir de fortune et vint enlacer l'héritière aux ailes de lumière alors que celle-ci pleurait toute les larmes de son corps mouillant le torse du jeune homme.

Quelques minutes plus tard, Auréline se décolla essuyant ses yeux humides et c'est seulement à ce moment-là qu’Aïdan réalisa la tenue que portait la jeune femme. Une sublime, mais délicate robe blanche perlée finement décorée recouvrait son corps jusqu'à mi-cuisses laissant ses longues jambes graciles à découvert. Il rougit légèrement. En cet instant, Aïdan la trouvait réellement magnique. Ses épaules étaient couvertes par de la délicate dentelle. Auréline le regarda curieuse cherchant à comprendre la réaction du jeune homme avant de réaliser la tenue qu'elle portait.

- Oh la honte...

Aïdan s'autorisa un léger regard vers l'Ange de Lumière.

- Tu vas peut-être le prendre déplacer venant de moi, mais...je te trouve vraiment très très belle. À mes yeux, ta beauté éclipse celle de la Déesse de la Lune…

Auréline rougit de plus belle avant d'ancrer son regard perlé dans celui ombrageux de l'ange obscure. Elle n'y décela aucune haine, moquerie ou autres négativités. Auréline brisa alors ses propres barrières d'énergie et embrassa Aïdan. Surpris et surtout choqué, il ne réalisa pas ce qui se passait, mais il lui répondit avec douceur avant de se décoller.

- Pourquoi...?

- Cela fait une éternité que tu as volé mon coeur Aïdan. Seulement je ne pouvais me résoudre à l'accepter haïssant ton peuple et toi par la même occasion, mais cette nuit tout a changé …

Aïdan était ému et une larme coula le long de sa joue.

- Je t'aime Auréline

- Je t'aime aussi Aïdan

Désormais, les derniers représentants de leur espèce et sans rien ni personne pour les retenir ou les juger, ils laissèrent des siècles d'émotions refoulées, faire surface. Ils se déshabillèrent mutuellement jusqu'à finir entièrement nu. Aïdan guida Auréline jusqu'au lit tout en l'embrassant jusqu'à ce qu'elle tombe sur le dos.

- Nous sommes libre désormais alors fais-moi tienne Aïdan

Commençant par de douce caresse, Aïdan donnait un délicat plaisir à la jeune femme alors que celle-ci lui massa doucement son sex dressé et gonflé de désir. Ils gémirent doucement. Aïdan glissa l'une de ses mains jusqu'au jardin secret de l'Ange de Lumière  et y inséra doucement deux doigts. Auréline gémit fortement et le jeune homme entama un rapide vas et viens ce qu'elle fit également avec le sex de son amour. Au bout de plusieurs minutes, les deux se stoppèrent en même temps.

- Je te veux en moi Aïdan. Cueille se bourgeon d'amour qui n'a fleuri que pour toi

- Auréline...ce bourgeon sera mon trésor le plus précieux

À minuit pile, l'acte sacré commença alors qu'Aïdan s'insinua en elle doucement.

Il commença de lent et doux vas et viens ayant d'un commun accord décidé de pleinement profité de ce moment d'amour pur et sincère refoulé depuis des siècles s'exprimer en douceur. Leurs gémissements s'harmonisent et résonnent mélodieusement dans la nuit recouvrant la Cité des Anges. Après plusieurs minutes, ils atteignirent ensemble le septième ciel. 

- Plus rien ne nous retient désormais. Nous sommes entièrement libre et sans  jugement

Ces paroles murmurées à l'aube naissante sonnèrent comme une promesse éternelle. Les deux amoureux s'endormirent préservant leur union alors que les premiers rayons de l'astre du jour éclairaient leur corps nu comme au premier jour de leur vie.

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Coucou! Voici un petit Os d'amour.

Bonne lecture !

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