Notre amitié

6. Ma mémoire et les plantes (Laurent)

Je suis rentré plus tôt à la maison aujourd'hui, ça fait plaisir d'avoir du temps pour soi.

Je me dirige vers la cuisine pour manger quelque chose.

- Déjà rentré ?
- Oui, on n'a pas eu cours à cause d'une préparation pour une pièce de théâtre.
- Et Axelle, où est-elle ?
- Elle aide à préparer la pièce justement, elle te l'a dit hier.
- Oh je perds doucement la tête tu sais.
Elle a un petit rire que j'adore.
- Je t'aime grand-mère. Je ne reste pas longtemps, je vais au parc pour améliorer mes connaissances sur les plantes vues avec Monsieur Allen.
- Je suis fière de toi Laurent.

Je l'embrasse sur le front et sors de la maison.
Le parc est à cinq minutes de chez moi alors je trajet est assez rapide.
...
Ça doit faire dix bonnes minutes que je suis penché sur des fleurs pour essayer de savoir si c'est de la lavande quand je me fais interpeller.

- Laurent ?
- Oh, salut Marcelle. Comment tu vas ?
- Plutôt bien et toi ? Tu ne devrais pas être à l'Académie ?
- Si mais la plupart des profs ont été mobilisés pour préparer une pièce alors me voilà.
- Et qu'est-ce que tu fais penché sur ces plantes ? Ça fait un moment que tu n'as pas bougé.
- Tu m'as regardé tout ce temps ?
- Je marchais et je me suis posée des questions. Je ne t'espionne pas, ne t'inquiètes pas.
- C'est quoi ces plantes ? J'essaie de le savoir mais bon... Ma mémoire et les plantes ne doivent pas être bonnes copines.
Ma réflexion nous a fait rire.
- C'est de la lavande.
- Ah oui, je me disais bien que je les avais vu il n'y a pas longtemps.
On a continué de parler et de se balader pendant une bonne heure ou deux.
- Je me demande, comme ça, sans contexte...tu aimerais venir dîner chez moi ? Il y aura ma grand-mère et ma sœur.
- Et tes parents, ils sont où ?
- Ils ne travaillent pas dans le coin. Ils ont déménagé à trois heures d'ici mais reviennent dès qu'ils le peuvent.
- Pourquoi ne pas les avoir suivis ?
- J'aime bien la ville. Je m'y sens chez moi. Et je suis assez proche de ma grand-mère Louna, alors je ne voulais pas partir.
- Je n'arriverais pas à vivre sans mes parents aujourd'hui. Ils m'énervent souvent mais je tiens trop à eux pour vivre loin d'eux.
- Avec le temps, on s'y fait...
- Ah... En tout cas, je serais ravie de manger chez vous !
- Géniale !