༻ Chapitre 18 ༺

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Le vent frais basculait mes cheveux en arrière, j'étais stressée.

La scène de tout à l'heure où je sautai par l'échelle sans crainte me revint à l'esprit à l'instant, je posa mes mains sur le rebord de la fenêtre avant de lâcher un dernier regard à Sarah, elle dormait encore, la bouche entrouverte. À ce moment précis, je n'attends pas une seule seconde et je soulevai mon coeur avant de sauter, j'avais moins peur qu'avant. À vrai dire, je trouvai même ça amusant.

J'atterris sur l'herbe froide et humide du jardin. Il pleuvait légèrement mais pas assez pour me tremper complètement. Sans plus attendre, je courrai à toutes jambes, je ne savais pas où j'allais, juste je courrai.

❄︎❄︎❄︎

Finalement, je trouvai un train de nuit. Je me précipitai vers lui pour ne pas le louper, je montai par devant, un peu épuisée avant de sortir mon portefeuille.

- Est-ce que vous passez à la rue de Latesta ?

Le chauffeur hocha la tête d'acquiescement. Une bonne nouvelle au moins. Je sortis un billet de 5 euros de ma poche avant de lui tendre pour pouvoir payer le trajet.

Je m'installai sur un des sièges du train, il n'y avait pas beaucoup de monde, la plupart des gens avaient des mallettes et ils étaient bien habillés. Ils doivent sûrement travailler de nuit, c'est pour ça.

☆☆☆

Le train s'arrêta finalement à la gare où je devais descendre. Je me rappelle être déjà venue dans cette gare, sûrement pour aller quelque part avec Mélanie ou Dixie.

Je commençai à marcher vers chez moi, passant mes bras autour de mon ventre pour me réchauffer de la température froide. C'est vrai qu'en novembre, il ne fait jamais très chaud.

La vue de Kaz me revint à l'esprit, je n'imagine même pas ce qu'il va penser quand il va savoir que je me suis barré. Oh et puis je m'en fous, qui serait rester même ?

J'avais un psychopathe qui tapait dans les murs à quelques chambres de celle de sa soeur.

T'exagère là nan ?

À peine.

Et puis, j'ai assez entendu parlé de lui, je ne le reverrai plus, enfin j'espère, je n'ai pas besoin de m'inquiéter. De toute façon, qu'est ce qu'il va faire, il a pas ma localisation ni rien du tout alors c'est tranquille.

Je pénétrai dans mon appartement vide. Les voisins n'étaient jamais là et quand ils étaient là, ils ne prenaient pas la peine de me saluer.

C'est vrai que moi non plus je ne les salue pas.

J'entrai dans mon côté, baillant d'épuisement avant de fermer la porte à clé, jetant ma veste sur le canapé avant de monter dans ma chambre et de m'effondrer sur mon lit.

Ah ma chambre...

Ça a toujours été mon lieu préféré, c'est calme, pas beaucoup de monde te dérange, t'es seule avec toi même.

À ce moment là, Aki poussa la porte pour l'ouvrir avec sa patte avant de sauter sur le lit et de se coucher à côté de moi, ce qui me fit pousser un petit rictus.

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