D'abord ce fut l'avant d'un cadis, une valise, deux petites têtes rousses, une cage, où une élégante chouette lapone aux plumes brunes, puis la fin du cadis, et enfin, la demoiselle aux cheveux blonds, presque blancs, qui apparaissait de l'intérieur d'un mur.
Dans la gare numéro 9 ¾, la gare invisible, il y avait déjà des centaines d'élèves, qui poussaient tous leurs chariots vers le train, le Poudlard Express, afin d'y déposer leurs bagages. On pouvait voir des élèves qui saluaient déjà leurs parents, avant d'entrer dans le train, pour s'approprier un bon compartiment pour le voyage, d'autres restaient avec leurs amis, en dehors, profitant de leurs retrouvailles pour se serrer dans leurs bras. Et les derniers arrivaient seulement dans la gare.
Par dessus la joie de vivre de tous ses enfants, il y avait bien une chose qui montrait que cette année n'allait pas être une réussite. Un curieux sentiment qui planait au dessus de tout le monde. La peur.
Les parents, tous autant qu'ils soient, n'étaient pas enjoué de laisser leurs enfants s'en aller à Poudlard en cette saison. D'ailleurs, contrairement aux années précédentes, la gare semblait étrangement vide.
Molly et Arthur Weasley avaient longtemps hésité à laisser Enora retourner à Poudlard cette année. Malgré que la jeune Davis n'ait aucun lien du sang avec les Weasley, ils l'aimaient comme tel. Mais à eu aussi, Dumbledore a envoyé une lettre, les implorant de laisser Enora monter à Poudlard. Qu'il prendrait le plus grand soin d'elle, mais qu'il avait d'urgence besoin de sa présence.
Qui étaient ils pour défier les demandes de Dumbledore. Le vieil homme avait tout de même souvent raison.
Arrivant devant les portes du train, Enora se tourna vers le jeune couple et sourit chaleureusement. Plusieurs fois, on lui avait assuré qu'elle avait le plus beau sourire au monde. Elle trouvait ça un peu exagéré, mais ça lui faisait tout de même plaisir.
Enora avait un beau visage, un très beau visage. Elle avait des traits doux et angéliques. Tout chez elle était élégant, que se soit de sa façon de parler à sa manière de marcher.
— Nous y voilà, dit-elle de sa belle voix.
Molly et Arthur, collés l'un à l'autre, sourirent. Puis ils ouvrirent les bras pour laisser la place à Enora, qui vint les serrer contre elle.
— Fais attention à toi, Enora.
— Promis, Molly. Je vous enverrai des lettres le plus souvent possible, dit-elle en désignant brièvement Errol, la chouette dans sa cage. Faites attention à vous aussi, et à Bill et Charlie.
— On te le promet.
— Et envoyez moi des nouvelles de vous, et du bébé.
En entendant ses mots, Molly porta instinctivement ses mains contre son ventre arrondi. Elle allait bientôt avoir son troisième enfant. Une nouvelle petite tête rousse. Enora avait hâte de le rencontrer. Elle sourit avant de serrer ses parents contre elle une seconde fois. Bientôt, elle sentit des bras se serrer autour de ses jambes et elle reconnut les deux petits Weasley, qui prirent place dans l'étreinte.
— Tu pars encore ? se plaignit Bill.
— Je pensais que tu allais rester avec nous, continua Charli.
La jeune fille sourit et se pencha vers eux, s'agenouillant afin de faire la même taille. Elle leur sourit gentiment et prit leur main dans les siennes.
— C'est ma dernière année. Après ça je ne partirais plus jamais. Je vous le promets.
Elle tendit ses mains en direction de ses frères, les deux petits doigts tendus. Chacun vint serrer les auriculaires d'Enora, ce qui était un signe entre eux, pour prouver leur honnêteté. Puis la blonde vint serrer les deux enfants contre elle, pendant de longues secondes. Elle avait la tête enfui contre leurs épaules.
— Je vous aime fort, chuchota-t-elle.
— Nous aussi on t'aime.
— Je vous rapporterais des bonbons.
En entendant ça, les deux enfants furent aussitôt réjouis. La blonde se releva et regarda ses parents. Ils souriaient gentiment, la regardant avec tout l'amour que deux parents pouvaient donner à leur enfant.
— A bientôt, dit-elle.
— Prends soin de toi.
Elle hocha simplement la tête et leur fit un bref signe de main avant de pousser son chariot jusqu'à la soute à bagages. Elle prit tout de même son sac, avec ses affaires de rechange, et sa chouette, avant de monter dans le train et de se trouver un compartiment libre. Bien qu'elle soit considérée comme la fille la plus gentille aux yeux de sa famille, aux yeux des élèves de Poudlard, ce n'était pas la même histoire.
Enora n'avait pas beaucoup d'amis, voir aucun. Étant admise dans la maison des Serpentard, le reste de l'école la méprisait. Le choixpeau l'avait envoyé dans cette maison, mais elle ne s'y sentait pas à sa place. Et les autres Serpentards ne lui prouvaient pas le contraire.
C'est ainsi qu'elle passa le trajet, presque seule dans son compartiment, sans ouvrir une seule fois la bouche pour discuter.
Non loin de là, dans un autre compartiment, au bout du couloir, il y avait un groupe d'amis qui rigolaient si fort qu'on pouvait les entendre dans tout le train. Près de la fenêtre, on pouvait reconnaitre le célèbre James Potter qui, contre toute attente, se tenait en compagnie de Lily Evans, qui avait la tête posée sur ses genoux, et les pieds étendus sur les jambes de Remus Lupin. James avait une main enfui dans les longs cheveux roux de la Gryffondor. Les deux s'étaient apparemment assez bien rapproché durant les vacances d'été.
En face d'eux, il y avait Peter Pettigrow, aussi silencieux que James n'était bruyant. Il ne parlait pas beaucoup, pas plus que Remus, mais tous deux pour des raisons différentes. Remus ne voulait pas parler, et Peter ne pouvait pas parler. Les discussions étaient déjà trop animé par deux de ses amis pour qu'il réussisse à en placer une.
Et puis, assis juste en face de James, les mains remplies de dragée surprise, qu'il s'amusait à envoyer sur ses amis, il y avait Sirius Black.
Sirius Black, qui devait être d'autant plus célèbre chez les Gryffondor, que ne l'était son meilleur ami, James. A deux, ils ne passaient jamais inaperçu, faisant plus de bruit à eux deux, que l'école réunie. Pourtant, même s'ils étaient imposants, ils étaient assez appréciés par le reste de l'école. Ou du moins, le reste de l'école, excepté les Serpentards.
Les deux Gryffondors étaient déjà excessivement proche, depuis leur première année, mais depuis cet été, leur lien était devenu encore plus fort. Depuis que Sirius venait de quitter sa famille, qu'il venait d'être renié par sa propre mère, parce qu'il avait préféré rester un adolescent normal, plutôt que de devenir un partisan du seigneur des ténèbres, comme l'ont fait le restant de sa famille, et que la mère de James avait accepté de l'hébergé sous son toit, les deux amis étaient devenus comme des frères.
Jusqu'à quand ? C'était ça la question.
Septembre 1976
...pas beaucoup d'ami de base. Il ne m'en restera plus aucun à la fin de cette mission. Non pas parce qu'ils m'auront fuis comme tous les autres l'ont fait (bien que, depuis tout ce qu'il s'est passé depuis le début de la mission, je n'approcherais pas une personne comme je suis devenue), mais parce que, quand je reviendrais, j'ai l'impression qu'il n'y aura tout simplement plus personne pour m'accueillir...
_______
Hey hey,
Voici la suite après de longues semaines
J'espère que vous allez apprécier cette histoire !
~Pe_001E23~
VOUS LISEZ
Destroyed (Sirius Black)
FanfictionPoudlard, 1977. Une année qui restera gravée dans les mémoires, marquée par l'ascension ténébreuse de Voldemort et la résistance acharnée menée par Dumbledore. Au cœur de cette lutte, deux âmes courageuses se voient confier une mission qui pourrait...