Chapitre 1: Armelle

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Nous arrivons environ deux heures plus tard à l'aéroport avec Maya, le dernier album de Måneskin hurle dans les hauts parleur, le volume a fond. Ce trajet nous a également permis de trouver notre destination de rêve. Une fois arrivées sur le parking je décharge les valises de la voiture. Quelques minutes de marche à travers les couloirs de l'aéroport suffirent à ce que nous trouvions le panneau d'affichage. Mes yeux cherchent attentivement le nom de notre vol.

- Ou allons-nous déjà ?
- Maya...tu as déjà oublié ? Soupirai-je. On a choisi la Polynésie française, Bora Bora précisément.
- Très juste. A quelle heure est le vol ?
- Dans 4h, allons nous enregistrer.

Le sourire aux lèvres, je saisis ma copine par le bras pour me diriger vers les guichets. La dame nous accueille avec un beau sourire pour enregistrer nos valises et le labyrinthe de contrôle d'identité commence. C'est vraiment un enfer, mais il est malheureusement obligatoire. L'attente dans cette salle et dans cet avion me paraît être une éternité alors que mes pensées reviennent rapidement me hantées. Ce n'est que de très longues heures plus tard que nous posons enfin le pied sur la petite île de Tahiti. La chaleur me caresse la peau et le soleil m'éblouit, mes yeux parcourent les environs et un sourire se dessine sur mes lèvres en apercevant les oiseaux voler et les palmiers en bord de route. Notre chemin se dirige vers la sortie après que nous ayons récupéré nos valises. Nous nous baladons à nouveau dans les couloirs pour trouver la seconde porte d'embarquement, direction Bora Bora.
Lorsque l'avion atterrit enfin, je me sens exténuée. Je n'ai qu'une envie, dormir, mais je ne veux pas gâcher ma journée avec une sieste. Alors, je me tourne vers Maya avec un grand sourire.

- Allons déposer nos valises ? Ainsi on pourra profiter de la plage pour le restant de l'après-midi ? Annonce-t-elle comme si elle avait lu dans mes pensées.
- Ça me va ! M'exclamai-je alors, réellement enthousiaste.

Notre premier arrêt se fit donc à l'auberge que nous avons réservée pendant notre attente à l'aéroport. Je m'aventure dans les rues sableuses de cette petite île au bras de ma meilleure amie, j'ai le cœur qui bat à toute allure due à l'excitation. Le soleil brille, les oiseaux tous plus colorés les uns que les autres chantent à tue tête une douce mélodie. La température élevée me réchauffe le cœur, me faisant presque oublier la raison de ce voyage.

Menteuse, tu y as pensé dès que tu as posé le pied sur le sol. Tu ne penses qu'à lui depuis ton départ. Pourquoi a-t-il fait ça ? Pourquoi plusieurs fois ? Pourquoi avec elle ? Ne suis-je pas assez bien ?
Ok, tais-toi Armelle.
Profite de ce voyage.

Le chemin vers l'auberge me semble si rapide alors que je suis perdue dans mes pensées, je ne me rend même pas compte que nous sommes déjà arrivées.

- C'est déjà ici ?
- Oui ma vieille, quand tu arrêteras de rêvasser tu pourras admirer ce magnifique paysage.
- Très drôle... on rentre ?

Maya se dirige vers l'accueil pour réclamer la clef. Nous nous dirigeons ensuite dans notre chalet et déposons nos valises.

- A la douche Walsh ! Ça sent mauvais ici ! M'assaillit Maya en me lançant une serviette après la tête.
Je rit alors en l'attrapant et me dirige vers la salle de bain.
- D'accord capitaine Williams !

Je récupère ma trousse de toilette dans ma valise, un short en jeans court et un t-shirt noir des Måneskin.

Oui, je suis complètement obsédée. Et alors ?

J'attrape également mon maillot et file me doucher. L'eau qui ruisselle sur ma peau me détend et me vide l'esprit durant quelques minutes. Un soupir de soulagement s'échappe d'entre mes lèvres; je me savonne puis sort de la douche. Quelques minutes plus tard, j'enfile mon maillot, m'habille et coiffe mes cheveux en une tresse avant de sortir de la salle de bain.

- On peut y aller ! Annonçai-je.
- Parfait ma biche, j'ai fait ton sac et j'ai pris un de tes livres pour la plage !
- Tu es la meilleure Maya, vraiment.

Je sourit en la prenant dans mes bras avant de nous séparer après quelques secondes.

- Vamos a la playa, petite femme !

Il ne nous fallut que cinq petites minutes pour arriver sur la plage, elle était proche de l'auberge. Mes yeux parcourent le paysage, tout est si lumineux, une verdure luxuriante et surtout une eau d'un bleu azur avec des vagues aussi hautes que moi. La plage est actuellement bondée, certainement des touristes comme nous. Sur ma droite j'entend une bribe de conversation, je me tourne alors dans cette direction, un peu curieuse et aperçois un groupe de garçons vêtu d'une combinaison de plongée et d'une planche de surf. Mon regard croise celui de l'un d'entre eux, un grand blond. De l'endroit où je l'observe, ses yeux semblaient se perdre au milieu de la mer. Leur couleur m'envoutaient. Je me sentie soudain rougir en remarquant que son regard était insistant, ses iris plantés dans les miennes. Mon corps se détend lorsque ce garçon détourne le regard pour sprinter vers l'eau. La planche de surf s'envole et fend l'air, suivit par ce corps massif, il se hisse sur la planche et nage vers les vagues. Soudain, un sifflement me fait sortir de ma rêverie. Je me retourne alors vers sa source, Maya.

- Qu'est ce que tu fixes comme ça petite femme ?
- Oh rien... Menti-je en venant m'asseoir près d'elle sur la serviette.
- Menteuse, j'ai vu comment tu fixais ces trois beaux mecs. Alors, sur lequel tu jettes ton dévolu ?
- Aucun Maya, strictement aucun...

D'après le regard que me lance mon amie, je sais qu'elle n'en croit pas un mot, mais ça m'est égal. Je récupère mon livre pour en lire quelques pages pourtant je n'étais pas concentrée, ces yeux azur ne quittent pas mon esprit. Discrètement, je lève donc les yeux au-dessus des pages de mon livre et le cherche du regard. Il est là, debout sur sa planche à maîtriser la vague sans vaciller. C'est impressionnant comme cela semble si facile.

Il est beau, mince.
Armelle, qu'est ce que tu racontes ? Tu n'as même pas encore rompu avec ton copain.

Ton copain. Oh flûte, je l'avais déjà oublié. Je récupère alors mon téléphone pour l'allumer, il était resté éteint depuis notre montée dans l'avion. Dès que l'écran s'allume, une vingtaine de messages et d'appels déferlèrent. Mon sang se glace lorsqu'un nom s'affiche soudainement sur l'écran... Nick.

Un océan d'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant