Chapitre 9

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''D'autres choses peuvent nous changer, mais nous commençons et finissons avec la famille." -Anthony Brandt.



''-Je dois dire que contre toutes mes attentes, c'est Gemma, qui a été le plus dure avec sa mère. Soufflai-je, coupant court à un silence trop lourd, trop long à mon goût. Dès qu'elle a appris qu'elle était en ville, elle m'a demandé son adresse. Continuai-je, remuant inconfortablement dans mon fauteuil à ce souvenir. J'avais décidé de l'accompagner. Et heureusement. 

-Pourquoi ça? 

-Parce qu'à peine elle a vu son visage, qu'elle l'a giflé. Ja-Jamais je n'avais vu quelqu'un frapper sa propre mère. Et malgré sa rancœur, j'avais espéré qu'elle n'en ferait rien.. 

-Comment avez-vous réagi? 

-Je me suis interposé. C'était la seule chose à faire.''



''-Gemma! Calme toi!'' 


Mais elle continuait de se débattre, de hurler sa haine, son dégoût envers la femme qui l'avait mise au monde, l'avait élevé. Cette dernière tenait encore sa joue endolorie. Choquée par tant de violence, elle échappa même quelques larmes, le regard fixe sur cette fille, qu'elle avait un jour tellement aimé. 


''-Je te déteste! C'est toi qui aurait dû mourir! Mon père n'aurait jamais rejeté Harry comme tu l'as fait! Avec lui, on serait toujours une famille!'' 


Ces mots ne m'étaient pas destinés, et pourtant, c'est à moi, qu'ils seraient le cœur, tordaient les tripes. 


''-Gemma ferme la! C'est toujours ta mère!'' 


Puis sa haine s'est déversée sur moi. Si elle avait pu me tuer d'un regard, elle l'aurait fait sans hésiter pour pouvoir parvenir à ses fins. Mais elle ne pouvait pas, et se retenant au mieux de me frapper à mon tour, elle jeta un dernier regard de dégoût à sa mère avant de s'en aller, prenant bien soin de claquer la porte de la chambre, laissant l'écho de sa violence résonner encore longtemps dans la pièce après son départ.


''-Je.. Je suis désolé. Soufflai-je en me tournant pour faire face à Anne, stoïque, droite et fière malgré la douleur dans son regard voilé de larmes et d'amertume. 

-Je l'ai mérité. Me répondit-elle après quelques secondes, d'une voix chevrotante, quasi inexistante. 

-Personne ne mérite d'entendre de telles choses. Lui assurai-je, toujours dans l'entrée.'' 


Et ravalant sa haine envers elle-même, ravalant ses larmes, elle m'adressa un fin sourire, avant de me demander: 

9Months TOME III (LARRY STYLINSON MPREG)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant