Les Héritiers

Chapter 1: Eventually, it will get easier

Il était 5h30 du matin quand mon réveil sonna. Je me prépara en vitesse, il fallait que je fasse l'ouverture du café se trouvant au bout de ma rue. Et ce jusqu'à 8 heures avant de me rendre au lycée se trouvant à 15 minutes à pieds. Et oui je suis plutôt courageuse comme fille, alors que certaines filles de mon lycée se lèvent deux heures en avance pour se préparer telles des top models, moi je me lève pour aller à un de mes jobs, mais bon c'est la vie, et je ne m'en plaint pas. C'est une des choses que ma mère m'a apprise, de travailler d'arrache pied pour obtenir ce que l'on veut, car tout se gagne, dans la vie on a rien sans rien. Bon après je vous cache pas que certains sont clairement plus avantagés que d'autre, pendant que moi je bosse comme une malade avec ma mère pour subvenir à nos maigres besoins, d'autres dépensent sans compter juste parcequ'ils ont la chance d'être né dans une bonne famille, ils n'ont jamais à travailler pour obtenir ce qu'ils veulent, tout leur est apporté sur un plateau d'or.  

Je me rendit au Shop and coffee, et fit mon travail habituel avant de me rendre dans mon lycée. Au lycée je suis une bonne élève, voire même très bonne, je suis dans les 3 premiers de la classe, je ne travaille pas énormément en dehors des cours pourtant, mais en classe je suis très attentive et j'ai des facilités.  Après une longue journée de cours, je me dirigeai vers chez moi, non pas pour rentrer juste pour aller déposer mes affaires avant de me rendre à mon deuxième job, le fast-food. C'est surement le pire mais il est mieux payé que celui du café. Généralement je commence à 18h et je finis vers 21h parfois plus tard lorsque les fins de mois sont un peu difficiles. Alors que je lavais une table après que des clients ne l'aient laissée dans un état plus que déplorable, quelqu'un m'interpella.

-Et toi, cria  le jeune homme avec véhémence. Je me retourna incrédule de me faire appeler de la sorte

-Oui toi, insista en me fixant intensément, apporte moi un coca avec des frites

- Je crois que vous vous êtes trompé d'endroit jeune homme, ce n'est pas un restaurant ici, mais un fast-food, ce qui signifie que vous devez vous même vous déplacer si vous désirez manger, lui repondis je le plus poliment possible, même si l'agacement se faisait sentir dans le ton de ma voix

-Pour qui te prends tu pour me parler de la sorte, sale petite arrogante

- Monsieur, si vous n'êtes pas capable d'accepter le concept du fast-food, je vous prierai de partir

-Je crois que vous avez mal compris, me lança t-il en rigolant, c'est MOI qui donne les ordres ici, et pas le contraire, si je veux rester ici et me faire servir c'est mon choix, ma commande n'était pourtant pas si compliquée, je ne vois pas ce qui te pose un problème

-Le problème dis je en riant nerveusement, c'est un comble ça, c'est toi le problème monsieur l'arrogant je sais tout, on est dans un FAST FOOD ici donc si t'es pas capable de lever ton cul pour aller prendre tes putains de frites et bien tu dégage c'est clair ? Dis je en hurlant. Oui, je suis plutôt du genre impulsive et vulgaire quand je m'énerve, mais bon quand on me cherche on me trouve.

Il me regarda, incrédule, il ne devait pas être habitué à qu'on lui parle de la sorte, j'étais plus que fière de l'avoir remis à sa place, il se leva lentement et alla passer commande auprès de ma collègue. J'affichai désormais un sourire de vainqueur pendant que je je retournais à mes occupations. Une fois les tables lavées je repassa devant la table du jeune homme il me fixai, sans dire un mot, je décida de l'ignorer, n'ayant pas de temps à perdre, mon service venait de se finir et je n'avais qu'une hâte; rentrer chez moi! 

-Clarke, je dois y aller, j 'ai une urgence, de toute façons il ne reste presque personne, donc fais la fermeture dès qu'ils partent d'accord ? me lança ma collègue. Sans même attendre ma réponse cette dernière s'éclipsa. Non mais quelle impolie je vous jure, en même temps je lui dois bien ça, c'est grâce à elle que j'ai obtenue le job. 

Après 30 minutes, il ne restait personne, sauf l'arrogant jeune homme de tout à l'heure, comme il commençait à se faire tard je m'approcha de lui et lui dit calmement

- Excuse moi, il commence à se faire tard, et j'aimerai bien rentrer chez moi donc si tu pouvais te dépêcher de finir, ça m'arrangerai, lançais-je d'une voix qui se voulait douce mais qui paraissait plus fausse qu'autre chose.

-Pourquoi te ferai-je cet honneur, le client est roi non ? Et puis le fast-food est ouvert jusqu'à minuit non ? Du moins c'est ce qui est écrit sur la porte. Me dit-il alors qu'il abordait une expression triomphante sur son visage.

-Oui tu as raison seulement aujourd'hui je suis seule pour la fermeture et mon contrat stipule que je termine à 21h , or il est déjà 22h

- Qu'est ce qu'il y a ta mère va s'inquiéter si tu ne rentre pas c'est ça ? Me lança t-il en rigolant

Je décida de l'ignorer, c'est ce qu'il y avait de mieux à faire, ma mère est un sujet très sensible pour moi, si je lui répondais je ne pourrais plus me contrôler et risquerais de faire des choses que je regretterai. Alors que je lui tournai le dos, il se leva et me dit qu'il s'en allait je me retourna donc vivement et le vit verser le contenu de son coca sur le sol propre que j'avais lavé à peine 30 minutes auparavant. J'était tellement béat devant son geste que je n'eût rien le temps de lui dire qu'il était déjà sorti. Quel insolent, à cause de lui je ne suis pas prête de rentrer chez moi. Vers 23h je rentra dans le petit studio qui nous servait de logement, je trouva ma mère entrain de faire des sacs contenant nos affaires 

-Mais que fais-tu maman? 

Elle me répondît qu'elle avait trouvé un nouveau travail et que nous y seront logés à partir de demain et qu'il fallait donc que nous fassions nos affaires au plus vite.

Je ne posa pas plus de question, j'étais excitée à l'idée de vivre dans une vraie maison et pas dans une petite pièce en ruine, mais bon je ne me faisait pas d'illusions je savais pertinemment qu'elle était notre place: celle des domestiques.