[1] Cauchemar

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Arev regarde alors le plafond de sa cellule. Liée à cette dernière par des chaînes, ses mouvements sont limités, et elle ne peut à peine bouger, si ce n'est que se recroqueviller un peu plus. Ses yeux se pose finalement sur les barreaux de sa cage. Elle n'est pas seule. D'autres cellules comme la sienne contenait des gens de différents âges : des vieux comme des jeunes, et même des petits, ce qui lui brise le cœur. Quel genre de personne pouvait se permettre d'ôter des enfants à leur famille ?

Elle soupire, et continue de balader ses yeux où elle le peut. De toute façon, la jeune fille de 18 ans n'a rien d'autre à faire. Sa main commence alors à se lever, et vient se poser contre la paroi humide de la prison. Elle les fait lentement glisser le long des briques peintes en noir, puis prolonge son geste jusqu'au sol. A côté d'elle, un lit de fortune est installé : une planche en bois encastrée dans le mur avec un couverture miteuse. Ils auraient pu au moins trouver quelques chose de plus confortable. Elle serre les dents, mais ne dit rien. Que dire de toute façon ? Elle se remémore alors comment elle est arrivée ici.

Après l'explosion phosphorique, le monde n'était devenu qu'un tas de cendre, et les bombes lâchées partout dans le monde avait tout ravagé, ne laissant que des ruines, et des zones invivables, brûlées. Il a fallu construire des villes souterraines à partir des refuges créés pour la protection de la population. Plusieurs mois sont passés avant d'atteindre un résultat à peu près correct, du moins, des habitations souterraines, ainsi que des endroits où faire des jardins. Les refuges contenaient des aliments qui aurait pu faire tenir les êtres dedans pendant 1 mois.

C'est à partir de certaines des réserves, notamment des fruits et des légumes, qui se firent les premières plantations, les alimentant de lumière artificielle, qui reflétaient les mêmes UVs que le Soleil, et utilisant de l'eau des nappes phréatiques, trouvées non loin du refuge. Ces dernières permirent alors de survivre, et de donner du courage aux réfugiés de construire un avenir meilleur dans ces souterrains. Ce fut finalement au bout de 1 ans de travaux, auxquels la jeune fille avait participé, qu'un début de ville se fit voir. Une fois la ville renforcée et construite sur des bonnes base, la ville souterraine fut le lieu de vie de bien des personnes.

Avec le temps et l'agrandissement, la ville était reliée à d'autre villes souterraines faites par les autres refuges. Ainsi, au bout de 2 ans, tous les refuges étaient dans une seule et même ville sous terre. Même si la vie sous terre n'était pas des plus désagréable, beaucoup des réfugiés voulait revoir la terre ferme, et surtout, le ciel et le vrai Soleil. Ce souhait fut réalisé 2 ans plus tard. Des explorations étaient organisées assez souvent par petits groupes de 2, afin de surveiller la surface et savoir quand elle serait de nouveau habitable. Surtout qu'avec les outils développés par les ingénieurs français de 2060, tout serait bien plus rapide.

C'est un de ces groupes qui vint annoncer la nouvelle que l'air était de nouveau respirable, et que la vie avait commencer à revenir à la surface. Criant de joie, beaucoup des réfugiés s'était rués dehors, et Arev en fit parti. Certains décidèrent de rester dans la ville sous terre, aimant cette tranquillité.

Lorsque la jeune fille voit à nouveau le ciel bleu, elle posa ses yeux sur le paysage qui s'offrait à elle, mais s'étonna de sa vue. Après 5 ans de vie sous terre, sans avoir vu ce paysage juste après la catastrophe, elle ne savait pas trop à quoi s'attendre. Quelques touffes d'herbes poussaient parmi la cendre grise, et certains bâtiments étaient pris par les lianes, les ronces ou encore le lierre.

En se promenant à travers les ruines, elle avait pu voir un ou deux lapins passer devant elle, ainsi qu'un cheval qui se mit à galoper lorsqu'il l'aperçut. L'espoir naquit alors dans la tête d'Arev. La jeune franco-arménienne se rappela alors tristement que c'est aussi là qu'elle avait perdu son petit frère Gayl. Se secouant la tête, elle avait entrepris de visiter plus loin encore ce qui était advenu d'Orléans. Grave erreur. Elle ne le fit pas tout de suite, mais, au fil des jours qui passait, elle s'éloignait un peu plus de ce qui restait du centre-ville. Par chance, elle trouvait sur son chemin des arbres fruitiers qui avaient repoussé dans cet univers hostile. Pour ce qui est des protéines, elle avait taillé à l'aide d'un couteau, qu'elle avait pris lors de son long confinement sous terre, un bout de bois et l'avait transformé en harpon. Elle mangeait donc du poisson à longueur de journée.

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⏰ Dernière mise à jour : May 15 ⏰

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