Chapitre 2

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Tous les jours, nous sommes en classe jusqu'à midi.L'après midi,nous travaillons dans le jardin.Ce matin,nous faisons de la grammaire. Ma camarade Lucie,est en train de lire un texte de Charles Baudelaire :

-Sous une lumière blafarde

Court, dance et se tord sans raison

La Vie, imprudente et criarde

Aussi,sitôt qu'à l'horizon

La nuit voluptueuse monte

Apaisant tout,même la faim

Effaçant tout même la honte

Le poète se dit : Enfin !

Je n'écoute plus.La douleur de la veille est toujours très présente et je meurs de faim. J'imagine un immense festin composé de poulet,de légume et de fruits juteux. Soudainement,la maîtresse donne un coup de règle sur ma table.

-Qu'est ce que je viens de dire ?

-...

-J'attends une réponse !

-Je-je ne sais pas

-Et pourquoi tu ne sais pas ?

-Pa-Parce que je n'écoutais pas

-Tends ta main

J'obéis et tends ma main. Elle me flanque un coup de règle sur les mains. Je ne dis rien mais une larme coule sur ma joue. J'ai horriblement honte.Tous le monde me regarde avec des yeux compatissants. Je me recroqueville sur ma chaise et évite de croiser leurs regards. Heureusement,

le reste du cours se passe bien et sans perturbations.

L'après midi,Oriane et moi sommes chargées de s'occuper des plantes du potager.Oriane tout en grognant me dit :

-J'en ai marre de faire toutes ces tâches tout le temps !

-Moi aussi mais on a pas le choix !

-Viens on va se cacher derrière la cabane !

-OK de toute façon j'ai trop mal pour travailler !

Oriane et moi regardons autour de nous afin de s'assurer que personne ne nous vois et courrons nous cacher derrière la cabane. Nous regardons au loin les autres travailler et nous sommes contentes d'y échapper. Ce que nous avions pas prévues c'est que le chien des voisins allait sortir et nous aboyer dessus. Évidement la directrice,alertée par le bruit viens immédiatement dans notre direction.

-Je peux savoir ce que vous faites ici?

-Nous venons chercher un râteaux!répondit Oriane.

-Derrière la cabane? Renchérit la directrice.

-Oui!

-C'est vrai. Murmurai je.

-Vous vous fichez de moi!

Je me contente de baisser mes yeux qui débordent de larmes.

-Vous avez l'air d'apprécier les punitions ! Continua t'elle.

Elle reprit la parole :

-Étant donné que vous êtes à coté de la cabane, vous allez y aller !

-Pardon nous ne recommencerons plus! Larmoyais-je

-Comme tu as déjà été reprise plusieurs fois, ce sera toi Alice qui sera dans la cabane!

Je sens le monde s'écrouler autour de moi. Tous les enfants qui ont été dans la cabane sont ressortit traumatisé, et j'ai peur de ce qu'il va m'arriver.


La directrice m'empoigne par le bras, et me traîne de force dans la cabane. J'essaye de me débattre mais c'est peine perdue. Après qu'elle ai fermé la porte, j'entends Oriane crier :<< Sortez là d'ici>> et quelques secondes plus tard :<<lâchez moi!>>. Après ça, je ne distingue plus aucun son et je ferme les yeux.

Les petites orphelinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant