Something Beautiful In Return. (DRAMIONE)

Chapitre 9.

**** HERMIONE ****
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Cela faisait des heures que j'étais assise sur ma terrasse et que je regardais les nuages sombres revenir. Il semblait que l'hiver s'installait vraiment et que le petit répit que nous avions eu du temps orageux était presque terminé, et les nuages de plus en plus sombres étaient sur le point d'éclater à nouveau.

J'étais recroquevillée sur la chaise longue, bien emmitouflée dans une couverture, mon bonnet rose que j'avais jeté en l'air à mon arrivée ici était fermement enfoncé sur mes oreilles. Le geste aimable de ma future belle-mère était trop beau pour que je m'en sépare et je l'ai récupéré presque aussitôt qu'il a quitté mes mains.

Depuis la première fois que je l'avais rencontrée, Molly Weasley s'était montrée gentille et généreuse et m'avait accueillie dans sa famille bien avant que son fils et moi ne soyons nés. Et pour cette raison, je ne pouvais pas supporter de me séparer ne serait-ce que du petit cadeau qu'était mon bonnet préféré. Elle n'était pas responsable des actes de ses fils, et je m'étais reproché d'avoir été aussi insouciante.

J'ai passé mes doigts sur la laine douce et j'ai soupiré. Ce n'était qu'une chose de plus qu'il me faudrait accepter : la perte d'une autre partie de ma famille. En regardant la mer agitée, j'ai avalé la boule dans ma gorge. Je refusais de pleurer une seule larme de plus sur Ronald Weasley. Il avait fait son choix, et son choix n'était pas moi.

J'ai fermé les yeux, respiré profondément et me suis calmée. J'avais très peu dormi, quelques minutes seulement, mais mes pensées étaient claires. J'aimais être avec Draco. J'aimais nos conversations, j'aimais nos promenades sur la plage, et une fois que j'avais cessé de me torturer sur le fait que je l'avais embrassé, je me rendais compte que j'avais aimé l'embrasser.

Des heures s'étaient écoulées depuis notre rencontre et je sentais encore ses lèvres sur les miennes. Je pouvais encore le goûter, sentir son odeur tout autour de moi. Mes doigts me démangeaient de sentir à nouveau la chaleur de sa peau, et je voulais sentir ses bras s'enrouler autour de moi.

Mais je voulais aussi prendre mon temps ; je ne voulais pas me précipiter dans quoi que ce soit avec lui. J'avais encore peur que ce soit trop tôt, malgré l'intensité de mes sentiments. Et je n'allais certainement pas faire l'amour avec lui juste pour le plaisir, même si mon petit fantasme timide avait grandi et que j'avais commencé à imaginer à quel point ce serait bon avec lui.

J'ai levé les yeux vers sa maison, me demandant s'il me regardait, sachant qu'il me regarderait. Je savais que j'avais promis de le voir, et même si je voulais aller le voir, une petite partie de moi appréciait le fait qu'il me regarderait et s'inquiétait de savoir quand je quitterais ma place confortable sur ma terrasse pour me rendre chez lui.

J'ai souri. Il n'avait pas à s'inquiéter. Ces dernières heures, mon monde entier était devenu lui. Toutes les autres pensées - mon travail, mes amis, Ronald, les ragots - avaient disparu et il ne restait plus que lui.

C'était déjà assez grave qu'il ait été témoin de ma crise de larmes le premier soir où il m'avait préparé le dîner, mais ma crise de morve, de sanglots, de rougeur et de bouffissure la nuit précédente aurait dû le faire fuir - non, sprinter - loin de moi. Mais il ne s'était pas inquiété. Il m'avait simplement prise dans ses bras et m'avait laissée pleurer.

Et il avait, d'une manière ou d'une autre, par ce simple geste, réussi à le rendre meilleur. Il m'avait fait me sentir mieux. Il aurait dû me faire sentir que j'étais dans un endroit sûr. Et c'était un endroit où j'étais tout à fait à l'aise.