Parsemé de Couleurs【KatsuDeku】

Parsemé de Couleurs

Titre : Parsemé de Couleurs
Publication : 27/04/2024
Nombre de mots : 2601
Lemon : ❌

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Pdv Izuku

Mes yeux émeraude scrutent avec fascination le paysage urbain qui s'étend à perte de vue derrière la fenêtre de la classe. Les gratte-ciel se dressent fièrement, leurs silhouettes imposantes se coupant à travers le ciel azur. Chacun des petits carrés vitrés semble raconter une histoire différente, une vie en mouvement derrière chaque forme géométrique de verre. Les reflets des rayons du soleil frappent sur les vitres des bâtiments, créant un spectacle de couleurs qui éblouit les passants en contrebas.

Je vois les rues qui grouillent d'activités. Des voitures filent à toute vitesse, leurs klaxons perçant le brouhaha constant de Musutafu. Des piétons pressés se frayent un chemin à travers la foule, chacun absorbé par ses propres pensées et préoccupations. Au loin, les battements sourds du cœur de la ville résonnent comme une symphonie, un mélange chaotique de bruits familiers qui taquinent mes oreilles. C'est un paysage que je connais trop bien depuis maintenant 16 ans, une toile vivante sur laquelle se déroule le quotidien de milliers d'individus.

Je sens la brise du vent, douce et audacieuse, s'infiltrer dans la classe à travers le passage ouvert des fenêtres entrebaillées. Elle caresse tendrement mes mèches vertes, les soulevant légèrement avant de les laisser retomber dans une danse gracieuse. Chaque souffle apporte avec lui une multitude d'odeurs, un mélange enivrant de parfums urbains. Que ce soit l'odeur sucrée des fleurs dans les parcs, et même une légère touche de sel provenant des rivages lointains.

Mes cheveux verdoyants semblent vivants, comme s'ils étaient animés par une force invisible, suivant les courants d'air comme des algues dans l'océan. Ils dansent au rythme du vent, se pliant et se tordant dans des mouvements fluides, comme s'ils cherchaient à capturer chaque sensation de cette journée.

Je regarde un peu plus en détail les nuages qui parsèment le ciel comme de gigantesques balles de coton éparpillées sur une peinture bleue infinie. Leurs formes étranges captent mon attention, m'invitant à imaginer des mondes et des objets dans leurs contours délicats. Certains sont gonflés et blancs, comme le haut des montagnes en plein hiver, tandis que d'autres sont étirés en de longues traînées grises, comme des lignées de cendre.

C'est alors que la sonnerie stridente du lycée, tel un rappel impitoyable de la réalité, brise brusquement mes pensées et me sort de mes rêves. Je cligne des yeux, revenant dans l'ambiance de la salle de classe, où les murmures des autres élèves reprennent leur place. Je secoue légèrement la tête pour chasser les dernières traces de mes réflexions errantes. Mais même alors que je me lève de mon bureau et me dirige vers la sortie, une partie de moi reste suspendue aux nuages dans le ciel.

En sortant de la classe, je slalome habilement entre les élèves qui se pressent dans les couloirs, mon sac à dos jaune pesant légèrement sur mon épaule. Les voix des autres étudiants résonnent autour de moi, un mélange indistinct de conversations et de rires étouffés.

Durant la journée, je me suis efforcé de rester concentré, absorbant les enseignements que mes professeurs dispensent avec attention. Les maths, la littérature, l'histoire... Pourtant, malgré mes efforts pour rester attentif, mon esprit vagabondait souvent vers des pensées plus grandes, et beaucoup plus intéressantes. Car on ne va pas se mentir, le lycée c'est chiant !

Arrivé à mon endroit habituel, derrière le lycée, je m'installe sur le banc de pierre usé par le temps et j'attends. Le calme de l'arrière-cour contraste avec l'agitation de la journée écoulée, créant un havre de paix où je peux enfin laisser mes idées se développer librement. Je fixe le sentier qui mène à l'école, scrutant chaque mouvement, chaque silhouette qui s'approche. L'attente est toujours un mélange d'impatience et d'excitation, car je sais que bientôt, la personne pour qui je patiente arrivera.