Je te dirai : Amore

Chapitre 2 - Propositions

Une semaine plus tard.

— Oui ? Qui êtes-vous ?

— Bonjour, je... Je suis ici pour vous aider.

Elle est aussi belle que son fils.

— Pour m'aider ? De quelle manière ?
— Votre fils est...

— Si c'est pour vous moquer ou nous déranger sans raison, repartez. Ne restez pas sur nos terres.

Elle commence à fermer la porte d'entrée. Je la retiens.

— Non, je veux sauver votre fils.

Elle rouvre la porte et me fixe.

— Vous voulez sauver mon fils ? De quelle manière ? Est-ce une plaisanterie ?

— Non. J'ai... J'ai un remède pour lui.

— Expliquez-vous.

— Je peux entrer ? Il fait frais...

Elle hésite, mais accepte.
C'est magnifique chez eux. Malgré leur collaboration avec Voldemort, la chute de ce dernier, la haine de certains envers eux et leur fortune qui se fait plus mince, les Malefoy ont toujours leur prestige et leur grandeur.

— Asseyez-vous.

Je m'assois dans un petit fauteuil du salon. Elle s'assoit en face de moi.

— Merci.

— Je vous écoute.

— Madame, je sais ce qu'a votre fils.

— Tout le monde le sait, dit-elle avec mépris.

— J'ai un remède pour lui.

— Quel remède ? Où l'avez-vous trouvé ? Que voulez-vous en échange ? De l'argent ? Tout notre argent, c'est cela ?

— Non, je...

— Écoutez-moi, Mademoiselle. Vous devez avoir dix-huit ou dix-neuf ans et vous venez ici, chez moi, pour essayer de me duper ? De me vendre un soi-disant remède qui ne redonnera pas la santé à mon fils ? C'est impossible de guérir mon garçon. Les médicomages l'ont dit, le Maitre des potions aussi. Et vous venez ici me dire le contraire pour de l'argent ? Vos parents ont-ils si mal fait leur travail avec vous ?

Dans ses yeux, je peux lire de la souffrance.
Je me souviens d'une fois où j'avais croisé son regard. C'était à la gare King's Cross, elle déposait son fils pour qu'il prenne le Poudlard Express. Nous étions en deuxième année. Elle était souriante. C'était avant.

— Madame, laissez-moi parler.

— Non, dit-elle en se levant. Partez.

— Mais...

— Tout de suite.

Je vais devoir forcer.

— J'ai créé un remède pour votre fils. Il fonctionne, j'ai tout analysé.

Elle essaye de me couper la parole, mais je ne la laisse pas faire.

— Votre fils pourrait remarcher, Madame Malefoy. Je n'attends rien de votre part. Je veux juste... Je veux juste qu'il aille bien...

Elle me dévisage.

— Que dites-vous ?

— Je n'attends rien de vous, je ne veux pas d'argent, j'en ai suffisamment. Je veux juste que Drago, votre fils, soit guéri.

— Et pour quelle raison ? Est-ce une vengeance, car cette bataille a blessé un membre de votre famille ? Voulez-vous empoisonner mon fils !?

— Madame, écoutez-moi ! crié-je pour qu'elle ouvre les yeux. Je veux guérir votre fils ! S'il le faut, je bois le flacon pour vous montrer que ce n'est pas du poison, dis-je en prenant la fiole dans mon sac.