CETTE VIE LA ?

Chapitre 1

Lundi 1 septembre

                                          Pov : Dante

Le ciel aussi est contre moi aujourd'hui. Il est maussade et grisaillant. À croire qu'il ne me veut pas, ça tombe bien car moi non plus je ne veux pas de lui et de son temps pourri.

J'accompagne mon petit frère à la crèche et ma sœur à l'école élémentaire avant de me rendre au lycée.

Lundi —> 8h25

Une fois les portes franchies, je sens mes forces m'abandonner. Seigneur, c'est immense... le grand hall ressemble à un amphithéâtre. Des estrades en arcs de cercle, au centre il n'y a rien d'autre que la porte qui mène à la cour extérieure dont je ne veux même pas imaginer la grandeur.

Ceux qui passent à côté de moi me regardent d'un air étrange puis se tournent vers leurs amis et chuchotent. Il faut dire que ma peau chocolat au lait et mes traits du sud me trahissent. "Oh mon dieu, un étranger". Bon, j'ai autre chose à faire que de penser à ce que pensent les autres de moi.

Je me dirige vers le bureau du directeur sans encombre. Une fois devant cette porte imposante, je toque, puis j'entre et lui signale pourquoi je suis là.

— Bien Monsieur Astral, je vous donne votre emploi du temps et ce sera Mademoiselle Casey qui vous fera visiter notre établissement.

— Bien, merci Monsieur. Sur ce, je vous laisse. Je prends mon emploi du temps qui était collé au dos de mon carnet de correspondance. Je sors du bureau puis pars à la recherche de la salle dans laquelle je serai confiné pour le reste de la matinée. Oui, vous avez bien entendu, ici ce sont les profs qui changent de classe.

Lundi —> 8h30

Quand j'entre dans la classe, tout le monde se tait et dirige son attention vers moi. J'en ai l'habitude donc je n'y prête pas vraiment attention. Je rejoins ma place en silence. Une fois assis, je mets mes AirPods et allume mon téléphone directement sur Spotify. Le prof entre mais je ne le salue pas, je ne l'ai même pas entendu pour être honnête.

Le cours se passe sans encombre, enfin je crois, je ne porte aucune attention à la classe : j'écris les paroles des musiques que j'écoute. Alors non, mon cahier n'est pas du tout rempli d'algèbre. Tu m'en voudras pas, hein, Einstein ?

Lundi —> 9h30

Le cours se finit et la classe se vide, je me lève et range mes affaires en me dirigeant vers la porte. Je vais à mon prochain cours tranquillement, toujours en musique, mais je sens un regard insistant sur moi.

Je m'arrête et tourne la tête en direction du regard qui me déstabilise.
Une jeune fille de peut-être mon âge, quand je croise le regard de cette dernière, un éclair parcourt tout mon corps, je loupe un battement de cœur. Une sensation de déjà-vu... ? Je n'arrive pas à mettre la main sur ce visage. Je ne sais pas si elle a ressenti pareil. Mais je le suppose, vu qu'elle part tellement soudainement après cet échange qu'elle manque de tomber dans les escaliers qui sont en face de moi.

Je veux la revoir, je dois la revoir