Chapitre Unique

409 58 46
                                    

Bonjour 😊

L'OS qui suit est écrit dans le cadre du défi du/des printemps/cerisiers des defisenpagaille qui consistait à être descriptif. Et comme j'aime bien me mettre des petits chalenges de temps en temps, j'ai décidé de ne faire que ça. Du coup, voilà un OS de plus de 5000 mots sans aucun dialogue, complétement narratif et descriptif ! J'espère qu'il vous plaira 🤞

Bonne lecture 🥰

° ° °

D'un pas énergique, son sac en bandoulière, il se dirigea vers l'aile ouest du bâtiment, ne prêtant pas attention à l'effervescence soudaine autour de lui. Les cours venaient de se terminer à la grande faculté de Yuei, et ses élèves sortaient progressivement des salles de classe et amphithéâtres afin de rentrer chez eux après une journée bien chargée. Les couloirs s'emplissaient de brouhaha en tout genre, allant des rires graves des garçons de l'équipe de football américain aux cris de reproches d'une jolie blonde envers son probable petit ami qui, visiblement, ne savait plus où se mettre au vu de son regard fuyant. Un professeur réprimanda également un couple qui se bécotait un peu trop passionnément contre un des casiers, la jambe à demi dénudée de la demoiselle remontée sur le haut de la hanche du jeune homme, tandis que les sonneries de plusieurs téléphones essayaient de se faire entendre par-dessus cette cacophonie.

Cependant, tout cela l'indifférait au plus au point. Oui, Izuku Midoriya avait d'autres préoccupations en tête. Il avait surtout une destination différente. Avec une agilité toute relative, il slaloma entre chaque groupe, remontant le couloir dans le sens opposé de ses camarades. Ses propres cours étaient terminés et comme presque tous les soirs, ses pas le menèrent loin de l'agitation, à l'arrière de la bâtisse, jusqu'au studio photo qui s'avéra désert, à son grand soulagement. Pas qu'il n'était pas sociable, loin de là, c'était plutôt l'inverse. Ses amis disaient même qu'il était un peu trop bavard parfois. Mais, lorsqu'il venait ici, dans cette salle coupée en deux pièces, il appréciait se retrouver seul avec ses photographies.

Depuis tout petit, c'était sa passion. Déjà à l'époque, il adorait s'asseoir sur le canapé, sous un plaid bien chaud en hiver ou dehors à l'abri de la pergola en été, et feuilleter les albums que regorgeait la bibliothèque de ses parents. Pour dire vrai, cette fascination pour ces images figées dans le temps, il la tenait de son père. Celui-ci, photographe professionnel renommé dans le milieu, passait son temps à les immortaliser sous toutes les coutures, sa mère et lui, quand il n'était pas en voyage pour le travail. Certains de ses clichés d'événements marquants de mère nature avaient fait le tour du monde, telle que l'éruption d'un super volcan, les dégâts causés après le passage d'un tsunami ou la force colossale d'une tornade dévastant tout sur son chemin. Son truc à lui, c'était la beauté que l'on peut trouver dans une abeille qui vient butiner un coquelicot, dans une goutte d'eau qui dégringole de la feuille d'un arbre ou du temps que met un cerisier à fleurir. La nature était la plus photogénique des modèles et Hisashi Midoriya ne se lassait jamais de le montrer à son fils.

Il se souvenait très bien du jour où il avait reçu son premier appareil photo. Cela remontait au Noël de ses dix ans. Il s'était réveillé bien avant l'aube, mais était resté dans son lit à trépigner d'impatience en attendant que ses parents se lèvent pour enfin descendre quatre à quatre les marches jusqu'au rez-de-chaussée, où de nombreux cadeaux attendaient sous le magnifique sapin, décoré par sa mère et lui quelques semaines plus tôt. Ses parents l'avaient accueilli avec un sourire, une tasse de café en main et, dans l'euphorie de ce matin de Noël enneigé, il avait ouvert ses présents, découvrant le fameux appareil. Celui qui trônait habituellement dans la vitrine du bureau de son paternel et dont il avait toujours eu l'interdiction d'y toucher. Des étoiles dans les yeux, son père l'avait réceptionné au creux de ses bras avec un doux rire avant de lui expliquer qu'il le pensait maintenant assez vieux et responsable pour hériter de son tout premier appareil photo.

Un pétale sur ta joue [BakuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant