NF - Paralyzed

I'm paralyzed, I'm scared to live, but I'm scared to die
And if life is pain, then I buried mine
A long time ago, but it's still alive
And it's taking over me, where am I?
I wanna feel something, I'm numb inside
But I don't feel nothing, I wonder why
I'm in the race of life and time passed by

I'm paralyzed, I'm scared to live, but I'm scared to dieAnd if life is pain, then I buried mineA long time ago, but it's still aliveAnd it's taking over me, where am I?I wanna feel something, I'm numb insideBut I don't feel nothing, I wonder whyI'...

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Je séchais souvent les cours maintenant.

Autrefois je grondais Théodore lorsqu'il loupait les cours de McGonagall pour aller fumer dans le parc de Poudlard. À présent, c'était moi qui était assise sous le cerisier, a regarder le lac en espérant y trouver la solution à ma peine.

J'avais entendu plusieurs filles de mon dortoir se plaindre de mes sanglots qui les dérangeaient la nuit. J'avais donc décidé de dormir sur le canapé de notre salle commune.

Beaucoup de gens critiquaient la salle commune des Serpentards, mais personnellement je l'aimais bien. La lueur turquoise que diffusait le lac à travers les vitres donnait un aspect mystique au lieu. Et puis, il ne faisait pas si froid que ça. Horace Slughorn, notre nouveau directeur de Maison, avait même fait installer des placards à friandises au cas où les étudiants avaient un creux en étudiant.

Mais je n'avais pas faim. Je n'avais jamais faim à vrai dire.

- Depuis combien de temps n'as-tu pas mangé mia cara ?

- J'ai mangé ce matin.

- Seulement une pomme. Que Drago t'a forcée à manger et que tu n'as même pas finie.

- Je n'avais pas faim.

- Tu dois manger.

Je ne répondis pas. De toute façon, Théodore n'était que le fruit de mon imagination. Il n'était pas là. Sinon il me prendrait dans ses bras.

- Je te déteste Teddy. Je te déteste pour m'avoir abandonnée, je te déteste pour m'avoir laissée imaginer notre avenir ensemble, je te déteste pour m'avoir fait aimer l'Italie alors que je sais qu'à présent je n'irai jamais dans ce pays car je penserai trop à toi, je te déteste parce que bordel je t'ai aimé ! Je t'ai tellement aimé et... Et je t'aime encore...

Je laissai exploser ma rage, frappant le sol avec mes poings en fondant en larmes. J'avais l'impression de n'être bonne qu'à pleurnicher.

Peut-être qu'avec un peu de chance je finirais par me noyer dans mes propres pleurs ?

Peut-être que tous mes amis finiraient par me haïr car je devenais insupportable ?

Peut-être que j'aurais du mourir à sa place. Non, c'était évident. J'aurais dû mourir à sa place. Théo savait profiter de la vie, il m'aurait oubliée. Tandis que moi, que pouvais-je faire sans lui ? Rien du tout. Sans Théodore j'étais une coquille vide sans plus d'intérêt qu'une caillasse au fond de l'océan.

Je remarquai que je m'étais blessée seulement lorsque Mattheo vint saisir mes mains en me demandant ce qui m'avait pris. En frappant le sol j'avais meurtri mes mains contre les racines rocailleuses du cerisier. J'observai mes phalanges en sang.

- Pourquoi est-ce que tu me sauves toujours Mattheo ? dis-je d'une voix vide d'émotions.

Mattheo m'observa un moment, ses yeux brillants d'une lueur triste. Il embrassa mon front tout en bandant mes mains avec un mouchoir.

- Parce que je ne peux pas te perdre toi aussi. J'ai perdu mon meilleur ami. Je ne peux pas perdre... Son regard se perdit dans la contemplation de mes cicatrices aux doigts. Toi. Je ne peux pas te perdre non plus.

Je n'eus pas de réaction. Je m'en sentais incapable. J'étais déjà à peine capable de me lever, alors je n'aurais certainement pas pu exprimer ce que je ressentais à cet instant. Je me sentais vide, submergée par la détresse que ressentait mon cœur en miettes.

- Tu sais Diana... Avant que la guerre n'éclate, j'étais persuadé que j'allais mourir. Soit tué sous la torture de mon propre père, soit pendant la bataille, soit je me serais suicidé car je ne serais pas parvenu à me regarder dans une glace après toute cette noirceur que j'ai apporté ici.

Il s'installa à mes côtés sous le cerisier. Je glissai ma main ensanglantée dans la sienne et il entremêla nos doigts sans lâcher l'horizon du regard.

- Sans cet abruti de Théo qui m'attrapait par la peau du cul pour me traîner dehors et me dire de me détendre puisque rien ne pouvait être pire que les cours de Trelawney, je me serais tué.

Mattheo reporta ses yeux sombres sur mon visage humide de larmes.

- Je ne laisserai pas la personne que Théodore aimait le plus au monde sombrer dans la même folie que moi. Je t'... Il se racla la gorge. Je tiens à toi Diana, alors je te sauverai. Je te sauverai autant de fois qu'il le faudra. Jusqu'à la fin des temps si c'est ce qu'il faut.

Entre Ma Vie Et Ta Mort - Mattheo Jedusor [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant