Entre Ma Vie Et Ta Mort - Mattheo Jedusor [FINI]

V

Gracie Abrams - Stay

Could you hold me without any talking?
We could try to go back where we started
I don't even have to stay
I don't even have to stay, but
If I woke up with you in the morning
I'd forget all the ways that we're broken
I don't care if you've changed
I don't even have to stay, huh

- Tu n'as pas pensé une seule fois à moi aujourd'hui mia cara. Je suis fier de toi.

- Je me sens monstrueuse.

- Pourquoi ça ?

- Je n'ai pas pensé à toi. J'ai failli t'oublier. J'ai l'impression de t'avoir trahi. Je te promets que je ne voulais pas te laisser tomber Teddy, je n'ai pas fais attention...

- Diana... Tu ne dois pas t'en vouloir. C'est normal que tu fasses ton deuil. Dans trois mois cela fera un an. Les autres sont tous passés à autre chose, c'est ton tour de faire de même.

Je me sentais comme une horrible traîtresse. Aujourd'hui j'avais passé la journée en compagnie de Pansy et Daphné, je m'étais amusée. Je n'avais pas souris, je n'avais pas ris, mais je n'avais pas pleuré. Pire encore, je n'avais pas pensé à Théodore. Pas une seule fois. Jusqu'à ce que je pénètre dans la salle commune et que j'aperçoive un ourson en peluche posé sur une armoire.

Teddy. C'était comme ça que je l'appelais.

Tout partait d'une stupide histoire d'ours en peluche. Théo m'en avait offert un pour notre première Saint-Valentin et j'avais dis que je l'appelerais Théodore.

L'ours était devenu Théodore.

Théodore était devenu Teddy.

Incapable de rester là à contempler mon propre désarrois, je marchai instinctivement vers le parc de Poudlard. Ma respiration s'accélérait, je savais que si je ne calmais pas mes angoisses j'allais retomber dans mes crises de panique.

J'aperçus soudain la personne que je cherchais. Assis dans l'herbe, cigarette en bouche, Mattheo semblait perdu dans ses pensées. Je criai son nom et il se retourna vivement. Lorsqu'il vit que je courais vers lui, il se leva et ouvrit les bras afin de me serrer contre lui lorsque j'atterris contre lui.

Je n'avais pas besoin de parler. Pas avec Mattheo. Je ne savais pas comment, mais d'une manière où d'une autre... il savait. Il me comprenait. Il connaissait ma douleur, ma détresse. Il était complément là pour m'apaiser.

Comme un pansement.

- Tu as le droit de t'amuser Diana. dit-il d'une voix douce lorsque je lui eus expliqué la situation.

- Je ne veux pas l'oublier Mattheo...

- Tu ne l'oublieras pas. Jamais. Théodore est ton premier amour, tu ne l'oublieras jamais.

J'appuyais ma joue contre sa main caressant ma pommette, fermant les yeux afin de savourer son contact. C'était devenu le seul que je supportais, le seul que j'appréciais.

- Cela fait neuf mois. dis-je tristement. Comment fais-tu pour me supporter ?

- Je pourrais te supporter jusqu'à la fin des temps. répliqua Mattheo en posant son front contre le mien.

- Pourquoi ?

Ses yeux sombres croisèrent les miens tandis que nos nez se frôlèrent. Soudain je compris. J'étais stupide de ne pas l'avoir remarqué. Mais je remerciai Mattheo de ne rien avoir dis. De me laisser du temps.

Je me mis sur la pointe des pieds pour déposer mes lèvres sur les siennes.

J'avais besoin d'oublier.

J'avais besoin de penser à autre chose qu'à la douleur, toujours présente même après tant de temps.

J'avais besoin d'un pansement.

Je m'en voulais, je me sentais monstrueuse. Mattheo méritait mieux. Mais pour la première fois la larme qui glissait sur ma joue n'était pas la mienne. C'était lui qui pleurait. Je savais pourquoi. Il était déchiré entre l'amour qu'il avait pour moi et le respect qu'il avait pour Théodore.

Mais pour l'heure, nous avions besoin de ce baiser. Autant l'un que l'autre.

Alors nous nous embrassions.

Pour oublier.