Chapitre 2

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Depuis sa fuite précipitée du manoir des Hauts-Grises, Camille était hantée par des cauchemars terrifiants. La nuit, elle revoyait le visage pâle de la jeune femme du journal, ses yeux remplis de terreur, et entendait le rire sinistre qui avait résonné dans la vallée. Le jour, elle ne pouvait s'empêcher de penser au manoir, à cette présence maléfique qui semblait l'appeler. Elle était tiraillée entre la peur et la curiosité, attirée par le mystère qui entourait cette bâtisse abandonnée.

Un soir, alors que la lune brillait de mille feux dans le ciel noir, Camille décida de retourner au manoir. Elle savait qu'elle prenait un risque, mais elle ne pouvait plus ignorer l'appel qui la tourmentait. Munie d'une lampe torche et d'un courage fragile, elle s'engagea dans le sentier qui menait au manoir. La nuit était calme, à l'exception du bruissement des feuilles dans les arbres et du chant des hiboux.

Arrivée devant le manoir, Camille hésita un instant. La bâtisse semblait encore plus menaçante à la lumière de la lune, ses fenêtres noires comme des yeux qui la fixaient. Mais elle rassembla son courage et ouvrit la porte d'entrée grinçante.

L'intérieur du manoir était plongé dans l'obscurité. Camille alluma sa lampe torche et le faisceau lumineux dansa sur les murs poussiéreux et les toiles d'araignées. Elle se dirigea vers l'escalier en bois massif et monta les marches usées par le temps.

Le silence était oppressant, brisé uniquement par le bruit de ses pas résonnant dans la maison vide. Camille avait l'impression d'être observée, comme si des yeux invisibles la surveillaient dans l'ombre.

Elle arriva au premier étage et se dirigea vers la chambre où elle avait trouvé le journal intime. La porte était entrouverte, comme si quelqu'un l'avait ouverte avant elle. Camille poussa la porte et entra dans la pièce.

Le journal intime était posé sur la table de nuit, ouvert à la page qu'elle avait lue la dernière fois. Camille s'approcha de la table et se pencha pour lire.

Soudain, elle sentit une main froide se poser sur son épaule. Elle se retourna brusquement, mais il n'y avait personne. La pièce était vide.

Terrorisée, Camille lâcha le journal et s'enfuit en courant. Elle dévala l'escalier, trébucha sur les marches et tomba à terre. Elle se releva rapidement et courut vers la porte d'entrée, sans se retourner une seule fois.

Elle sortit du manoir et s'enfuit dans la nuit, ne s'arrêtant pas avant d'être loin de la bâtisse maudite. Elle s'assit sur un rocher et haleta, essayant de calmer son cœur qui battait la chamade.

Camille savait qu'elle avait échappé de justesse à quelque chose de terrible. Le manoir des Hauts-Grises n'était pas vide, et la présence maléfique qui y habitait était bien réelle.

Mais elle ne pouvait pas se contenter de vivre dans la peur. Elle devait découvrir la vérité sur le manoir et sur la jeune femme du journal. Elle devait affronter ses démons et libérer son village de l'emprise du mal.

L'appel de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant