a l o n e
une après-midi d'été, où pour sofia, le soleil avait soudainement arrêté de briller.
le téléphone qui vibre, et les têtes qui se décomposent peu à peu. l'urgence de la situation, exprimée dans des regards tristes. sofia aurait pu encaisser, si la personne sur ce lit d'hôpital avait été n'importe qui d'autre que son meilleur ami. les places avaient été échangées. le froid au bord des lèvres, la courbature de ses os, elle attendait que les médecins la délivrent de cette attente. et quand ils l'avaient fait, elle avait cessé de respirer.
alors, l'occupation était son seul répit. se tuer à la tâche, à la fête, et aux conflits. elle haïssait les autres car ils continuaient à vivre, et qu'elle avait tout perdu. plus personne dans ce monde ne réussissait à la comprendre, à l'aimer. sofia aurait donné tout ce qu'elle avait pour l'avoir à nouveau à ses côtés. elle n'avait alors plus dit un mot pendant une longue semaine, se coupant du monde et de son corps.
une fois cet après-midi passé, sofia avait lentement cessé d'exister.