a l o n e
ardente douleur pour son corps épuisé, sofia acceptait de confronter sa présente absence.
le semblant s'effaça, les fêtes s'éternisèrent en se multipliant. sur un coup de tête, sofia hurlait au désespoir en prenant un billet d'avion pour un pays lointain. emprisonnée dans son esprit, sa voix murmurait tous les jours ses adieux. elle détestait les autres car ils ne savaient pas ce que sa perte causait réellement en son for intérieur. avant, elle était avec lui. maintenant, elle était seule. ses larmes la brûlaient.
parmi toutes les mains qui la maintenaient à la surface, sofia n'en reconnaissait qu'une. devant elle, le semblant ne marchait pas, et la vérité éclatait. sa perte n'était pas comprise, certes, mais elle était soutenue. quand sofia ne respirait plus, ces mains protectrices l'aidaient à survivre. sa tristesse s'alliait au reflet de sa colère, et de son refus d'accepter sa perte. l'espoir de ne plus se réveiller la rendait davantage pâle à mesure que le soleil ne brillait plus.
finalement, pour sofia, le beau temps avait été remplacé par une averse dans laquelle ses larmes se confondaient à la pluie.