Chapitre 3

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    La partie s'est bien déroulée et on a beaucoup rit.

    Au fur et à mesure que le temps passe, je commence à oublier le carton et ce fameux « Ibal ». Cela m'étonnes que Valentine n'a pas demandé pourquoi j'avais réagis bizarrement quand j'ai vu l'intérieur du carton. Peut-être parce qu'elle croit vraiment qu'il n'y a rien. Et voilà, j'y repense. Dès que j'y pense, je n'ai que ça en tête, pourtant ce n'est « rien ».

    Tout d'un coup, j'entends un rire provenant de ma chambre. Je lance :
    -Chut ! Vous entendez ça ?

    -Entendre quoi ? me répond sèchement Louis.

    -Ce rire. Il provient de ma chambre. Vous n'entendez toujours rien ?

    Un long silence ce fait entre nous mais j'entends toujours quelqu'un rire.

    -J'entends rien, dit Léa.

    Tout le monde répond « moi non plus ».

    -Je vais quand même aller voir.

    -Ne sois pas parano Flav, me répond Valentine d'un ton presque moqueur. Tu dois avoir un problème à l'oreille ou un truc dans le genre.

    Je ne l'écoute pas et j'y vais. Elle ne m'avait jamais parlé ainsi auparavant mais je n'y prête pas attention.

    J'essaie d'allumer la lumière, mais celle-ci ne fonctionne pas. C'est étrange, pourtant nous sommes en plein milieu de la l'après-midi. Le rire devient de plus en plus fort et je peux apercevoir une sorte d'ombre sous mon lit. Je reste plantée là. Mes jambes refusent de coopérer. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

    Soudain, une personne masquée d'un masque de clown apparaît devant mes yeux. Elle est de petite taille. Je reste là, figée comme un bâton, bouche bée. Je suis incapable de bouger. Pourquoi ? Je commence à crier de peur, je suis paniquée.

***

    -Flavie ! Flavie ça va ? Réveilles toi bon sans !

    Je sens que l'on me secoue brutalement. Je commence à ouvrir mes yeux mais la lumière m'éblouie. Mes paupières sont lourdes. Je décale ma main droite mais quelque chose de froid me fait me lever brusquement, le sol. Celui-ci est climatisé ce qui, pour l'été, est un grand avantage. Je commence à avoir le tournis. Ma vue se trouble et je manque de m'évanouir. J'ai du me lever trop vite.

    -Flavie ça va ? Louis me regarde comme inquiet.

    -Qu'est-ce qu'il y a ? je demande.

    -Tu t'es endormie pendant au moins 5 minutes puis tu as crié et tu t'es réveillé, me répond Valentine. Ta mère est venu voir si tout allait bien et on lui a dit que oui. Tu as fait un cauchemar ?

    -Hein ? Quoi ? Je me suis endormie ? Mais comment ? Et non, je n'ai pas fait de cauchemar. Mais, juste une question : on a fini de jouer ?

    Non toujours pas, dit Alex. Gaspar a fait une pause pour aller aux toilettes et tu t'es endormie.

    Endormie ? Ce n'est pas dans mes souvenirs. Je me serai donc assoupie ici alors que je n'étais même pas fatiguée. Cela me parait étrange. Que c'est-il réellement passé ? Toutes ces questions me tourmentent. Je ne dois pas y prêter la moindre importance. Cela pourrait m'engloutir dans un gouffre sans fond. Mais pourquoi ? Ces hypothèses arrivent dans ma tête comme un tourbillon et je risque de m'y perdre. Est-ce que je deviens folle ? Non je ne pense pas. Alors pourquoi je me réponds à moi-même ? Je ne sais pas. C'est peut-être normal ? Probablement. STOP ! Il faut que ça cesse. Je dois me ressaisir. Je reprends mes esprits et j'inspirerai et expires un bon coup. Je me sens mieux. Je suis moins stressé. J'ai du faire une crise d'angoisse.

    -Ça va Flav ? je reconnais la douce voix de Valentine.

    -Oui oui, ne t'en fais pas, je lui réponds d'un air serein.

    On reprend le jeu et tout ce passe normalement, dû moins, de ce que je sais. Je n'étais pas au bout de mes surprises.

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