Prologue

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Dans un monde où le macabre est devenu un divertissement de masse, le pouvoir de vie et de mort repose sur un simple tirage au sort.

Un nom, tiré au sort parmi une multitude, détient soudainement un pouvoir immense : celui de décider de la vie ou de la mort d'un autre être humain.

Le Désigné se retrouve alors sous les feux des projecteurs, acclamé tantôt comme un héros, tantôt vilipendé comme un monstre. Encerclé par des milliers de journalistes, il est assailli jour et nuit par des appels incessants.

Le jeu met en scène une violence ritualisée, une forme de catharsis pour certains, une source de terreur pour d'autres.

Vingt-quatre heures plus tard, le Désigné désigne sa victime. Une vie est ainsi enlevée, une destinée scellée, devant les regards avides de millions de téléspectateurs, captivés par le spectacle macabre qui se déroule sous leurs yeux, chaque soir à vingt heures...

Tandis que certains se réjouissent de cette opportunité de faire souffrir autrui, d'autres se retrouvent du mauvais côté de la barrière, victimes de la vengeance ou des motifs personnels de celui ou celle ayant remporté le jeu.

Une bousculade dans le bus. Le lendemain à vingt heures. Un mort.

Les téléspectateurs, confortablement installés chez eux, se délectent du spectacle morbide de la mort. Appétissant, n'est-ce pas ?

Cette situation a donné naissance à des entreprises comme celle dirigée par Hésard Monchess, Kill Agency, qui prospèrent dans ce marché en influençant les choix des Désignés. Ces sociétés sont des empires, regroupant des experts en manipulation et en communication, capables de convaincre les Désignés de choisir des cibles spécifiques, même s'ils ne les connaissent pas personnellement. Ces "manipulateurs" sont bien rémunérés, avec un salaire mensuel élevé, et ils possèdent tous un palmarès impressionnant en tant que "morts", suggérant qu'ils ont réussi à influencer de nombreuses désignations avec succès par le passé. Tavia James est en tête de liste.

Combien de temps faudra-t-il avant que la barbarie ne consume totalement ce qui reste d'humanité en nous ? 

Le JeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant