"— Madame ? Fit-elle d'une petite voix.
— Qu'on me le rende !!!" Hurla-elle avec douleur, et les dents qui se resserrent de plus belle sur sa main sanglante.
Alors qu'elle s'approchait de la femme, elle vit une chose qui suffit à clarifier ses idées. Un enfant dont les yeux vides de vie traînant sur ses genoux. Ce même enfant.
La panique que ressentait la jeune fille l'anime de tics nerveux, elle quitte la pièce à reculons. Elle se prend d'abord le mur par mégarde, mais elle passe finalement la porte. Cette vue la mettait bien trop mal à l'aise, elle sentait son cœur frapper dans sa poitrine et des frissons la prennent lorsqu'elle se remémore cette femme.
Dans la cuisine, elle y trouva Vincent debout, et l'enfant debout au milieu de la pièce l'air plus calme, mais son regard brillait d'une lueur de tristesse et de peur. Elle s'accroupie pour être à sa hauteur. Son cœur se brise à la vue de ses yeux mouillants
"— Dis-moi, mon petit, que y a-t-il ? Est-ce que tu vas bien ?" S'enquit-elle.
« — Non, non, ça ne peut pas aller bien, madame. Écoutez les cris que pousse ma mère et osez me dire que je peux aller bien."
A ce moment-là, un nouvel hurlement déchire la nuit. Vincent émet un hoquet de surprise en plaquant les mains sur ses oreilles et Lorna sursaute violemment en regardant en direction de la source du cri, tous deux souhaitant à ce moment devenir sourd plutôt que d'entendre une douleur si forte s'exprimer sous forme de cri. Leur agitation contrastait avec le calme du petit dont le seul mouvement était celui de ses tremblements. Lorsqu'enfin le cri cesse, le jeune garçon jeta ses bras autours de cou de Lorna, qui resserra tout de suite son étreinte sur lui, silencieusement, se concentrant sur le cœur du pauvre enfant qu'elle confondait avec le sien tellement il frappait fort.
"— Oh ! Cri-il, c'est entièrement de ma faute. Je ne suis né que pour lui causer malheur ! Je n'ai servi qu'à lui faire verser des pleurs ! Je pensais que je lui causerais moins de peine en étant mort, mais l'heure arrivé, je me rends compte que je lui ai juste causé qu'une plus grande souffrance encore, fit-il en en versant lui-même, s'il-vous-plaît, aidez-moi. Vous pensez qu'elle m'en veut ? Va-t-elle toujours souffrir de mon sort ? Est-ce vraiment de ma faute ? "
Le visage de Vincent se tourne vers Lorna, en lui exprimant à travers une mimique de dire ou de faire quelque chose. Seulement, cette complainte ne fit pas réagir Lorna. Elle voulait parler, mais aucun mot ne voulait sortir de sa bouche, non, son attention était braquée sur son visage. Ses grands yeux verts en pleins milieu de son visage qui me fixent prêt à boire n'importe quelle de ses paroles comme l'on se saoule de mauvais vin pour comprendre autre chose que ce qui est. Il lui inspirait l'insouciance enfantine. Mais s'il était là avec elle, c'est que ce n'était pas le cas, et elle ne le voit déjà trop bien à ses paroles. Elle détourne le regard comme pour échapper à cette pensée.
"— Répondez-moi s'il-vous-plaît, souffre-t-elle par ma faute ?"
Bien-sûr que non ! Dirait l'Hypocrisie, mais la vérité est que l'intuition a souvent raison. Comme lui, elle se souvient avoir avalé toutes paroles de consolation qui pourraient la satisfaire, tout en continuant d'en vouloir aux adultes de ne jamais avoir répondu honnêtement à ses questions. Mais salir l'esprit de ce garçon de ses démons est-il convenable ?
— Mais pourquoi tu dis ça ? » Le questionne Vincent, qui avait montré une mine étonnée à ses mots.
" — Maman a dit que comme j'étais guéri, on irait en Amérique. Mais ce soir, elle a hurlé que j'étais en train de mourir. Ce soir, je suis mort." Il succède ses dires d'un reniflement mouillé. Le pauvre, retenait ses pleurs du mieux qu'il pouvait, mais certains s'échappaient parfois.
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LES ÂMES TROUBLÉES
Siêu nhiên"Les Âmes Troublées sont des entités qui continuent à errer sur Terre après leurs morts. C'est des âmes qui cherchent la paix apparemment, des âmes dont un amer goût de regret ou de rancœur persiste dans leur cœur. Et une fois la Paix acquise, alors...