Chapitre 10

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· Pdv Anna

Légère, voilà les mots qui décrit mon état actuel. Je me sens légère comme ci ma vie allait enfin changer, mais je sais qu'une fois rentrée en Espagne les choses redeviendront ce qu'elles étaient, mais ces baisers, la douceur de ces lèvres contre les miennes et la tension qui a monopolisé la pièce était vraiment agréable.

Je n'arrive toujours pas à m'en remettre, j'en fais sûrement des tonnes, mais il y avait un truc spécial et surtout, je ne lui ai pas dit, mais le baiser qu'elle m'a offert était mon tout premier.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je n'ai jamais posé mes lèvres sur celles de Rodrigo. Il m'a volé mon intimité, mais pas mon premier baiser, et je suis contente que ce soit cette merveilleuse femme qui me l'ait dérobé.

On reprit la route en direction du jet privé, puis pendant trois bonnes heures mon cerveau est en pleine réflexion, je ne sais pas ce qui se passera à la fac et comment je vais devoir me comporter dans son cours après ces deux jours un peu trop riches en émotions.

Une fois l'avion posé sur la piste privée des jets de Séville, une voiture nous attend, Kate me ramène chez moi et c'est ainsi que la nuit qui aurait dû me servir de repos fut quasiment blanche.

En me réveillant ce matin, je suis accueils par de magnifiques cernes que je m'empresse de cacher avec de l'anticerne au vu de ma mine blanche, je rajoute un peu de fond de teint, du blush, un trait d'eye-liner puis des paillettes par-ci et par là.

Je ne sais pas ce qui me prend à me maquiller autant, mais je sais que je le fais dans l'espoir qu'elle me regarde.

En arrivant à la fac mon premier cours fut la finance avec ce vieux prof monsieur Gonzalez que 30 min que nous sommes rentrés dans son cours, mais je vous assure que c'est déjà la mort, et je pense qu'il a déjà très bien vu que je n'écoutais clairement plus, en même temps tout ce qu'il raconte je le sais déjà.

-mademoiselle Winston, mon cours n'est-il pas à la hauteur ?

-je ne doute pas de vos compétences monsieur Gonzalez, mais seulement voilà, mes parents m'ont déjà enseigné tout ce que vous venez de nous transmettre

-et donc ça vous donne le droit de perturber mon cours ?

-perturber votre cours ? De quelle manière ?

-en parlant avec votre voisine par exemple

-avec Laura ? Mais ça ne va pas, je ne lui ai pas parlé du cours, les personnes que vous entendez parler sont derrière nous.

-vous osez me répondre, jeune fille, bien, vous en discuterez avec votre prof principal, sortez de mon cours.

-bien, au revoir

Voilà, c'est bien ce que je disais, il m'a dans son viseur, je n'ai pourtant pas parlé avec Laura, on s'est dit bonjour ce matin, mais je sais que la finance est une matière pour lequel il faut de la concentration, d'où le fait qu'on n'est pas parlé du cours.

Je toque à la salle de madame Smith, je lui tends mon mot de monsieur Gonzalez et elle rigole.

-pourquoi vous rigolez, madame Smith ? Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle à cela.

-donc vous vous faites virer pour bavardage, mademoiselle Winston ? Que sait-il se passer, raconte-moi Anna ?

-il s'est passé que le cours de monsieur Gonzalez était peu enrichissant pour quelqu'un de mon genre connaissant déjà pratiquement tout à la finance, ses théories et pratique de débutant, je l'ai conné par cœur, donc j'ai arrêté d'écouter et j'ai commencé à gribouiller sur mon cahier de croquis. Or, il a pensé que c'était moi qui parlais alors que c'étaient les gens derrière moi et mes réponses ne lui ont pas convenu pourtant j'ai été très respectueuse

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