Mon aimée,
Sain, je vous écris du front encore et toujours
Ignorant si ceci vous parviendra un jour
Sain mais je ne saurai dire pour combien de temps
Après tout, je ne suis qu'un homme malheureusement
Mes nuits ne sont que cauchemars et insomnies
Tant de violence, je me sens tellement démuni
Fatigué, je n'en puis plus, tout cela m'écœure
C'est une certitude, elle est humaine cette horreur
Les explosions émotionnelles sont nombreuses
Les bombes que je vois sont trop souvent dangereuses
Plus qu'à mon tour, j'ai failli faire un infarctus
J'ai également frôlé plus d'une fois le raptus
A plusieurs reprises, j'ai été gravement touché
Je me suis donc réfugié au sein des tranchées
Baignant dans le sang, la douleur et l'inquiètude
C'est difficile d'y supporter la solitude
Les cadavres de mes espoirs s'amassent et s'empilent
Seul les sans-cœur semblent apprécier ce type de péril
J'ai même l'impression qu'ils trouvent ça plus que jouissif
Ce monde devient fou ou suis-je incompréhensif ?
Réserves et patience s'épuisent, je suis affamé
Quels sont donc les fous qui osent encore affirmer
Que l'amour n'est pas un champ de bataille ?
L'indifférence, le vent glacial mord mes entailles
Je suis à bout, miné, rongé mais je survis
Je ne survis que dans l'espoir être réunis
Bien à vous
Je vous embrasse mon amour
J'espère vous serrer dans mes bras un jour
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Cœur de verre
PoetryDurant l'adolescence, on ne sait pas toujours ce que l'on ressent, ni comprend ce que l'on vit, on découvre les sentiments et leur rejet. Dans ces conditions troubles, lorsqu'on ne sait pas cacher ce qui nous passe par la tête ou ce qu'on a sur le c...
