Chapitre 1 - 𝑷𝒐𝒊𝒔𝒐𝒏

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Samedi XX mai, fin d'après-midi, 17h23

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Simon se réveilla, sa tête appuyée contre la vitre, les yeux rougis et gonflés. Il avait marché quelques heures avant d'atteindre la gare, évitant de croiser le regard des autres.

Il jeta un œil à son portable. Malgré le fait qu'il avait bloqué sa petite amie sur tous les réseaux juste avant qu'il ne parte, il redoutait de recevoir une multitude de messages acides de sa part lui promettant qu'il allait très amèrement le regretter.


Elle et lui avaient vécu 5 ans de vie commune. Au début de leur relation, tout semblait être normal, ils formaient un couple ordinaire, jusqu'à ces 2 dernières années.

En effet, elle était de plus en plus toxique avec lui en étant toujours désagréable et en passant son temps à le rabaisser moralement. Il ne pouvait pas avoir d'amis proches et il devait lui demander l'autorisation s'il devait sortir car elle ne voulait pas qu'il la trompe, ce qui était absurde car elle-même le faisait (d'ailleurs, elle n'hésitait pas à ramener ses amants chez eux pour faire leurs affaires, même si Simon était là). Elle s'amusait également à l'intimider en le menaçant de le frapper afin qu'il fasse tout ce qu'elle lui demande sans broncher, profitant du fait qu'il ne pouvait pas se faire respecter à cause d'elle.

L'idée de s'enfuir de cet enfer avait souvent traversé l'esprit de Simon, mais il n'avait jamais eu -jusqu'à présent- le courage de le faire, par peur de ce qui allait en suivre.

La présence de sa petite-amie, semblable à un poison mortel, l'avait étouffé au fil du temps et avait fait de lui un jeune homme très réservé et discret, introverti et refermé sur lui-même, ayant peu confiance en lui et se remettant souvent en question.


Simon se frotta le visage, il était épuisé. Lorsqu'il s'était installé dans le train, il avait éclaté en sanglots, le cœur surplombé d'émotions fortes et les pensées en tornade dans sa tête.

Il s'était toujours retenu de pleurer devant elle ou d'autres et se cachait pour le faire, ne voulant pas montrer une infériorité déjà présente devant quiconque.

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