18. Avancée ✨

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Je me promène dans les couloirs du château. Je n'ai pas envie de ressortir cette fois-ci, et puis sentir la magie qui se dégage du bâtiment, c'est tout simplement... magique justement. Ça m'apaise, me détent, me ressource et me réconforte. Bref, c'est tout autant agréable que courir dehors ou lire sur les gradins du terrain de Quidditch. Voir plus. Car là, c'est comme si la magie même cherchait à me faire aller mieux.

N'empêche, il faudrait que j'apprenne à être plus forte. Au moindre petit truc un peu stressant ou hors du commun ou qui me fait peur, je pars en vrille et j'ai besoin de faire la paix avec moi-même avant de continuer. J'ai l'impression d'être faible... Et mes pouvoirs, certes incroyables, n'y changent rien.

Je me secoue la tête pour me sortir ces idées noires de mon crâne.

Je dois avoir l'air d'une folle. Je veux dire, plus que d'habitude.

Non. Je ne dois pas penser ça. Je n'irai jamais mieux.

Pfff. J'en ai marre. J'en ai marre de moi. Je m'énerve toute seule. Je suis complètement tarée.

Non non non. Je ne suis pas folle. Je ne suis pas tarée. Je ne suis pas barge. Je suis moi. Hermione Granger. Une fille qui se sert de sa tête.

Quoique un peu fragile quand-même.

Je souffle. Zen.

Je vais jamais y arriver. Mes talents d'autopersuasion sont toujours inexistants.

Je relève la tête et tente pour la première fois de faire taire mes pensées envahissantes et mes émotions négatives envers moi-même.

Je crois que ça a marché. Je ne me sens ni triste, ni en colère, ni heureuse, ni même blasée. Bizarre. Et étrangement, ça me paraît presque naturel.

Je continue de marcher dans cet état nouveau pour moi, mais pas désagréable pour autant. La magie émanant du château ne me touche plus. Enfin si, je la sens toujours, mais j'en suis complètement indifférente. Ah ! C'est ça. Je suis indifférente de tout ce qui m'entoure. Même de Drago que je croise au bout d'un moment. Je ne sais pas où on est, pour l'avoir croisé, sans doute assez loin de la tour des Gryffondor. Mais je m'en fiche. Je lui ai peine répondu. Je suppose qu'il pense que je suis simplement préoccupée. Mais ça m'est égal. Complément égal. Il peut penser ce qu'il veut, je m'en fiche, maintenant. Il me paraît d'une banalité...

***

Ce soir, je ne descend pas dans la Grande salle. Je continue de marcher dans les couloirs en réfléchissant.

J'ai fait plusieurs découvertes sur moi-même, comme cette nouvelle particularité. Mais aussi sur mon monde. La légende. Le récit est toujours dans ma tête et je cherche toujours à savoir si c'est vrai ou non et comment le vérifier.

***

Ça y est, j'ai trouvé ! J'ai l'impression que mon cerveau est plus performant dans cet état de sang-froid permanent, me permettant de réfléchir plus profondément. 

Je me suis dit qu'il faut que je trouve comment on est sensé entrer dans la Chambre des Secrets. Et j'ai compris que, comme on y accéderait par les toilettes des filles, il doit y avoir quelque chose d'assez facile a repérer étant donné le peu de cachette disponible dans cette pièce. Je m'y suis donc rendue et ai observé les moindres recoins de l'entièreté de l'endroit. La solitude dûe à l'heure tardive (tout le monde mange ou est dans son dortoir) et ma vue ultra performante aidants, j'ai trouvé assez vite un indice. Une preuve même de l'existence de la Chambre. Un serpent. Au niveau d'un des robinets.

Maintenant que je suis devant, je me demande que faire. Entrer ? Ou non ? Enfin, pour entrer encore faut-il que j'ai une idée de la manière dont je pourrais m'y prendre.

En tournant le robinet ?

Je tourne le robinet. L'eau coule. Au moins, ça c'est normal. Mais c'est tout. Je ne suis même pas stressée ou découragée ou quoi que ce soit d'autre. Je ne ressens toujours rien. Même dans ce moment étrange où d'ordinaire, je n'aurai pas été confiante.

Comme il ne se passe rien, je décide de retourner au dortoir. J'ai assez réfléchi. Et malgré mon absence d'émotions, passer la nuit ici ne me tente pas (si quelque chose pouvait me tenter dans cet état). Aussi, je raconterai mon avancée aux garçons.

***

Ils m'écoutent attentivement et je remarque toutes leurs réactions pendant mon récit. Ils s'inquiétaient de mon absence au dîner, mais je crois qu'ils ne m'en veulent pas trop.

" Eh bien. " Lâche Ron. C'est la seule chose qu'il est capable de dire à tout ça. Avant de partir, Harry lance

" Écoute, si t'es pas fatiguée, je te laisse réfléchir de tout ton soul, mais ce n'est pas mon cas, il est très tard et on a cours demain. J'aimerais profiter du temps qu'il me reste pour dormir un peu. Mais merci. "

Il est tard en effet. J'ai du passer toute la soirée à errer et réfléchir et une bonne partie de la nuit pour ensuite relater mon avancée. Et pourtant, je n'ai pas plus besoin de sommeil que d'habitude.

Je me passerai bien de repos d'ailleurs. Si je me suis révélée efficace dans notre enquête sur la légende, ce n'est pas le cas pour mon enquête sur moi-même. Et je compte y remédier !

Special Girl Où les histoires vivent. Découvrez maintenant