CHAPITRE 2

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-Prima ! s'écria une voix aiguë

C'était Mecha qui portait encore un casque de moto. Rosalia sauta dans les bras de sa cousine. Les deux filles, malgré leurs deux ans d'écart soudés et se comportaient comme des siamoises, quand elles séjournaient ensemble, elles ne se quittaient plus jusqu'à la fin. 

Après l'avoir serrée dans ses bras, la Catalane s'approche du garçon à côté d'elle. Le garçon en question était brun avec des cheveux brillants qui avaient l'air soyeux, il avait de nombreux piercings accrochés à ses oreilles et un anneau traversait sa narine gauche. Sa peau caramelle attirait le regard de la madrilène comme un aimant, elle avait l'air aussi douce que ses cheveux. Le garçon était beaucoup plus grand qu'elle, même si ce n'était pas très compliqué étant donné que Rosalia mesurait un mètre cinquante cinq, mais quand même !

 Il devait avoisiner les deux mètres, largement. Geovanny avait un corps noueux et musclé. C'est son physique qui l'avait marqué dès le départ, quand sa cousine lui avait parlé de son meilleur ami, elle pensait à un garçon maigrelet, avec une coupe au bol, un peu boutonneux, c'est d'ailleurs comme ça que Mecha l'avait décrit. Rosalia pensa qu'elle allait demander des explications à sa petite cousine.

-Et bien, je vois qu'il ne faut pas vous présenter, vous vous connaissez déjà, allons chercher Amador ! Son cours doit bientôt être terminé. Rosie monte sur la mobylette de Geovanny, il connaît le chemin, moi je monte avec 'Dri.

-Suis moi, ma mobylette se trouve dans le garage.

Arrivé dans le garage un petit rire s'échappe de la gorge de Rosalia, le colombien se retourne un sourcil levé.

-C'est Violetta qui te fait rire ?

-Tu as surnommé ta mobylette "Violetta" ? Cette fois c'est un rire déployé qui sort de la gorge de la jeune fille.

La mobylette est de couleur lavande, ce qui est cocasse au vu de la montage de virilité et de masculinité qu'est le propriétaire du deux roues.

-Ma couleur préférée est le violet et je suis un fervent fan de la série, alors pour moi il était logique d'appeler ma petite chérie comme ça.

-Moi aussi, j'adore la série, même si j'ai un petit penchant pour "Chica Vampiro".

-Tu préfères les suceurs de sang, à ce que je vois. dit Geovanny un sourire en coin qui faisait fondre Rosalia depuis le repas.

-Si mademoiselle veut bien se donner la peine de monter sur mon humble destrier.

Alors que la jeune madrilène montait sur la moto elle faillit tomber, heureusement une main chaude se posa sur le bas de son dos pour l'empêcher de vaciller. Elle lui sourit timidement en remerciements. Giovanny monta à son tour devant elle.

-Tiens moi le t-shirt pour ne pas tomber.

Rosalía s'exécuta, le t-shirt était si fin, qu'elle sentait les abdos tracés sous ses poings. Le garçon avait décidément tout pour lui... loin de la description faite par sa cousine.

Le chemin se fit à une vitesse fulgurante, rythmé par les battements de leurs cœurs respectifs qui se balançaient à un rythme élevé. Ils arrivèrent finalement Al centro cultural Gaudí où Adria, Mecha et Amador les attendaient déjà.

Giovanny se gara, puis alors que Rosalía pensait qu'il allait la laisser pour accourir voir son meilleur ami, le colombien se tourna avec elle, la souleva puisque ses pieds ne touchaient pas le sol et lui retira le casque qu'il lui avait prêté avant de la recoiffer avec ses doigts. Ce geste tout sauf anodin et fait avec tant de douceur troubla profondément la madrilène.

-Hermano ! cria un métisse coiffé avec des locks blonde platine portant un anneau au nez et un grand sourire aux pommettes hautes parsemaient de tâches de rousseurs. Rosalia reconnut ce garçon comme étant Amador.

Giovanny se retourna d'un coup, courra vers son ami et fit un check que Rosalia trouva ridicule, les deux garçons sautèrent et claquèrent leurs deux torses l'un contre l'autre. Ils s'embrassèrent mutuellement leurs crânes. Devant la grimace que tirait la plus âgées du groupe, Mecha s'approcha de sa cousine et lui dit :

-Tu assistes à une de leur énième démonstration d'amour-viril. Tu vas t'y habituer, ils font ça à chaque fois qu'ils se voient, seul mon Adria se canalise un peu.

-Mademoiselle, sache qu' en dehors de tes caméras de surveillance, il utilise notre check d'amour-viril, bien qu'il ne soit pas le plus viril.

-Eh monsieur. Laisse la virilité de mon homme tranquille, ce n'est pas parce que tu as des problèmes avec la tienne que tu dois embêter mon chéri.

Rosalia suivait l'échange tel un match de ping-pong, malgré tout elle était à l'aise avec ces drôles de personnages que sont sa cousine et ses amis.

-Anyways, les chéris, je vous propose que nous allions dans le parc derrière, j'ai ramené de quoi grignoter.

Premier AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant