Tu es ma mère, celle qui m'a vu naître,
Pourtant, tu ne cherches pas à me connaître.
À tes yeux, seul compte mon apparence,
Pour critiquer, tu souhaites ma présence.Je ne comprends pas pourquoi tu me détestes,
Pourquoi tu ne m'aimes pas comme je suis.
J'ai construit ma confiance par petits zestes,
Mais un de tes regards et se fait la nuit.Après, seule face au miroir, je t'approuve.
Je suis infecte, grosse, laide, hideuse.
Horrible, énorme, repoussante et affreuse.Entre nous, un trou, une fosse, une douve
Que je pourrais traverser si – c'est très clair
– mes formes se noient dans cette mer.Je ne veux pas d'une mère.
Seulement d'une maman.
C'est bien différent.
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