Alors que je butinais bien tranquillement de douces fleurs de tournesol ici et là, je sentis mon dard s'enfoncer dans l'une d'elles. Le pollen était si doux, si crémeux, si onctueux ! Un véritable délice. Ma queue bien remplie, je décida de retourner chez moi pour sécréter un délicieux miel, comme me l'avaient appris mes tendres parents.Arrivé dans ma ruche, je vis deux abeilles, vivre de leur amour, l'union que nous appelons "les liens du mariage". Malheureusement, pour moi, songer à ce genre de chose m'était impossible car mon fastidieux travail me prenait tout mon temps. Mais cela me convenait, je me devais d'être reconnaissante envers notre reine, car c'est grâce à cette dernière que je pouvais vivre en toute sérénité.
Je me rendis donc dans mon hexagone attitré afin d'exercer mon travail en me perdant dans mes songes. Ah l'amour... cela doit être incroyable...
- Maya ? Ouuuuh ! Tu m'entends ?
Claudia ? Mais que fait-elle ici ? Depuis quand est-elle là ?
- Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vues !
C'est vrai que cela faisait fort longtemps. Claudia est une abeille voyageuse, elle est libre comme l'air. Ses parents sont morts alors elle n'a personne qui peut l'empêcher de faire sa vie, même pas la reine. Elle n'est pas très appréciée par les autres abeilles, mais personnellement, sa présence ne me dérange pas, malgré le fait qu'elle soit bruyante.
- Claudia ! Comment vas-tu ? lui répondis-je
Je pense que lui poser cette question n'était pas la meilleure des idées, car mon "amie" commença a énormément parler, et la connaissant, elle parlera encore longtemps. Pitié, faites qu'elle se taise !
Soudain, la ruche se mit à trembler. Les murs grondèrent, les abeilles paniquèrent. La ruche s'ouvrit en deux, et un homme sublime passa sa tête dans notre habitat. Sa tête était rouge, il avait de larges yeux blancs, et des marques noires sur le visage.
Mais qui était-ce donc ? L'homme magnifique ouvrit la bouche pour parler, l'air énervé :
- Où est donc le miel ? Dites-le moi si vous tenez à la vie.
- Jamais nous te donnerons notre bien le plus précieux, jamais ! cria la reine.
Mon âme me hurlait de ne rien dire pour respecter la femme qui m'avais offert la vie, ma propre mère, mais je sentis mes ailes battre de leurs propre chef, comme si mon corps me disais "c'est lui qu'il te faut". Mon cœur tambourinait, mes pâtes tremblaient et mon dard s'excitais sur place.
Sans le vouloir, je rentra dans un chemin sans retour ; je me redressa alors soudainement face à lui et je perdis tous mes moyens.
C'est alors que tout le miel que je venais de confectionner auparavant sortit de mon orifice buccal. L'homme rouge me pris alors dans ses bras et cria :
- Je prend celle-là, et personne d'autre.
Ma mère, choquée de ce qui venait de se produire, devint rouge de rage :
- De moi vivante, JAMAIS tu n'auras ma fille ! Tu devras passer sur MON corps !
- Alors dans ce cas, je ne vois pas d'autre choix que d'outrepasser votre vie ! répondit mon homme
C'est alors que soudainement une immense explosion retentit dans toute la ruche : lorsque je rouvrit les yeux, ma mère gisait au sol dans un tourment de supplice. Des toiles avaient bloqué ses ailes.
L'homme rouge s'accrocha alors aux parois de la ruche, et se tourna, dos face à ma génitrice. Je ne comprenais pas ce qu'il était en train de faire. Il semblait retirer sa peau rouge pour laisser place à... une magnifique peau blanche rebondie ! Quelque chose sorti de cette peau blanche... il semblait...produire son propre miel ! Mais comment pouvait-il faire ça ? C'est étrange tout de même, ma mère ne semble pas apprécier cela...et quelle était cette odeur nauséabonde qui émanait de son miel ?
Est-ce comestible ? Cela m'intrigue fortement... Je me pencha donc pour goûter ce miel délicat, mais l'homme rouge à la peau intérieure blanche m'en empêcha
- Ne fais pas ça gamine, tu pourrais en mourir !
Je rougis à ces mots, il essayait donc de me protéger ! Il me prit dans ses bras et m'emmena je ne sais où.
Il me déposa délicatement sur une douce surface de velours. Il me pris alors tendrement entre ses doigts et me souffla ces quelques mots :
- Comment te nommes-tu petite ?
- Maya, et vous, homme rouge intérieur banc ?
- Spiderman.
- Quel nom magnifique !
- Merci.
- Je t'ai écris un poème !
- Oh montre moi dont !
Son poème avait l'air incroyable mais...
- Spiderman... je suis désolé mais je ne sais pas lire...
- Ça tombe bien, moi non plus ! me répondit-il
FIN
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-°𝓜𝓪𝔂𝓪 𝓵'𝓪𝓫𝓮𝓲𝓵𝓵𝓮 X 𝑺𝒑𝒊𝒅𝒆𝒓𝒎𝒂𝒏 [ONE SHOT]
FanficDans cette histoire, nous suivons l'aventure de Maya, une abeille laborieuse et dévouée à sa reine et à sa ruche. Au cours d'une journée ordinaire où elle butinait des fleurs de tournesol, Maya retourne à sa ruche où elle rencontre Claudia, une abei...