Ne calcule pas, tout va bien...

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C’était toujours moi qui amenais les scandales. Je détruisais les groupes et leurs membres dès que j’en faisais partie.
Et en même temps, c’est JYP lui-même qui m’a fait intégrer un groupe masculin. Il faut admettre qu’on l’a bien cherché.

J’ai allumé la télé histoire de me changer un peu les idées. Le reste des membres se sont réveillés chacun leur tour et ont petit-déjeuner, mais cette histoire m’a coupé l’appétit.
Il ne fallait pas que je me laisse faire et que j’arrête de nouveau de manger à cause de fausses rumeurs, je le savais bien, mais juste une fois, ça n’allait pas me tuer non plus.

En attendant que les autres mangent, je me suis préparée pour notre entraînement de danse de ce matin et j’ai commencé à préparer mes affaires pour partir à Busan cet après-midi.
Nous nous y rendions pour des concerts, mais j’allais en profiter pour rendre visite à ma mère et ma sœur.

Une fois les garçons prêts aussi, nous avons pris le métro jusqu’à l’agence. Il faisait extrêmement froid, et malgré toutes mes épaisseurs, je frissonnais.

Une fois à l’agence, nous avons rejoint nos danseurs dans notre studio habituel et nous nous sommes échauffé chacun de notre côté.

Je me demandais si j’avais réellement eu des gestes déplacés avec mes membres. Peut-être hier avec Félix, lorsqu’il m’a confié qu’il m’aimait, mais cela n’avait même pas été filmé.
Alors quoi ? Je n’en sais rien.

- Siwoo ? On ira voir les boss tous les deux pendant la pause, d’accord ? me dit Chan.

Son ton interdisait une réponse négative mais restait doux. J’étais rassurée de savoir que je pouvais compter sur lui. Il n’était pas notre leader pour rien.

- D’accord.

Juste à ce moment là, Jisang et Yesuk sont entrés dans la salle.
Ils nous ont salué puis nous nous sommes mis en position pour danser Lalalala.

Jisang a lancé la musique et nous avons déroulé la chorégraphie comme nous en avions l’habitude.

- Je pense que quand Siwoo est devant pour chanter, la chorée a l’air...vide. Tu vois ce que je veux dire Yesuk ? dit Jisang.

- Oui, je ressens la même chose. Siwoo, tu pourrais essayer de nous faire un mouvement peut-être plus grand ? m’indiqua le chorégraphe.

Nous avons repris ma partie seulement avec les comptes et j’ai improvisé un mouvement plus grand.

- Toujours pas. Oublie les grands mouvements, on veut quelque chose qui montre de la confiance. Tu peux essayer un mouvement de hanches.

Nous avons essayé, mais d’après Yesuk, ce n’était pas assez.
Il m’a alors carrément demandé de faire quelque chose de "plus féminin". J’étais agacée. Plus féminin, plus s*xuel oui!

N’ayant pas vraiment le choix, nous avons tenté encore une fois ma partie et j’ai obéit au chorégraphe. Il afficha un air satisfait tandis que je le fusillais du regard.
Dans tout les cas, s’il a cru que j’allais faire ça sur scène alors il peut toujours rêver.

Nous avons repris l’entraînement et revu plusieurs chorégraphies que nous faisions en concert.
Nous avons retravaillé Thunderous, Maniac, S-Class, God’s Menu, Black Door et Venom.

Après d'une heure et demie, nous avons eu droit à une pause. J’étais déjà fatiguée de la séance.

J’ai bu un coup puis j’ai rejoint Chan pour sortir du studio.

- Vous allez où ? interrogea Félix en nous voyant sortir.

- Voir les managers. lui répondit le leader du groupe.

- Pourquoi ? s’inquiéta l’australien.

Sa voix devenait plus grave encore quand il se faisait du soucis et ses sourcils étaient légèrement froncés.

- On vous expliquera après. ai-je dit avant de sortir du studio.

J’ai quand même vu Hyunjin s’asseoir à côté de Yonbok, bientôt rejoint par les autres membres. Je me doutais alors que le visuel allait leur expliquer ce qu’il s’était passé.

De mon côté, je suivais Chan dans les couloirs de l’agence jusqu’au bureau où travaillait notre manager.
Bangchan a toqué à la porte.

- Entrez!

Je me suis soudain sentie toute petite. Cet homme pouvait décider de ce que je disais, faisais, mangeais, m’habillais, me comportais... et là nous allions lui demander de l’aide ? Ça me semblait impossible.

Lorsque nous sommes arrivés devant cet homme d’une cinquantaine d’années, le visage sévère, avec ses mains qui devaient faire trois fois les miennes, j’ai eu la soudaine envie de faire demi-tour et de le laisser tranquille.

Mais Chan avait un peu plus de cran que moi et n’a pas hésité à parler de la situation.

- Bonjour monsieur. Je suis venu avec Siwoo car on a découvert ce matin que des rumeurs sur Stray Kids plutôt déplacées et...

- Est-ce que vous pouvez vous occupez de ça tout seul ? Écrivez un poste, soyez gentils, exusez-vous même s’il n’y a pas lieu de le faire et on n’en parle plus. le coupa le manager.

☆☆☆☆☆

- Non, écoutez-moi, c’est plus grave que ça. On accuse les membres de misogynie ainsi que de profiter de Siwoo, et Siwoo d’avoir eu des comportements déplacés avec nous.

☆☆☆☆☆

- La misogynie ? Ça n’existe pas, c’est juste comme ça que fonctionne la société de nos jours. Et Siwoo... J’interviendrais dans quelques jours si ça continue. Ça permet de faire du bruit autour du groupe, ce n’est pas si mal.

J’avais envie de lui mettre une belle gifle.
Nous avions toute une équipe de managers et c’est sur cette poubelle qu’il nous a fallut tomber.
J’étais entre la colère, la panique et la tristesse.

La vieille poubelle nous a presque mis dehors et nous sommes retournés au studio.
J’étais désemparée, je ne savais plus quoi faire. J’avais besoin d’aide, pas de plomb pour faire tomber le moral encore plus bas.

J’ai sentie que j’allais pleurer. J’avais la gorge nouée et les yeux qui piquaient, mais aussi une folle envie de tabasser quelque chose.

Devant la porte du studio, j’ai retenue Bangchan d’ouvrir la porte en mettant ma main sur son épaule. Surpris, il a fait volte-face afin de pouvoir me regarder dans les yeux.

- Qu’est-ce qui ne va pas ?

Je l’ai pris dans mes bras et j’ai collé ma tête contre lui.

- Merci Channie. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.

- Tu pleures ?

- Un peu...Ce con projette qu’on se prenne plein de haine à la figure pour faire parler de nous...C’est juste un coup à ce qu’on soit boycotté. Et tout ça à cause de moi, encore une fois. Je suis désolée.

- Ne calcule pas, c’est rien. De toute façon, ce ne sont que des inconnus, il ne savent rien de ce qu’ils avancent. m’assura le leader du groupe.

J’ai séché mes larmes d’un revers de la main puis nous avons rejoint les autres dans le studio.

Seule à Seuls [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant