Seule à Seuls [TOME 2]

Martiens & compagnie

J’ai très peu dormi, je n’ai pas arrêté de faire des cauchemars durant lesquels ma mère ne s’en n’était pas sortie.

Je me réveillais, tremblante comme une feuille, en sueur, tirant également Jeongin de son sommeil.
Il faisait de son mieux pour me rassurer, mais à chaque fois, je recommençais.

Au final, je n’ai pas dormi de la nuit.
Nous nous sommes couchés à quatre heures du matin et j’ai empêché le maknae de dormir, résultat: nous étions tous les deux épuisés. 

Nous avons pris un petit-déjeuner puis j’ai consulté mon téléphone. Ma mère était rentrée à la maison il y a moins d’une heure.
Je suis donc allée la voir avant de rentrer à Séoul.

Une fois chez elle, je me suis fait un café et j’ai préparé le petit-déjeuner à ma grande sœur et m’assurer que ma mère allait bien. Elle dormait paisiblement. J’ai vérifié son poulet et tout me semblait normal.
J’ai passé un petit moment avec Eun-Jung, puis je suis retournée à l’hôtel.

Les garçons étaient à la salle de sport et Jeongin chez ses parents. De mon côté, j’ai écrit un message aux STAYs sur Instagram et Bubble afin de les rassurer sur la situation de ma mère, sans oublier de préciser que je ne prenais pas de pause et que je participerais à toutes les activités du groupe à venir, le tout accompagné de quelques photos.

Ensuite j’ai scrollé pendant une dizaine de minutes afin de me changer les idées.
Les scandales tombaient, toujours deux camps opposés. L’attaque et la défense.
J’ai essayé de ne pas trop m’y intéresser maintenant.

Bangchan est arrivé à ce moment.

- Hey! Salut toi! T’as bien dormi ?

- On dirait que tu t’adresses à un animal de compagnie. ai-je râlé alors qu’il venait s’asseoir à côté de moi sur le lit.

- Ne le prends pas mal. Ce n’était pas mon attention. Je venais pour te dire que j’invite le groupe au restaurant ce midi. me dit-il.

- Je ne sais pas...Ce n’est peut-être pas une très bonne idée après tout. Imagine on nous voit et que ça emplifie les rumeurs par a+b. Ou qu’on se fasse kidnapper par des martiens pendant qu’on mange! me suis-je inquiétée, d’abord sérieuse puis de façon théâtrale.

Bangchan a rit et a mis sa main dans mon dos:

- Je te promets qu’aucun martien ne nous approchera. Ils auront trop peur de moi.

- Tu voulais dire de Changbin. l’ai-je taquiné avec un ton très franc.

Il m’a poussé pour m’allonger sur le lit et a fait mine qu’il allait me frapper.

- Répète un peu! Juste pour voir! me demanda-t-il.

- J’ai pas précisé pourquoi Changbin! me suis-je défendue.

- Pourquoi alors ?

- Euh...Malheur! J’ai oublié! ai-je feint, sans beaucoup de crédibilité.

Chan a baissé son poing et s’est allongé à côté de moi, abandonnant le combat.

- Tu viens alors ?

- Ma première raison est vraiment valable.

- On fera un communiqué avec le reste du groupe afin de mettre les choses au clair avec les STAYs dans tous les cas, mais ne refuse pas de passer du temps avec nous pour ça, surtout si je paye. tenta de me convaincre le leader du groupe.

- Bon...C’est vrai que si tu payes, juste pour te vider les poches, je viens. l’ai-je taquiné.

- Parfait! Je trouvais mon porte-feuille trop lourd! s’exclama Bangchan de façon ironique.

Nous, avec les autres membres, avons pris les transport en commun jusqu’à un restaurant puis y sommes restés près d’une heure le temps de manger.
Ensuite nous sommes retournés à l’hôtel afin de refaire nos valises pour rentrer à Séoul trois jours avant de nous rendre au Japon.

Jeongin avait mis de la musique pendant qu’on faisait nos valise et on s’ambiançait tous les deux.

Une heure et demie plus tard, nous étions sur le quai de la gare, attendant de pouvoir entrer dans le train quand un fan cria mon nom tellement fort que tout le monde a tourné la tête vers lui.

☆☆☆☆☆ (insultes, commentaire inapproprié)

- Pour combien tu passes la nuit avec moi ma p*** ?

☆☆☆☆☆

J’ai été très déstabilisée par cette demande. Je l’ai regardé l’air sévère et je n’ai pas répondu. Bangchan a mis sa main dans mon dos en guise de réconfort tandis que le fan se faisait dévisager par le staff et les membres du groupe dans son intégralité.

J’avais la boule à la gorge. Je me retenais de pleurer, mais mes yeux me piquaient et je voyais flou. Je ne pourrais pas me retenir longtemps.

Effectivement, à peine deux minutes plus tard, les larmes dévalaient mes joues. Je les ai essuyé une fois du revers de la main, tentant d’être discrète, mais ça ne l’était pas.
Félix, Jisung et Chan ont été les premiers à repérer que je pleurais et se sont mis de façon à m’encercler afin de couper la vue des fans.

Nous sommes restés là pendant dix bonnes minutes puis les portes du train se sont ouvertes et nous avons pu monter à bord. Mon siège était à côté de Jisung justement.
Il m’a réconforté comme il pouvait une fois installé.

- Allez, tu ne vas pas te mettre dans un état parce qu’un inconnu a dit quelque chose de complètement faux sur une personne, en l’occurrence toi, qu’il ne connaît même pas! Regarde-toi! Tu le laisses gagner en plus! Voilà, il a réussi à te mettre mal, il a atteint son objectif. Tu es plus forte que ça! Montre-le!

- C’est vrai. Mais...

Je n’avais même pas les mots alors pour combler le blanc, j’ai sorti mon téléphone.

- Voilà, pense à autre chose. Comment va ta mère d’ailleurs ? changea-t-il de sujet.

- J’allais justement le lui demander. Mais ce matin, elle allait bien, elle dormait. ai-je répondu.

- Tant mieux. Tu as bien profité de ta famille ? Tes amis ? interrogea-t-il.

- Oui! J’ai vu ma sœur, ça faisait longtemps! Elle a bien changé. ai-je dit avec un enthousiasme exagéré.

- Qu’est-ce que vous avez fait toutes les deux ? Une petite sortie shopping ? Du vélo ? Bataille d’oreillers ?

Je l’ai regardé comme s’il avait dit une bêtise (ce qui était en réalité le cas), avant de me souvenir que seuls Félix et Bangchan étaient au courant de sa condition.

- Pas vraiment, on a marcher un peu et discuter. ai-je simplement expliqué.

Il m’a encore occupé un moment puis il a posé sa tête sur mon épaule pour ne pas bouger du trajet tandis que mon cerveau ne faisait qu’imaginer des scénarios horribles.