-Prologue -

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Je me souviens qu'il faisait particulièrement chaud ce soir-là. Ne pouvant plus dormir, j'allumai la télé, assise sur le nouveau canapé que je venais d'acheter la semaine précédente, un pot de Nutella à la main. Je pensais que regarder un film romantique m'aiderait à trouver le sommeil, mais je me trompai. Au bout de quelques minutes, l'ennui me gagna. En voyant le héros déclarer son amour à l'héroïne, promettant de ne jamais la laisser, je repensai à la trahison de Carl, à ses paroles et promesses. Ces promesses qui avaient fait fondre mon cœur resurgirent en moi avec une intensité inattendue.

Ne pouvant continuer à regarder le film, je commençai à zapper les chaînes de télé. Je m'arrêtai sur une chaîne d'informations : on parlait de missiles tombés près de notre pays. Le gouvernement rassurait les habitants en disant qu'il avait tout sous contrôle. Puis, on montra la photo d'un homme décédé dans un accident de voiture. En voyant cela, une douleur me transperça le cœur, comme si on me l'arrachait. J'avais l'impression de connaître cet homme depuis toujours. Les larmes coulèrent sur mes joues sans raison apparente, jusqu'à ce que mon téléphone se mette à vibrer. J'avais oublié de désactiver le Wi-Fi. En le désactivant, je vis qu'il était 2h30 du matin. Me rappelant que je devais travailler dans quelques heures, je me rendis dans la salle de bain pour me rincer le visage, puis je me remis au lit. Ce soir-là, je ne savais pas que ma vie allait changer à jamais.

                 - Premier chapitre-

   Le 13 avril 2026, 7h30 du matin

— Comment vais-je faire ? Je dois être au boulot à 8h pile. J'ai eu trop de retards le mois dernier. Si j'arrive encore en retard aujourd'hui, mon patron va me passer un savon. Au pire des cas, je serai licenciée. Je suis foutue. Bon, toilette rapide, tant pis pour le maquillage, se dit-elle à elle-même.

Quelques minutes plus tard, elle monta dans le bus quand son téléphone sonna. C'était Line, sa meilleure amie et collègue. Elles s'étaient rencontrées à la fac et étaient devenues inséparables.

— Ma belle, où es-tu ? Le boss ne va pas tarder à arriver.

— T'inquiète, je suis dans le bus, j'arrive dans quelques minutes. À tout à l'heure, bise. Elle raccrocha.

Je suis foutue, il est déjà 8h01. Comment vais-je faire ? Mon Dieu, aide-moi.

Dans le bus, les gens parlaient de l'accident de la veille.

— As-tu regardé les infos hier soir ?

— Non, pourquoi ?

— Il paraît qu'un homme de 33 ans a perdu la vie dans un accident de la route.

— Ah bon ! Les jeunes d'aujourd'hui, avec leur vitesse, ne sont pas du tout prudents au volant. C'est bien malheureux, il était si jeune.

Elle ressentit de nouveau ce nœud dans sa poitrine, comme si elle avait perdu quelque chose d'important sans savoir quoi. Six minutes plus tard, elle arriva enfin à son travail, essoufflée, voyant Line debout devant l'entrée, un chocolat chaud à la main. Son cœur se réchauffa immédiatement. Line n'était pas sa meilleure amie pour rien ; elle pensait vraiment à tout.

— L'ascenseur est plein à craquer, prenons les escaliers, il est 8h08. Il nous reste environ 2 minutes avant l'arrivée du directeur. Dépêchons-nous.

— Je l'adore, ma Li, pensa-t-elle en la regardant avec admiration.

Quelques secondes plus tard, elle arriva à son bureau.

— Ouf, enfin. À peine avait-elle déposé son sac que la voix du directeur se fit entendre.

— Mademoiselle Anderson, dans mon bureau.

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