⚠ En cas de plagiat ou de republication de ce roman, l'auteur sera tracé et devra assumer les conséquences légales prévues par les lois applicables.
********************************************
Dans l'instant présent
— Yana, ressaisis-toi, se disait-elle à elle-même, arrête de te tourmenter avec des affaires qui ne te concernent pas. Elle n'avait pas besoin de savoir pourquoi elle l'avait trompé. Alors qu'elle tentait de chasser cette pensée envahissante, un criquet bondit sur son chemisier, lui arrachant un cri aigu.
— Oh mon Dieu ! s'exclama-t-elle, passant frénétiquement ses mains sur son chemisier pour chasser l'intrus, renversant au passage l'élastique qui tenait ses cheveux.
— Qu'est-ce qui te fait rire tout d'un coup ? demanda Alex.
— La fille juste là-bas...
— Quelle fille ?
— Celle près de la fenêtre avec le chemisier beige.
— Il n'y a personne à cette table. Je crois que tu as assez bu pour aujourd'hui. Je vais te ramener chez toi.
— Tu penses que je suis en train d'halluciner ? Viens plus près, je vais te la montrer.
— Je ne vois toujours personne.
— Comment ça ? Elle était là il y a quelques secondes.
— Bon, ça suffit. Je pense qu'il est temps de rentrer. Il déposa de l'argent sur la table. Allez, on y va. Il passa un bras autour de ses épaules.
— Je peux marcher, tu sais, Alex.
— Je ne pense pas. En sortant du bar, il jeta un dernier regard à la table vide près de la fenêtre.
— Mademoiselle, vous allez bien ? demanda le barman.
— Oui, ça va maintenant. Elle se ressaisit, rattacha ses cheveux, puis se rassit, toujours avec cette impression que quelqu'un l'observait. Mais il n'y avait que le barman. Elle ressentait encore un énorme nœud dans la poitrine.
— Encore cette étrange sensation... Qu'est-ce qui m'arrive ? pensa-t-elle, se touchant la poitrine. Elle ouvrit son téléphone pour vérifier ses réseaux, mais tomba par hasard sur une photo.
— Pourquoi est-ce que je me sens si mal à chaque fois que je vois cette photo ? murmura-t-elle tristement. Nous sommes-nous déjà rencontrés ? Pourquoi votre mort m'attriste-t-elle autant ? Pourquoi continuez-vous d'apparaître dans mes rêves ? Elle savait qu'elle n'aurait probablement jamais de réponses.
Dans la soirée
— Qu'a dit ta copine au sujet de Yana ? demanda Léo.
— Elle n'est pas intéressée, désolé.
— Tu ne lui as pas dit que j'étais beau gosse ? plaisanta-t-il.
— J'ai oublié cet épisode lui sourit-il. Ne t'inquiète pas, tu rencontreras quelqu'un d'autre.
— Tu ne rentres pas ?
— Non, j'ai quelque chose à terminer.
— D'accord, je te laisse.
Il se leva pour aller chercher de l'eau.
— Tu es encore là ? dit une voix qui se rapprochait de lui
— Célia! Il constata que c'était son collègue . Je croyais que tu partais tôt aujourd'hui.
— Non, j'avais encore du travail.
— Je vois.
— Tu en as jusqu'à quelle heure ?
— Vers 19h ou 20h, je dirais. Et toi ?
— Moi aussi. Que dirais-tu de commander quelque chose à manger ?
— Bonne idée, je ne tiendrai pas longtemps sans manger.
— Des pizzas, ça te dit ?
— Pas de problème.
— Je passe les commandes, dit-elle en se dirigeant vers la porte. Ça ne t'ennuiera pas si je viens travailler dans ton bureau ? Je n'aime pas quand c'est trop silencieux.
— Pas de souci.
Il but son verre d'eau et retourna dans son bureau.
Peu après...
— Toc, toc, je peux entrer ?
— C'est ouvert.
Elle poussa la porte et entra dans la pièce.
— Tu peux t'asseoir là, dit-il en désignant une chaise en face de son bureau.
— Merci.
Ils commencèrent à travailler chacun de leur côté, jusqu'à ce qu'une voix se fasse entendre : Livraison pour Mlle Watson.
— Je crois que les pizzas sont arrivées, dit-elle en se levant.
— Attends, je vais les chercher. Répondis Marc
— Non,ne te dérange pas. Je vais y aller dit Célia
— D'accord, répondit-il en se rasseyant.
Quelques instants plus tard
— Les voilà, j'avais une faim de loup.
— Moi aussi. Qu'est-ce qui te fait travailler si tard, Célia ? demanda-t-il en prenant une tranche de pizza.
— J'ai un procès demain, répondit-elle la bouche pleine.
— Quelle affaire ?
— Violence conjugale.
— D'habitude, ces affaires-là se règlent vite.
— Oui, mais le mari a trouvé un médecin véreux pour faire passer sa femme pour instable, afin d'éviter les conséquences de ses actes.
— C'est compliqué. T'as trouvé une solution ?
— Presque. Et toi, sur quelle affaire travailles-tu ?
— Un meurtre. Je dois réduire la peine de mon client de cinq ans.
— Bon courage. Ces cas-là ne sont pas faciles.
— Merci. As-tu un peu d'alcool dans ton bureau ?
— Je ne savais pas que tu buvais.
— Il y a beaucoup de choses que tu ignores sur moi.
— C'est vrai, dit-il en sortant une bouteille d'un tiroir. Tiens.
— Merci, dit-elle en prenant une gorgée. T'es en couple, Marc ?
— Oui, elle m'a accompagné à l'anniversaire du cabinet.
— Quel dommage, je ne l'ai pas rencontrée.
— Et toi ?
— Non. Comment réagirait-elle si elle nous voyait ici ?
— On ne fait rien de mal, on discute juste après le travail.
— Et si elle savait que j'ai envie de t'embrasser la tout de suite ?
VOUS LISEZ
Get lost to find yourself
RomanceDepuis qu'elle a appris la mort d'un inconnu à la télévision, Yana Anderson n'est plus la même. Des larmes incessantes et des rêves mystérieux la hantent, bien qu'elle ne comprenne pas pourquoi la mort de cet homme l'affecte autant. Sur les conseils...