Get lost to find yourself

-Parti 3-

Le lendemain matin, le soleil perçait à peine à travers les rideaux quand j'entendis la voix de ma mère.

— Coucou ma puce, c'est maman.

Dans ma chambre, j'étais encore plongée dans un cauchemar. Ne partez pas, s'il vous plaît, attendez ! Je criais dans mon sommeil, des larmes coulant sur mes joues.

Ma mère entra précipitamment, inquiète.

— Ma chérie, qu'est-ce que tu as ? Tu as fait un cauchemar. Est-ce que ça va ?

J'ouvris lentement les yeux.

— Maman, c'est toi ?

— Qui veux-tu que ce soit d'autre ?

— Comment as-tu fait pour entrer ?

— Tu as déjà oublié que tu m'avais donné une clé.

— Ah, c'est vrai, j'avais complètement oublié.

— Je t'ai trouvée en train de crier et de pleurer dans ton sommeil. Est-ce que tout va bien en ce moment ?

— Oui, maman, tout va bien. C'était juste un mauvais rêve, rien de plus.

— Mais tout de même, n'oublie pas de prier pour éviter ce genre de rêve. Maintenant, va prendre une douche. Tes paupières sont toutes gonflées ; tu as une sale mine, ma chérie.

— D'accord, Maman, dis-je en me levant pour aller sous la douche.

— Et n'oublie pas de te laver les cheveux.

Sous la douche, je demandai :

— Qu'est-ce qui t'amène en ville, maman ?

— J'ai des courses à faire. Si tu as fini, viens manger, j'ai préparé ton plat préféré.

— Wouah, des omelettes avec du steak, comme je les aime. Merci, maman.

Elle me regardait avec un sourire attendri pendant que je mangeais.

— Dis-moi, comment va ma petite Line ? Vous êtes toujours aussi proches, toutes les deux ?

— Toujours, comme les doigts de la main. On a rendez-vous ce soir, tu pourras peut-être la voir.

— Une autre fois. J'ai des courses urgentes à faire pour la boutique. J'ai juste saisi l'occasion pour passer voir ma fille que je n'avais pas vue depuis trois mois.

— Excuse-moi, maman. J'ai été super occupée ces trois derniers mois.

— Ce n'est rien. Comment ça se passe au boulot ?

— Bien.

— Tu as un nouveau petit ami maintenant ?

Je faillis m'étrangler avec mon jus d'orange.

— Mon Dieu, maman, non.

— Il serait peut-être temps de tourner la page, tu ne crois pas ? Tu vas bientôt avoir 27 ans. Il serait judicieux de commencer à penser à fonder une famille.

— Je sais, maman.

— Je comprends que ce n'est pas facile d'oublier, mais cela fait deux ans que vous avez rompu. Il est temps de recommencer à zéro. Ne gâche pas ta vie à cause de lui. Il avait un diamant entre les mains et il n'a pas su en prendre soin. Il n'en vaut pas la peine, dit-elle en me prenant la main.

Les larmes montèrent à mes yeux.

— Ne pleure pas. Sèche tes larmes et dépêche-toi de finir ton assiette.

— D'accord.

— Pendant ce temps, je vais faire une petite lessive pour toi.

— Merci.

À 4 h 45 de l'après-midi, elle était prête à partir.

— Ma puce, je m'en vais. On se voit quand tu auras du temps. Ton père et moi attendons que tu viennes nous voir avec impatience. Embrasse Line de ma part et assure-toi de bien manger. Je ne veux pas que ma fille tombe malade. Et pense sérieusement à ce que je t'ai dit ce matin, mon cœur. Je veux juste ce qu'il y a de meilleur pour toi.

— Je sais, maman. Sois prudente sur la route et rentre bien, dis-je en l'embrassant sur la joue.

L'instant d'après, je regardai l'heure sur mon téléphone. Il était presque 5 h. Il fallait que je me prépare pour aller à notre rendez-vous.