Klaus Mikaelson et moi

Chapitre 3

C'est Rebekah qui m'ouvrit la porte.

-Tient, qu'est-ce que tu fais là à cette heure ?
-Je viens rendre un livre à Elijah.
-Il est dans la bibliothèque. Me dit-elle en me laissant entrer.
-Comme à son habitude.

Elle me lança un regard interrogateur, auquel je ne prêtai aucune attention et allai à la bibliothèque. Je toquai et il m'invitait à entrer.

-Bonjour T/P, qu'est-ce qui t'amène ici ?
-Je viens te rendre ton livre, je l'ai fini.
-Déjà. Il t'a plus au moins ?
-Oui, il était génial. Dis-je avec un grand sourire.
-J'en suis heureux alors. Tu en veux un autre ?
-Seulement si tu en as d'autres à me prêter.
-Évidemment, choisis. Dit-il en désignant les nombreuses étagères.

Je parcourus des yeux ces grandes étagères et en choisi un.
Je sortis de la bibliothèque et pris le chemin du lycée. Rebekah avait l'air d'être déjà partie.
Je quittai à peine la résidence des Mikaelson qu'une voiture s'arrêta à mes côtés.

-Besoin d'un taxi princesse ?
-Je vais en cours, Klaus, je n'ai pas le temps.
-Justement, monte.

Je pesai rapidement le pour et le contre avant de me rappeler que je ne m'arriverai jamais à l'heure, ayant passé plus de temps que prévu avec Elijah.
Je m'installai à ses côtés et il redémarra.

-Alors, que faisais-tu chez moi.
-J'étais venu voir Elijah.

Il fit comme si de rien n'était pas, j'avais bien vu son sourire se faner.
Arrivé devant l'établissement, je me penchai vers lui et lui embrassai la joue.

-Enfaite, merci pour le dessin.

Je n'attendais aucune réaction de sa part, je claquai la portière et partie.
Rebekah n'était pas présente alors, je m'installai au fond de la salle, seule. Mais j'observais le groupe des Gilbert avant de me résoudre à les rejoindre.

-Salut, je voulais savoir comment vous allez.

Ils me regardèrent avec méfiance avant que la blonde se lance.

-Salut, tout va bien, ne t'en fais pas pour nous. Dit-elle avec un grand sourire.

Je lançais un regard aux autres qui se contentèrent de sourire aussi.
J'hochai la tête et retournai m'asseoir.
En rentrant chez moi, je remarquai que j'avais du courrier, une invitation à un bal chez les Mikaelson. Je soupirai avant de poser l'enveloppe sur la table et de m'affaler sur le canapé. Malheureusement pour mon repos, on sonna à la porte, j'allais ouvrir et tomba sur Rebekah.

-Rebekah, qu'est-ce que tu fais là ?
-On doit te trouver une robe pour le bal de demain.
-On ne pourrait pas faire ça demain ?
-Tu rigoles ? Demain, on n'aura jamais le temps de se préparer !

Elle rentra en trainant deux valises que je n'avais pas remarquées.

-Ma chambre est en haut. Dis-je en soupirant, mais en la suivant tout de même.

Elle regarda attentivement ma penderie, critiquant absolument toutes les robes qu'elle trouvait.

-Heureusement que j'ai pris de quoi te préparer !

Elle ouvrit ses valises et en sortit des robes avant de les mettre sur le côté, celles-ci ne t'iront jamais. Elle fouilla encore un peu avant de m'en présenter plusieurs.
J'enfilai une robe après l'autre, mon visage affichant un mélange d'ennui et de désintérêt. Les yeux de Rebekah brillaient d'excitation à chaque nouvelle robe que j'essayai. J'avais l'impression d'être sa poupée.
Toutes les robes y sont passées avant que son choix s'arrête sur une bordeaux.

-T/P, c'est celle qu'il te faut ! Hurla presque Rebekah.

Elle refit ses valises avant de m'informer qu'elle repasserait demain en début d'après-midi.
Sentant la longue journée du lendemain, je choisis de me coucher tôt.
Le lendemain, la blonde originelle arriva en début d'après-midi avec, cette fois-ci, une seule valise. Je la suivis silencieusement jusqu'à ma chambre.

-J'espère que tu as pris ta douche ?
-Non...
-Vas-y et dépêche-toi !

Je grognai et allai m'enfermer dans la salle de bain. Une vingtaine de minutes plus tard, j'en sortis avec une serviette dans les cheveux.

-À la lumière du jour, la robe te va encore mieux.
-Le bal est ce soir, Rebekah.
-Je te fais un compliment, ne te plaint pas. Dit-elle en roulant des yeux.

Elle me fit m'asseoir à ma coiffeuse et commença à s'occuper de mes cheveux. Elle me les sécha et les lissa, les attachant ensuite en demi-queue de cheval. Elle se mit à fouiller dans sa trousse à maquillage.

-Maintenant, passons à la touche finale. Dit-elle avec un air déterminé.

Elle m'appliqua habilement un maquillage léger. Chacun de ses gestes étaient empreint d'attention. Ensuite, elle se prépara, mettant une robe noire. Avant de nous maquiller, nous nous sommes installés devant la télé, grignotant afin de ne pas avoir trop faim ce soir.
Quand nous arrivâmes, tout le monde était déjà dans le hall, Elijah, allait commencer son discours de bienvenue. Le temps de la première danse arriva et Klaus m'aborda avec un sourire charmeur.

-Danserais-tu avec moi ?
-Avec plaisir.

Pendant que nous dansions, nous remarquâmes les frères Salvatore nous observer.

-Comment oses-tu t'approcher de la famille Mikaelson ? Dit-il avec un sourire narquois.
-J'aime choquer les gens. Répondis-je malicieusement.

Il rigola.

-Tu es bien trop mignonne.

Je rougis et détournai le regard. Sortie de, je ne sais où Elijah arriva.

-Je peux t'emprunter ta cavalière mon frère ?

Klaus fit semblant de réfléchir avant de s'éclipser. Un silence s'installa entre nous avant que je me décide à le briser.

-Elijah, je sais que tu as quelque chose à me dire.
-J'ai du mal à croire qu'il apprécie une humaine.
-Je n'en suis pas sûr. Répondis-je en rougissant.
-C'est mon frère, je peux te dire qu'il m'apprécie.
-C'est toi qui le connais après tout...

À la fin de la danse, Elijah me quitta. Étant fatiguée, j'allai m'asseoir sur les marches d'entrée du manoir, profitant du vent balayant mes cheveux. Je fermais les yeux, écoutant le brouhaha intérieur. Soudain, je fus prise d'un énorme coup de fatigue. J'étais en train de réfléchir à l'éventualité de rentrer chez moi quand je sentis quelqu'un me rejoindre.

-J'étais inquiet de ne pas te trouver à l'intérieur.

Gardant les yeux fermés, je posai ma tête sur son épaule. Je le sentis passer une main dans mes cheveux.

-Je suis épuisée.
-Je te ramène chez toi.

Je marmonnai un bref oui avant de le sentir se lever et me porter.
Je le regardais conduire et malgré son sourire, je ne pouvais pas m'empêcher de remarquer ses sourcils froncés.

-Quelque chose ne va pas ?
-Tout va bien, continue de te reposer, love.

Je ne pus retenir un rougissement à l'entente de ce surnom et, afin de le cacher, je tournai la tête vers la route.
Il s'arrêta devant chez moi.

-Merci. Dis-je en lui embrassant la joue.

J'ai dû rassembler toutes mes forces pour me réveiller suffisamment pour sortir de la voiture.