Chapitre 5

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Je me réveillai, mes paupières étaient lourdes et j'avais mal à la tête. Mon lit était tellement confortable que je pensai à me rendormir, mais je me souviens de ma journée d'école. J'ouvris les yeux et remarquai que je n'étais pas dans ma chambre. Je me redressai, ne me souvenant même pas d'être rentrée chez moi.

-La belle au bois dormant est enfin réveillée.

Je sursautai et tournai la tête vers le coin de la pièce d'où venait la voix.

-Tu nous as fait une belle frayeur.
-Klaus. Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé. Dis-je en fronçant les sourcils.
-Tu es tombée dans les pommes.
-Et Julie ?
-Ton amie a pu passer la nuit ici.
-Pourquoi être aussi gentil ?
-Pourquoi je ne le serrais pas ?
-Mon amie m'a dit que Kol et toi étiez les pires de votre famille.

Il perdit vite son sourire et se leva pour partir.

-Peut-être bien.

Je ne pris que quelques secondes avant de me lever et de le suivre. Mon instinct me criait qu'il y avait un truc caché derrière cette gentillesse. Nous arrivâmes dans le salon et Julie se leva pour se précipiter sur moi.

-Tu m'as fait peur !
-Tout va bien, je devais être fatiguée.

Mon regard était toujours rivé sur Klaus qui s'éloignait encore de moi. Je me détachai de mon amie et me dirigeai vers lui. Aussitôt ma tête se mit à tourner, pourtant j'ignorai mon mal-être qui me plaçait devant lui.

-Tu me caches quelque chose, Klaus.

Il me prit par le cou et me plaqua contre le mur le plus proche.

-Pourquoi je mentirai à une humaine que je ne connais même pas ?
-Klaus, lâche-la ! Cria Rebekah, mais il n'y fit pas attention.

Malgré ma vision trouble, je gardais mon regard fixé dans le sien. Il finit par me lâcher et je me dépêchai de m'éloigner. Mes jambes tremblaient alors que je m'efforçais de reprendre mon calme. Julie se rua sur moi et, après avoir vérifié que j'allais bien, me tourna le dos, prête à tenir tête au vampire originel. Elijah s'avança, prêt à intervenir pour désamorcer la situation. Je mis ma main sur l'épaule de mon acolyte.

-Tout va bien.

Je me tournai vers le plus élégant des frères.

-Je peux prendre une douche, j'avoue que je me sens encore vaseuse.

Il hocha la tête et je me dirigeai vers l'étage. M'éloignant des Mikaelson, je me sentis mieux, comme si le poids de mes inquiétudes s'enlevait de mes épaules. Arrivée devant la porte de la salle de bain, je pris une profonde inspiration avant de l'ouvrir. L'intérieur était tout aussi luxueux que le reste de cet édifice. Je me dépêchais d'entrer, désireuse de me débarrasser de cette sensation de fatigue persistante. Une fois sous l'eau chaude, je laissai mes pensées vagabonder, essayant de chasser les soucis qui tournaient dans ma tête. Après avoir pris cette douche revigorante, je sortis de la salle de bain, me sentant mieux. Je trouvai Julie et Rebekah assises sur le lit où j'avais dormi.

-Je t'ai sorti des vêtements. Me dit cette dernière en me les tendant.

J'allais m'habiller derrière le paravent.

-Comment te sens-tu ?
-Beaucoup mieux.

Une fois prêtes, avec Julie, nous décidâmes de rentrer. Une fois en bas, je repérais Klaus tranquillement installé sur son canapé. Ma tête se mit à bourdonner et une vague de nausée monta. J'ignorai mon malaise et quittai la maison des Mikaelson. Bizarrement, une fois dans la voiture, je me sentis de nouveau bien. Je mis ça sur l'air frais que j'avais respiré à plein poumon. Julie me regardait avec inquiétude, mais je lui adressai un sourire pour la rassurer. En rentrant, je m'installai directement dans ma chambre, devant la fenêtre. Observer les heures passées m'apaisait. Le soleil commençait à se coucher lentement à l'horizon, teintant le ciel d'orange et de rose. Les images de cette matinée tournoyaient dans ma tête. Comme des fragments d'un puzzle incomplet. Je sentais que quelque chose clochait, mon instinct me le criait. Il fallait que je comprenne ce qui se passait vraiment. Alors que mes méninges surchauffaient, je sentis une main se poser sur mon épaule. Je sursautais légèrement, mais lorsque je me tournai, je fus accueillie par le doux regard de Julie. Son visage exprimait une inquiétude sincère.

Klaus Mikaelson et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant