Chapitre 4 | Rosie

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« De l'eau.
Glaciale.
On me tire vers les profondeurs.
Je sens des mains sur mon corps.
J'essaye de crier mais ma voix se meurt au fond de ma gorge.
Je me débat mais ça ne fait qu'aggraver.
Les mains refont exactement le chemin que ses mains ont fait.
Je veux sortir.
J'arrive pas à respirer,je vais mourrir.
J'entends des voix me dire que c'est ma faute que je suis bonne qu'à ça.
Qu'il est le seul à pouvoir m'aimer.
Je suis une erreur.
Qu'une menteuse.

Menteuse.

Menteuse.

Menteuse.

Je crois voir maman à la surface.
J'essaye de crier de toute mes forces,je la vois articuler un mot. Un seul.
MEURT.
L'eau pénètre mes poumons.

Suis-je condamnée? »












Je me réveille en sursaut.
Mon pyjama me colle à la peau.
J'essuie la sueur de mon front ainsi que mes larmes.
Ce cauchemar tourne en boucle.
Je ne l'avais plus fait depuis mon arrivée ici,je pensais que j'en étais débarrassé je me suis trompée.

Je me lève les jambes tremblantes,j'ouvre doucement la porte de ma chambre.
Marchant sur la pointe des pieds,les marches d'escalier grince sous mon poids.

J'atteins la porte de la cuisine donnant
au jardin de la maison.
Ma tante a installé une balancelle accroché au plafond,dessus il y a des coussins ainsi qu'un plaid.

Je m'y installe,repliant mes jambes vers ma poitrine.
Je lève ma tête et souffle,un petit nuage ce crée à cause des basse température.
Mon regard tombe sur la lune,la seule lumière présente.
Quand je la regarde je repense à l'histoire que maman me racontait quand j'étais plus jeune.
quand elle m'aimait encore.

Elle disais que la lune et le soleil était des âme sœur,qui ne pouvaient s'aimer.
Comme elle est papa.
Mais qu'un beau jour l'éclipse les permettait de se retrouver le temps d'une nuit créant les étoiles qui brille au dessus de nous.

J'étais sa petite étoile.
Maintenant je suis morte à ses yeux.

Si je pouvais remonter le temps,pour revoir l'amour dans ses yeux je le ferai sans hésiter.
Si je l'aurais pas rencontré serais-je ici?
Si je n'étais pas folle,on m'abandonnerai comme même ?

Mais de toute évidence on refera le monde avec des « Si »

Donc à quoi bon de se torturer l'esprit,quand on a plus rien à perdre.

****

Je suis prête depuis 1h déjà.
Diane dort encore,je crois que c'est un de ses jour de congé aujourd'hui.

Je sort de ma chambre et descends les escaliers toujours discrètement.
Je ne veux pas la réveiller.
Je m'arrêterai à la cuisine pour boire de l'eau et prends des chewing-gum à la menthe.
J'ouvre la porte d'entrée,et m'engouffre à l'extérieur.

Je n'avais jamais fait attention mais le jardin de Diane et magnifique.
Le sol rempli de feuilles morte,donnant un peu de couleurs à ces journée morose.

Il fait froid,je plonge mon nez dans mon écharpe pour essayer de me réchauffer.
Je regarde le ciel gris,rempli de nuages.
Je me demande si quelqu'un regarde en même temps le ciel.
Je trouve que le ciel représente un peu notre état d'esprit.

Je croise d'autres personnes du lycée.
Leurs tête fatigué sûrement à cause d'une insomnie.
Ou la pression scolaire.

J'ai remarqué que les adultes ne font pas vraiment attention au enfant.
Pour eux nous ne pouvons pas être dépassé par l'école car c'est facile.
Nous ne connaissons pas le vrai monde,leurs seul argument c'est que nous sommes des enfants et qu'on a rien vécu.
Qu'on a pas le droit de se plaindre.
Qu'on dois baisser les yeux des qu'un aîné nous manque de respect,qu'on doit faire les choix de nos parents prétextant
qu'il savent ce qu'il nous faut.
Qu'on leurs doit tout,donc nous avons pas le droit de nous exprimer comme un être humain avec des besoins.



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⏰ Dernière mise à jour : Jul 05 ⏰

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