L'art du massage

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C'était la fin de journée au commissariat d'Annecy. Peu à peu, chacun retournait chez soi et bientôt, seule l'équipe de nuit resterait.


Florence avait passé la journée à travailler dans son bureau. Aucune enquête n'occupait son équipe, et elle avait profité de ce calme pour rattraper son retard sur certains dossiers. C'était le procureur qui serait content.


Elle éteignit son ordinateur, bougea la tête et se massa le cou.


"Ça va, Florence ?" demanda Pascal.


Elle tourna la tête vers lui et sourit. Il se tenait dans l'embrasure de la porte communicante, prêt à partir, sa veste sur son épaule et son casque à la main.


"Oui. J'ai juste mal au dos après toute une journée passée assise à mon bureau. Ça va passer," dit-elle en se levant.


"On rentre ?" demanda-t-il avec un sourire.


"On rentre."


Elle prit son sac et sa veste et suivit Pascal hors du bureau. Ils saluèrent la major qui était toujours derrière son comptoir et leurs collègues encore présents, et sortirent du commissariat. Arrivés à l'extérieur, il prit sa main et elle sourit en le regardant. La journée de travail était terminée, la règle qu'ils s'imposaient de rester professionnels sur leur lieu de travail était levée. Non pas qu'elle ne subissait pas quelques exceptions, mais la majorité du temps, ils s'y tenaient. Mais une fois qu'ils quittaient le commissariat, le soir, ils redevenaient simplement Florence et Pascal.


Ils s'arrêtèrent devant la moto de Pascal et et ils se lâchèrent la main.


"Je te retrouve chez toi. J'ai une course à faire avant de rentrer," dit Pascal en mettant la clé dans le contact.


"D'accord," répondit Florence, un peu surprise.


Il lui semblait pourtant qu'ils avaient tout ce qu'il fallait pour le dîner. Depuis qu'ils s'étaient mis en couple et passaient toutes leurs soirées ensemble, soit chez l'une, soit chez l'autre, ses placards et son frigo étaient toujours pleins, et pas seulement de plats prêts à être réchauffés. Pascal prenait plaisir à cuisiner et elle, à le regarder faire. Elle avait même parfois envie de lui demander de lui apprendre, ne serait-ce que de petits gestes.


"Si tu as beaucoup à prendre, je peux te suivre en voiture," proposa-t-elle. "Comme ça tu pourras tout mettre dans le coffre, ça sera plus pratique que sur ta moto."


"Ça ira, j'ai juste une petite chose à récupérer." Il mit le contact et enfila son casque avant de se retourner vers Florence. "J'en ai pas pour longtemps."


Il se pencha et déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant d'enfourcher sa moto.


"A tout de suite."


"A tout de suite."


Les moments douxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant