HAUNTING | TOME I & II [REECRITURE]

17 | NELLI

Je sens encore la sensation de ses lèvres contre ma trempe, comme s'il avait laissé une trace pour qu'elle me hante tout le reste de ma vie. Tout comme le moment où sa main a touché ma hanche gauche, je sens ses empreintes sur moi, ça me donne des frissons, je n'aime pas ce sentiment.

Ce sentiment étrange qui m'envahit tout le corps, qui prend possession de moi lorsque je le vois ou lorsqu'il est avec une fille. C'est trop étrange, je le déteste alors j'ai ce sentiment au ventre quand une fille est proche de lui ? Après, c'est sûrement parce que c'est Lina qui est proche de lui, donc je ressens de la colère quand je la vois, cela est compréhensible après tout.

Je suis assise sur le banc dans un parc près de chez moi, le ciel est bleu sans nuages, le vent est frais mais pas froid, ce qui est agréable à supporter. Je regarde les feuilles sur les branches bouger au rythme du vent, qui fait voler mes cheveux bruns en arrière laissant mon visage plus à découvert.

Mes pensées tombent sur le moment où l'homme envoyé par le père d'Ace, qui semble être appelé Charles, je suppose. La discussion que j'ai eue avec cet homme me hante et m'empêche de dormir, des questions sans réponses tournent en boucle dans mon crâne. Comment a-t-il découvert mon secret ?

Fais chier.

flash-back
Hier soir, course de voitures illégale.

"Je suis avec Pearl et Alexander, Ace nous a abandonnés pour aller voir un ami, de là où je suis, c'est un homme grand, blond délavé, il se tient contre une voiture qui je suppose, doit être à lui.

Je regarde les alentours, une voiture noire m'intrigue. Je me tourne vers mes deux amis.

— Je vais aller voir une voiture, j'arrive, dis-je.

Ils hochent tous les deux leurs têtes, puis je les laisse entre eux pour aller voir cette fameuse voiture. Je m'approche de celle-ci, mon dos tourné vers mes amis, je regarde la voiture et je dis :

— Vous pouvez arrêter de me fixer de cette façon, depuis le moment où j'ai posé un pied dans cet endroit.

Je lève la tête vers l'homme en question, il me regarde avec un rictus aux lèvres. Je fronce les sourcils lorsque je le vois s'approcher de moi, je ne bouge pas d'un centimètre mais il est trop proche à mon goût.

— Nelli Baker, quelle petite peste, mh.

— Pardon ?

— Je connais ton petit secret, ma jolie.

Mon secret ? Comment ?

— Comment est-ce possible ?

— Je t'ai vue. Alors comme ça, on tue des gens pour son plaisir personnel ? Tu es vraiment une tarée.

Mes poings se serrent, il à découvert. Je pensais que personne ne m'avait vue, je n'étais pas assez prudente cette fois-ci.

— Je vois que tes petits amis ne sont pas au courant, ça serait dommage qu'ils apprennent ton vrai visage, hein, Nelli ? Qu'ils apprennent que leur amie, tue des gens le soir pour son plaisir en étant sous le costume de ghostface.

— Ferme ta gueule, αλήτης.

("alítis", clochard en grec)

Il me prend par le bras, je ressens aussitôt la force qu'il porte de son poing car un léger gémissement de douleur s'échappe de mes lèvres. Je lui lance un regard noir, son visage s'approche brusquement du mien. Je n'ai pas mon arme sur moi car je pensais qu'ils aillent nous fouiller, putain, j'en ai vachement besoin dès maintenant.