Scintillement lointain

Silences Intérieurs

La vie n'est pas plus douce que l'envol d'une plume

Plus silencieuse que le son d'une goutte

Plus facile que la pluie sur mon corps

À travers le regard de chacun tout est différent

Mon regard à moi est si incompétent

Maladroite, étrange, lunatique

Profondément perdue et enfermée

Préférant fermé les yeux dans une bulle opaque

Le bruit du monde m'a transpercé

Les larmes ont coulé comme tant d'autres

Seul conseil c'est de rester posée et d'y croire

Croire en un rien qui fait tant de bruit, l'espoir

Espoir qui sans fin se mue en désespoir

Comment mon âme ne puis dépérir

À travers des yeux fuyant la couleur

Mon ouïe guettant autre chose que la peur

Je me cache sans relâche dans le brouillard

Ma peur m'étrangle dans le noir

J'ai peur alors je ferme les oreilles

J'ai peur alors je me laisse faire

Laissant couler la peine qui fourmille

Me laissant engloutir

Mes mots sont si vides

Ma passion s'évade

Incompétente, incompréhensible ou incomplète

Je m'anime, m'abime et m'ecorche

Je tend ma peine au lieu de me forger dans la roche

Indicible, sans discipline dans ces regards

Décevante, dépeinte de tant de non-dits

Regards doux puis hagards

Hardis et noirs

Sourires souples puis tristes, poignants et déchirants

C'est décevant et inconstant

Je préfère me cacher dans l'indicible peur

Peur qui m'abime et m'use mais jamais ne meurt

Elle au moins constante, même s'accompagnant de pleurs...