Scintillement lointain

Dénouement incertain

C'est sûr que je me le demande encore

Encore et toujours les mêmes questions

Des phrases longues et vides pour d'autres

Peut être pensent ils que dans mes expressions

Ne se cache aucun sentiment fébrile

Ils savent pourtant qu'à mon âge on est bien futile

Ou plutôt que mon esprit veux s'évader

Se laisser aller quitte à disparaître à jamais

Quitte à renier l'existence même ou l'infime étincelle

Non, je ne pense pas qu'ils savent que j'ai pleuré

Pleuré, crié, désespéré, raisonné toute seule

Ils me voient comme l'idiote que je suis peut-être

L'idiotie de mes paroles irréfléchies

De mes actes insensés, incontrôlables ou incompris

Qui suivent les remous de ce qu'on appelle le cœur

Cœur que j'ai fait taire suivant l'avertissement

Mais... C'est quoi le cœur exactement

Est-ce le chuchotement que j'entends souvent

Le crépitement doux et chaud refoulé

Est-il la source de ces mouvements incompris

J'ai obéi, caché les larmes, j'ai ri et sourit

Ce rire est devenue malédiction, ma maladie

Je n'arrive pas à le garder, parfois il se fend

Face à la douleur il n'arrive pas à stopper les larmes

Ce rire emmêlé par les pleurs, preuve que je mens

Je mens à mon corps pour qu'il obéisse et à moi-même

À force je ne sais plus, je me perds petit à petit

J'essaie de me retrouver et multiplie les erreurs

J'ai effacé et essaye encore de supprimer les couleurs

Pour retrouver à travers les pleurs la réponse de ma vie

Alors je tombe et me blesse

On me blesse et me pousse

Et on rigole sans soucis

Sans se soucier des non dits

Et on me blâme pourquoi ? Je ne sais pas, je ne sais plus

À chaque fois je me retrouve perdue

Alors je me ment encore et encore pour éviter la grande question

Oui je me ment jusqu'à toucher le fond et me demande pardon

Tout ça pour une question infinie qui me poursuit

À chaque seconde jusqu'à ce que je tombe en pleurs seule et tard dans la nuit