Chapitre 9: Le dernier adieu

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Le temps semblait s'étirer à l'infini alors que Marie veillait sur Léna, chaque instant précieux, chaque souffle devenant une douleur lancinante dans son cœur. La maladie avait emporté toute trace de vitalité chez Léna, laissant derrière elle une ombre de la femme forte et courageuse qu'elle avait été. Mais même dans sa faiblesse, son amour pour Marie brûlait toujours aussi intensément, une lueur d'espoir dans les ténèbres de leur destinée tragique.

Les jours s'écoulaient lentement, chaque heure apportant son lot de souffrance et de désespoir. Marie était déchirée entre l'espoir d'un miracle et la dure réalité de la perte imminente. Elle priait pour que Léna trouve la paix, pour qu'elle soit libérée de la douleur qui la consumait de l'intérieur. Mais au fond d'elle, elle savait que la fin était proche.

Et alors, un matin, alors que les premiers rayons du soleil perçaient à travers les rideaux, Léna prit la main de Marie dans la sienne, son regard empli d'une sérénité étrange.

« Marie... », murmura-t-elle faiblement, sa voix à peine audible.

Marie s'accrocha désespérément à chaque mot, chaque souffle, comme si c'était le dernier.

« Je suis là, Léna. Je suis là », répondit elle d'une voix tremblante.

Léna ferma les yeux un instant, comme si elle cherchait la force de trouver les mots appropriés.

« Je t'aime, Marie. Je t'ai aimée depuis le premier jour où nos chemins se sont croisés. Et même si notre temps ensemble touche à sa fin, sache que tu as illuminé ma vie de ton amour, et que je t'aimerai pour l'éternité. »

Les larmes coulaient librement sur les joues de Marie alors qu'elle serrait la main de Léna avec une tendresse infinie.

« Je t'aime aussi, Léna. Plus que tout au monde », chuchota-t-elle, son cœur se brisant en mille morceaux.

Et alors, dans un dernier soupir, Léna s'abandonna au sommeil éternel, son visage paisible comme si elle avait enfin trouvé la paix tant recherchée.

Marie resta là, en silence, berçant le corps sans vie de celle qu'elle avait tant aimée, laissant ses larmes couler librement. Mais même dans sa douleur, elle savait que leur amour ne mourrait jamais, qu'il brillerait toujours aussi brillamment dans les ténèbres de l'au-delà.

La maison des murmuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant