Un rêve

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Salut et bienvenue à toutes et à tous. Je m'appelle Elhadj Samba Fall, jeune écrivain et chroniqueur, et ceci marque mes débuts dans ce domaine.

L'histoire de Ramatoulaye Sy est inspirée par mes propres expériences amoureuses, des relations qui m'ont beaucoup appris. Grâce à elles, j'ai pu écrire cette histoire, en les dramatisant pour la rendre plus intéressante et captivante.

Dans cette chronique, vous allez découvrir trois personnages : Ramatoulaye, Malick, et Kader, dans lesquels je me suis projeté à un moment donné de ma vie.

C'est un rêve au cœur d'un cauchemar qui vous promet un voyage émouvant, plein d'émotions. Divisée en deux parties, chacune composée de deux chapitres, voici la première partie intitulée "Le Rêve", où vous découvrirez l'innocence des enfants et le choix du futur. Quant à la seconde partie, intitulée "Au cœur d'un cauchemar", elle sera disponible très bientôt, inch'Allah.

Chapitre 1 :: L'innocence des enfants

Maudit soit le jour où l'on s'est rencontrés, béni soit ce jour qui te hantera. Sa dernière phrase avant sa mort, sa dernière avant mon pire cauchemar.

Mon infidélité a été la pire et la meilleure chose qui me soit arrivée. Malick, je l'aimais, d'ailleurs ça n'a jamais cessé. Maintenant, vous vous demandez pourquoi je l'ai trompé. C'est simple : c'est parce que mon amour pour lui était amical, purement amical. Dommage qu'il m'ait fallu beaucoup d'années pour m'en rendre compte. Kader ans pour être précise. Oui, Kader , l'homme avec qui je l'ai trompé et avec qui je me suis ensuite mariée.

Je suis née trois semaines après Malick, dans le même quartier nommé Consado , un quartier de la ville de Nouadhibou en Mauritanie. Nos parents étaient amis bien avant notre naissance. Malick et moi fréquentions la même école et partagions la même classe. On nous surnommait les âmes sœurs, à cause de notre sincère amitié.

Depuis tout petit chaque matin, Malick passait à la maison pour me prendre afin qu'on aille ensemble à l'école.

À nos 15 ans, un matin comme les autres, Malick est passé me prendre à la maison, mais contrairement aux autres jours, il était silencieux.

Moi : Malick, qu'est-ce que tu as aujourd'hui ?
Lui : Rien (me répondit-il avec un air calme).
Moi :  Ah, Diakhal, tu n'as jamais été comme ça. D'habitude, tu es plein d'énergie !
Lui : Merci de me le faire remarquer.
Moi : Tu t'es encore battu avec ton frère Bocar ?
Lui :  Non, même pas. Et puis voilà, on est arrivés ! Prépare-toi à perdre.

Chaque matin, en allant à l'école, on arrivait à la gargote de Mai et on se lançait une course. La gargote et l'école étaient distantes d'environ 100 mètres, et il gagnait tous les jours, sauf ce jour-là, où j'ai gagné ! C'était évident que quelque chose le tracassait, mais il refusait de m'en parler.

Au retour, sur le chemin, nous n'avons pas échangé beaucoup de mots. Je ne voulais pas l'importuner avec mes questions, et de toute façon, je savais qu'il finirait par m'en parler, car on ne se cachait rien.

Arrivée à la maison, après le repas de midi, j'ai pris une petite sieste pour me reposer. À mon réveil, vers 17h, il est repassé à la maison. Là, c'était mon moment de gloire ! Chaque soir, à 17h précises, on jouait une partie de Scrabble. C'était devenu une routine, et contrairement à la course, je le battais tout le temps.

Après la partie, comme tous les jours, j'ai encore gagné, et je savourais ma victoire en lui faisant des grimaces. Ensuite, place aux révisions de 18h à 20h, c'était notre petit rituel pour finir la soirée en beauté.

À 20h, c'était l'heure des au revoir, il était temps qu'il rentre. Je l'ai raccompagné jusqu'à la porte, mais il hésitait à sortir. Le connaissant, j'avais deviné que son silence commençait à devenir un fardeau.

Un rêve au cœur d'un cauchemar Où les histoires vivent. Découvrez maintenant