D'ombre et de lumière

Chapitre 1

Dans la somptueuse demeure des D'Arlembert, le hall résonnait de l'agitation fiévreuse propre aux préparatifs d'un grand événement. Les domestiques s'affairaient, ajustant les derniers détails de la décoration, tandis que la maîtresse de maison, la comtesse d'Arlembert, supervisait les préparatifs d'un œil attentif.

Pendant ce temps, dans une autre partie de la ville, au sein de l'élégante demeure des Mortagne, une scène similaire se déroulait. Le salon était rempli de rires et de bavardages alors que la famille se préparait pour le bal de la saison. Le marquis de Mortagne, entouré de ses enfants et de sa femme, supervisait les derniers ajustements de la tenue de sa fille, Claire, avec un mélange d'excitation et d'appréhension.

Dans les deux maisons, Claire et Élisabeth se préparaient avec nervosité pour leur premier bal. Elles étaient toutes deux enveloppées dans de somptueuses robes de soirée, leurs cheveux magnifiquement coiffés et leurs visages illuminés par l'anticipation de la soirée à venir.

Une fois que les dernières touches furent apportées à leur toilette, les voitures de la famille D'Arlembert et de la famille de Mortagne filaient à travers les rues pavées de la ville, se frayant un chemin vers le lieu du bal. À l'intérieur, les occupants étaient pris dans un mélange d'excitation et d'appréhension, se demandant quelles aventures les attendaient au cours de cette soirée tant attendue.

Les roues des calèches cliquetaient sur les pavés, le cliquetis des harnais accompagnant le battement frénétique du cœur des passagers. Dans chaque voiture, des discussions animées étaient entrecoupées de rires nerveux et d'éclats de voix, alors que chacun anticipait les rencontres à venir et les intrigues qui se noueraient au fil de la soirée.

Enfin, les voitures se rangèrent devant l'imposante façade de la salle de bal, où la lumière des lanternes éclairait déjà les marches de marbre.

Avant de passer les somptueuses portes de la demeure, Claire et Élisabeth échangeaient des regards nerveux mêlés d'excitation. Pour elles, ce bal représentait bien plus qu'une simple soirée mondaine ; c'était l'occasion de faire leurs débuts dans la haute société, de se présenter au monde comme de jeunes femmes accomplies et dignes d'attention.

Claire, l'aînée des deux, arborait une robe d'un bleu profond qui mettait en valeur la grâce naturelle de ses traits. Ses yeux pétillaient d'une lueur espiègle tandis qu'elle ajustait une boucle d'oreille scintillante, cadeau de sa mère pour l'occasion. À ses côtés, Élisabeth, plus réservée mais tout aussi ravissante, portait une robe de satin rose pâle qui contrastait délicieusement avec la teinte de ses joues rougies par l'émotion.

Dans le même temps, les parents des deux jeunes femmes les observaient avec fierté et émotion. Le marquis de Mortagne adressait un sourire encourageant à sa fille aînée, tout en luttant contre le sentiment d'amertume qui le rongeait à l'idée de voir sa petite fille grandir si vite. De son côté, la comtesse d'Arlembert débordait d'excitation à l'idée de présenter sa fille au monde, rêvant déjà des alliances prestigieuses qu'elle pourrait sceller ce soir-là.

À l'intérieur de la salle de bal, l'effervescence de la soirée était palpable. Les lumières des lustres scintillaient au plafond, projetant des reflets dorés sur les murs ornés de tapisseries anciennes. Au centre de la pièce, la piste de danse était envahie par les couples qui virevoltaient au rythme de la musique, créant un tableau enchanteur de mouvements gracieux et de rires joyeux.

Claire et Élisabeth parcoururent la salle du regard, émerveillées par la splendeur de leur première vraie soirée dans le monde de la haute société. Pour Claire, c'était l'occasion de s'affirmer en tant que jeune femme indépendante, prête à conquérir le cœur de ceux qui l'entouraient. Élisabeth, plus réservée mais tout aussi déterminée, espérait simplement trouver un partenaire de danse qui la ferait se sentir spéciale, ne serait-ce que pour une nuit.