WAITRESS

Chapitre 6

Aria

"Celui qui cherche un ami sans défaut, reste sans ami "

"Ami", un mot sûr pour une réalité si complexe. Pour certains un ami, c'est plus qu'un frère, c'est un compagnon, un pilier, un confident, un allié bienveillant sur qui on peut toujours compter. Pour d'autres, c'est une simple connaissance, une personne qu'on fréquente.

Perdre un ami est encore plus douloureux qu'un amoureux...

Un ami est aussi quelqu'un qui te connaît et qui te comprend, il prend tes maux et les faits siens, ils les soulagent et bien plus encore. Il te rend cette joie de vivre qui te manquait tellement...

Les amis sont aussi des personnes qui vous consolent, vous conseillent sans arrière-pensée et nous aident à avancer...

Faites le bon choix sur vos amis... Je parle en connaissance de cause.

Pour moi, une amie, c'est kira.

Non

C'est ma meilleure amie.

Je sors du bureau du président. Mon emploi du temps, assez conséquent en main. Mon humeur a progressivement baissé à la bienvenue du président qui me procurait sincèrement un mal-être, déjà bien présent. Il émanait de lui, une certaine forme d'hypocrisie qui ne passait pas inaperçue.

Il contrôle si bien ses dires que si je ne connaissais pas mes géniteurs, je les aurais qualifiés de dieux. Et bien ce n'est pas comme s'ils ne se présentaient pas comme tel. Passons.

En fin de compte, le soupir d'exaspération qui me rongeait s'échappait de mes lèvres devant les portes du bureau du président. Le temps que j'ai passé dans son bureau à l'entendre loquace sur mes géniteurs, m'a paru comme une éternité. Il était volubile, je l'affirme.

Très peu pour moi.

À présent, je dois rejoindre le pervers vu que c'est la seule que je connaisse ici. La seule bonne action dont je suis témoin du président jusqu'à présent, c'est de l'avoir donné la charge de me faire visiter les lieux au pervers, qui n'a d'ailleurs émis aucune contestation.

Au début le pervers m'a plus ou moins entravée, mais ça n'a duré qu'un laps de temps, il est sincèrement une personne qui m'a mis dans un état de confort, sa présence est agréable et je suis bien joyeuse de l'avoir revu dans cette université. Il m'a fait la conversation et j'en suis reconnaissante, mais cela ne change rien au fait qu'il possède une information sur moi qui pourrait me ruiner ou la réputation de ma famille, je ne suis pas censé les engouffrer dans des problèmes futiles, soit-il, néanmoins important. Je dois faire très attention.

Il est ridiculement populaire.

Car au-delà, du fait qu'il ne cessât d'aborder chaque personne qui se présentait à lui, il avait l'air de tous les connaître sans exception. Il a aussi l'allure du blond charmeur, sans le connaître, je crois qu'on prendrait tout ça pour de la perversité.

Je zieute le long du couloir à sa recherche et, finalement, je remarque sa silhouette athlétique de dos, non loin de moi, je vois en même temps qu'il n'est pas tout seul. À ses côtés, il y a deux autres personnes debout là et me font face.

J'hésite à m'approcher pour ne pas les déranger, mais je ne vois pas d'autre solution, les cours débuteront dans quelque temps et ne connais pas les lieux donc pas d'autres choix, je ne veux pas me retrouver toute seule ici alors j'avance et aussitôt, je me fais remarquer par les deux hommes.

Ils stoppent tout de suite leurs dialogues à ma présence, je me sens presque honteuse de déranger, j'allais m'excuser et m'éloigner de ses visages aussi froids que des glaçons.