Raven était une fille solitaire mais aimante, une fille protectrice mais dangereuse.
Depuis petite, elle savait qu'elle n'aurait jamais la possibilité d'entretenir une quelconque relation avec qui que ce soit.
Avec des manières si extrêmes et une façon de faire irréfléchi ne serait-elle mieux pas morte ?
Encore ces triste pensées. S'arrêteront-elles un jour ?
Sortie pour se vider la tête, Raven était perché dans son arbre depuis le levé du jour. Ses parents, eux, étaient dans leur maisonnette qui était largement suffisante pour eux trois, pour un à deux mois.
Grignotant les quelques fruits rouges présents dans les buissons en contre bas, elle observait la pleine qu'elle ne verrait plus d'ici quelques heures à peine.
Des chevaux galopaient pas loin de son perchoir. N'avaient-ils donc pas peur du monstre qui était posé là, quelques mètres au-dessus de leur tête ?
Des coups, des cris, une bagarre, de la fumée. Un feu s'était déclenché ? Était-elle encore la fautive ? Elle descendait de sa branche une dernière fois quand le silence revint. C'était beaucoup trop suspect pour notre corbeau. Elle courait, suivant son instinct, sa cape virevoltant derrière elle, en voyant le ciel s'assombrir déjà emplie de la noirceur de nuit. Seulement, son intuition était bien pessimiste. Mais qu'était-ce qu'un sentiment noir par rapport à ses pensées quotidiennes ?
Rien. Bien évidemment, il n'y avait rien. Rien n'avaient survécu au passage à tabac des gardes à l'encontre de ses parents. Rien n'était sauf, pas même la petite cabane devenue cendre qu'ils comptaient quitter à peine quelques minutes après l'arrivée des soldats.
Un corps gisait là, en sang. Les larmes qui avaient coulés étaient encore fraîche. Le corps, encore chaud. Les yeux encore brillant. Ses yeux rouges. Rouges comme la lueur du ciel le soir. Rouges comme la pierre précises. Rouges comme ceux de sa fille. Rouge, comme ceux de Raven.
Plus loin, une femme se débattait, criait que si ses ravisseurs ne la lâchaient pas, ils mourraient tous.
Ses cheveux lui arrivaient jusqu'à sa taille. Ses beaux cheveux blancs. Pas blancs de vieillesse, mais juste blancs. Blancs comme la neige. Blancs comme les nuages. Blancs comme le plumage d'une colombe. Ou tout simplement, blancs, comme ceux de sa fille.
Seulement, aucuns d'entre eux n'avaient l'intention ni le choix de la laisser partir. Quand on laisse un pigeon voyageur s'envoler sans être sûr qu'il ne revienne, alors on lui dit simplement « Adieux ». Mais eux, ont bien trop souvent dit « Adieux ».
Les murmures des soldats attendant les ordres de leur général semblait lointain pour Raven, qui avançait pas par pas, chacun plus lourd que le précédant.
Est-ce la pluie ? Ou bien des larmes ? Qui auraient su le dire ? Personne. Elle même ne serait en capacité d'y répondre.
La pluie fut rapidement rejointe par la foudre qui semblait s'accorder au rythme avec lequel le corbeau s'avançait.
Le choc de la mort de son père la fis s'écrouler près de lui.
Pour la jeune fille, voir son vieux père, les yeux grands ouverts mais vide, les lèvres écartées dans un dernier cris qui n'émettrons plus un son, c'était comme si on lui avait pris ce qui restait de son coeur pour le donner en pâture aux montures des meurtriers.
Alors, elle criait. Elle pleurait. Elle serrait son père dans ses bras. Elle souffrait plus que jamais. Tout le long, la Terre semblait l'accompagner.
«Vous... C'est... Vous... Qui l'avez... Tué...»
Elle avait beau bégayer, sa voix était comme une chose maudite qu'il valait mieux ne pas entendre de son vivant. Chacun de le ressentait ainsi. Sa voix était faible, tremblante, mais tout tremblait avec elle. Le sol, la faune et la flore, le ciel, tout.
«Et tu vas le rejoindre. Tuez la !»
Le général avait-il repris ses esprits ? Non. Disons plutôt qu'il l'avait perdu. Après tout, qui pourrait la tête froide devant une si jeune femme qui était maître du monde ? Devant une petite fille si jolie que le désespoir a terni ?
Elle ne prit pas la peine de répondre aux provocations de l'homme proliférant des menaces veines.
Elle commença à remuer les lèvres, seulement remuer car pas un son ne s'en échappait. C'est alors qu'ils réalisèrent tous. Elle ne les maudissait ni ne les menaçait, mais elle récitait ce que les ignorants appellerai des « incantations ». En vérité, elle utilisait sa propre malédiction sous la colère.
Le sol tremblait d'autant plus. La pluie se déchaînait, mais n'éteignait toujours pas le feu. Le vent faisait voler les cendres et changeait la trajectoire de la fumée. Ce même vent rendait la situation d'autant plus terrifiante en transformant les longs cheveux blancs de Raven et sa mère en toile d'araignée autours de leur tête. Contrairement à sa mère, Raven ne s'en préoccupait pas et continuait de commanditer la Terre.
Si la tempête n'était pas aussi déchaînée, on pourrait entendre les supplications des soldats pour arrêter le déchaînement des éléments.
Si le corbeau n'était pas si désespérée, elle pourrait réfléchir mais son esprit était accaparé par la puissance de son corps.
Le sol tremblait sans s'arrêter. Les arbres tombaient. Les montagnes avoisinantes laissaient tomber leurs rochers en avalanche. Les oiseaux s'envolaient au loin dans la panique.
Soudain, une chaleur insoutenable sortie de la terre. Une faille s'était ouverte. Elle creusait le sol jusqu'à avoir une forme de cratère. Ils glissaient tous dans la peur vers la mort.
Bien que cela n'a jamais était dit, ils tombaient vers les enfers.
Après avoir ouvert la brèche, Raven avait le regard vide tourné vers le fruit de son pouvoir avec pour songe de s'éteindre.
Elle se leva alors et commença à marcher faiblement vers la mort. Les cris de sa mère lui suppliant de s'arrêter résonnaient. Cependant, ils tombaient dans l'oreille de sourd. Raven n'écoutait pas, ou du moins, ne le voulait pas.
Arrivée devant les flammes ardentes du cœur de la Terre, elle se tourna vers sa mère et prononça ces derniers mots sans trembler:
« Va, et ne regrette rien. Je suis la seule fautive. »
Elle se retourna alors sans attendre la réponse de sa mère et parti dans les flammes.
Sa mère était effondré, elle a perdu son mari et sa fille en l'espace de quelques minutes. Songeant aux derniers mots de sa fille, elle ravala ses larmes en regardant la brèche se refermer. Elle enterra son mari, prit ce qui avait résisté à la tempête et aux flammes et parti, certes en se retournant de nombreuses fois dans l'espoir de revoir sa fille, mais elle parti portant la mort de son cœur en son corps.
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Eh bonjour ! Pardon, je sais que c'est vraiment du grand n'importe quoi cette nouvelle ^^'Maintenant vous avez un aperçu de mon cerveau toute la journée!
Bye bye avec 1088 mots !
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Kurzgeschichten100% fait par moi sinon je précise que j'ai l'autorisation de la personne et si il/elle a Wattpad, je donne son compte (si il/elle le veut bien sûre )! ~~ Nouvelle 1 : "La vie d'une pomme " Nouvelle 2 : "Histoire imaginée grâce à la première image...