Nouvelles & imagines originales

Histoire imaginée grâce à la première image de mon compte Pinterest

Je ne comprend pas comment j'ai atterri là... Il y a pourtant deux minutes j'étais en train de me disputer avec mon meilleur ami... Attendez, je vais essayer de me souvenir le pourquoi du comment...

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Une dizaine de minutes plus tôt
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J'étais en train de finir de lire mon chapitre. Mes écouteurs à fond dans les oreilles, la chanson "I'm good" était jouée en boucle. Mon meilleur ami était en train de me parler de ses problèmes et j'avais l'habitude de vraiment l'écouter tout en lisant ou écrivant mais là... je n'en peux plus. C'est un véritable emmerdeur, sûrement le champion d'ailleurs.

Il faut savoir que moi, je suis comme...comme....comme moi, voilà tout. Je sais, c'est incompréhensible mais laissez moi me définir afin que puissiez comprendre.

Moi, quand l'on me confie quelque chose, un problème, une pensée, n'importe quoi, je suis du genre à tout récolter, à essayer de régler leurs problèmes plus que les miens, et moi, quand je dois me confier, je ne peux pas. Je sais, c'est triste, mais c'est comme ça. Je n'ai jamais le courage de me confier, et quand je me lance, on ne m'écoute pas. Ça m'irrite mais je me dis qu'aucun de mes problèmes n'est plus grave, plus important que les leurs. Et quand bien même, j'arrive à en parler, on me coupe, je n'ai pas le temps, je ne peux rien dire...j'ai envie depuis longtemps de crier, de hurler, de pleurer ! Mais rien ne sort... absolument rien... juste un sourire, juste un "ne vous en faites pas, ce n'est pas important" alors que je ne voulais dire que le contraire... Voilà, en claire, je suis dépressive, ou un autre mot sûrement plus adéquate que je n'ai pas. Mes refuges ne sont même pas réel, les livres accompagné de musiques qui sont mes exactes contraires... Voilà qui je suis : une fille, triste dans sa solitude installée, parmi tant d'autres...

Pour en revenir au fait, je crois qu'il me parle de sa dernière rupture. À mon avis, il a encore fait une connerie en boîte de nuit... Qu'est-ce qu'il est con mais vraiment. Et il s'étonne en plus ! Bon, ça y'est, j'en ai assez ! Je ferme mon livre violemment et mon écouteur tombe de mon oreille. On pouvait entendre "baby I have the best fucking night on my life" ou quelque chose comme ça. Je prend mon téléphone et éteint la musique. Puis je m'écris, je lui demande non sans colère de la fermer et lui, il me regarde étonné et me dit :

-Tout va bien ? Pourquoi tu cris comme ça ?

-Pourquoi tu le demande ça déjà ? Tu t'en fiches, comme tout le monde... TU ME PRENDS POUR UN OBJET QUE TU PEUX PRENDRE POUR PARLER ! POUR TOUT FAIRE SAUF QUE MOI, JE NE SUIS PAS UN PUTAIN D'OBJET ! JE SUIS HUMAINE COMME TOI ! COMME TOUT LE MONDE ! ET MOI, JE ME FAIS PRENDRE À DROITE, ET À GAUCHE POUR RÉCOLTER TOUT VOS PROBLÈMES, TOUT VOS CHAGRINS, TOUTES VOS MERDRES ! ET MOI PERSONNES NE ME TEND LA MAIN ! PERSONNE ! Personne...

Suite à ça, je m'effondre en pleure, je tombe sur ma chaise et sanglote si intensément que je ne contrôle rien, absolument rien... Je pleure tellement intensément que j'en ai des tremblements incontrôlables.

À travers mes pleures, je sens des bras m'entourer. Comme par automatisme, je tente m'écarte mais il réaffirme son étreinte en m'en carressant doucement la tête. Il me berce doucement en s'excusant mille-et-une fois, attendant patiemment que je me calme. Cela prend une bonne dizaine de minutes. Une fois calmée, il me lâche doucement puis essuie doucement mes larmes encore présentes.

-Ça va mieux maintenant ?

Je hauche doucement la tête de manière positive puis le regarde dans les yeux et lui chuchote :

-Excuse-moi, je n'aurai pas dû crier comme ça...

-Non, tu as raison, on a t'as tous traité comme ça... C'est nous qui devons nous excuser.

Il se lève et je ne manque pas de suivre son mouvement.

-Parle moi, s'il te plaît ? Dis moi qu'est-ce que tu as, depuis combien de temps, tout ce dont tu veux, je t'écoute, promis ?

-...

Il s'approche doucement de moi, me lève le menton, penche la tête sur le côté et me répète :

-Parle-moi...

Je le regarde les yeux brillants et me mets à tout lui dire, dans les moindres détails.

Je suis étonnée, il n'y a pas la moindre once de compassion, de pitié. Mais j'y décele autre chose, des...sentiments ? Vraiment ? Il a réellement des sentiments envers moi ?

Comme si ça n'était pas assez choquant tout ça, je sens mon coeur s'emballer. Manifestement, je ne suis pas la seule à l'avoir remarquée.

Comme ça, sans raison, il se rapproche de moi, pose son front sur le mien et m'embrasse.

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Une minute plus tard
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Ça y'est, je me souviens, et je suis encore sous le choc mais me laisse faire. Je ne peux pas dire que je ne regretterais pas mais je ne peux pas dire que je n'attends pas ce moment depuis ma rencontre avec cet imbécile. Je ne dirais jamais que je n'ai pas apprécié mais je dirais que c'est un véritable emmerdeur, je sais que si on se met ensemble, rien ne durera, étant donné son caractère bien trempé, mais je ne dirais jamais que je ne tenterais pas ma chance...