Le garçon qui franchit les frontières du roman

chapitre 2

10 heures, Sydney, Australie

Je descendis dans la cuisine pour me prendre un verre de jus. Mon beau-père travaille aujourd'hui, pour mon plus grand bonheur, je n'aurai pas à supporter ses cris et ses coups incessants. J'observai le téléphone dans ma main, je le gardai auprès de moi, ça m'apportait une sorte de réconfort. J'ai peur, peur d'envoyer un message à ce Aaron. J'ai des soupçons sur lui, je me demande si ce n'était pas un coup monté par mon père. Jamais quelqu'un comme moi n'aurait la chance de vivre une histoire de ce genre.

-Aaron Light... pourquoi veux-tu m'aider ?

-Parce que tu as besoin de quelqu'un, chuchota quelqu'un au creux de mon oreille.

Un frisson parcourut mon échine, je me retournai furtivement, prise de court par cette voix soudaine. Je tombai nez à nez avec un dieu vivant. Au premier abord, je crois rêver : un corps bien sculpté, de longs cheveux bruns, un regard perçant... un vrai book boyfriend. Il était proche de moi, même un peu trop, j'étais penchée sur le rebord du lavabo, son torse presque collé au mien.

Comment est-il entré ? Si mon père le voyait ici, je ne coûterais pas cher de ma peau.

-Tu es Aaron Light ?

-En chair et en os ! assura-t-il avec une pointe d'amusement dans la voix.

Le fait de débarquer à l'improviste dans ma maison l'amuse-t-il aussi ?

Il dégage une aura imposante, sûrement parce que je n'ai pas vu quelqu'un depuis longtemps. J'étais encore en chemise de nuit, et lui en débardeur noir avec un jogging noir lui aussi. Une grande différence qui ne semblait pas le déranger.

-Donc, Aaron Light, que fais-tu ici et comment es-tu entré ? demandai-je avec une assurance que je ne pensais même pas avoir.

-Quoi, ça ne te fait pas plaisir de me voir ? dit-il avec une voix mielleuse qui me déstabilisa.

-Ce n'est pas ce que j'ai dit- je...

Et me voilà à bégayer.

-Bon, commence par reculer.

Il s'exécuta de suite, me laissant un peu d'espace pour respirer.

Il me regardait avec passion sans même dire quoi que ce soit. Je sentis une sorte de picotement dans mon bas-ventre, c'est une sensation nouvelle mais agréable. Je détachai mes yeux des siens, intimidée.

-Ariana, je te fais la promesse de te sortir d'ici. S'il faut que je le tue pour te laisser partir, je le ferai. Tu n'as qu'à attendre une semaine, seulement une semaine, ce sera suffisant. Tu as le droit de vivre, Ariana, je t'offrirai ce cadeau.

-Pourquoi maintenant ? Cela fait douze ans que je n'ai eu aucune aide extérieure, alors pourquoi aujourd'hui ?

-C'est quand on s'y attend le moins que notre ange gardien fait son apparition.

Sur ce, il partit, me laissant seule, troublée. Un ange gardien ? Je ne suis pas sûre de comprendre ce qu'il veut dire. Surtout, comment connaît-il mon prénom ? Ariana, même mon beau-père ne m'appelle jamais par celui-ci.Je bus lentement mon verre de jus, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. Tout cela me paraissait irréel. Ce n'était pas tous les jours qu'un homme aussi parfait surgit de nulle part pour promettre de te sauver. J'avais du mal à y croire, c'était trop beau pour être vrai.
Il m'a fait la promesse de me rendre ma liberté. Ces mots sont si doux et réconfortants, mais que cache-t-il derrière tout ça ? Un homme si parfait n'existe pas, c'est contre nature, inimaginable, impossible, insensé. Je ne veux pas y croire, sinon ça me portera à ma perte. Ce n'est qu'une illusion. Il ne m'aidera pas, j'en suis sûre.

Je remontai dans ma chambre, l'esprit embrouillé par cette rencontre. Je décidai de lui accorder cette semaine. Une semaine pour voir s'il tiendra sa promesse. Je m'assis sur mon lit, le téléphone serré contre ma poitrine. Peut-être que ce Aaron Light était réellement là pour m'aider. Peut-être que, pour une fois, la vie avait décidé de me sourire. Je devais garder espoir, au moins pour cette semaine.

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Alors que la semaine descisive commence ! Restez avec Ariana pour découvrir si son mystérieux sauveur tiendra sa promesse, ou si tout cela n'était qu'un coup monté.

Merci à vous le lecteur d'avoir pris le temps de lire ce chapitre et à très bien chers lecteurs.