Chapitre 24: "C'est fini, Dregan."

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PDV DREGAN

>Lundi 30 juin, chez Dregan BARNEY, dans l'entrée, 16:14

J'entre dans la maison avec Ewan. Nous retirons nos chaussures et allons rejoindre sa mère dans la cuisine.

- Comment s'est passée ta journée, chaton? lui demande Hiro en se penchant pour embrasser le front de notre fils.

- Nulle, Milio était encore triste.

- Tu as essayé de savoir pourquoi? demande mon oméga.

- Il a perdu sa maman..

- Oh non.. Hiro s'accroupit pour être bien en face de notre fils aîné. Tu sais comment est-ce qu'elle est décédée?

- Elle était malade.. il a dit qu'elle perdait ses cheveux et qu'elle s'affaiblissait beaucoup.. Je ne veux pas que ça t'arrive aussi, maman! s'exclame Ewan, la voix tremblante.

- Je n'ai pas la même maladie que la maman à Milio, Ewan. Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça, d'accord?

- Mais toi aussi tu vas à l'hôpital!

- Viens, Ewan. Dit Hiro en se redressant. Il tend sa main à Ewan qui la prend puis ils vont dans la salle à manger.

- Il manque quelque chose, chéri? Lui demandé-je.

- Juste les cafés. Me répond-il.

Je regarde la cafetière qui a fini de couler. J'éteins la machine puis sors deux tasses. Je les remplis de café puis pars dans la salle à manger avec les deux tasses. Je pose celle de Hiro en face de lui et m'installe en face de lui, Ewan étant à ses côtés.

- Je pense que sa maman avait un cancer.. C'est une maladie très grave et si la personne ne prend pas le traitement suffisamment tôt ou si le traitement n'est pas efficace, la personne peut mourir. Moi, ce n'est pas aussi grave mais si je prends mal mon traitement ou si je n'en prends pas du tout, j'aurais tout le temps mal, je ne dormirais pas bien et je serais tout le temps triste. Mais j'essaye de faire tout ce qu'il faut pour pas que ça arrive. Je ne vais pas mourir, chaton, d'accord? Lui explique Hiro en essuyant les quelques larmes qui ont coulé sur les joues de notre enfant.

Ewan hoche la tête et finit par attraper la tranche de brioche beurrée que lui a préparé sa mère. Quand ce dernier tourne sa tête vers moi, nous échangeons un sourire.

Tout va mieux depuis que nous nous sommes parlés, il y a, de cela, plusieurs semaines. Myles avait raison, mais je ne voulais pas l'entendre.

Je continue de voir mon psychiatre au moins une fois par semaine, je vais mieux grâce aux séances avec lui, mais aussi parce que je parle avec Hiro. Je me rends compte, à présent, à quel point j'étais buté, tellement que je me persuadais tout seul que, plus j'en disais à Hiro et plus il me détesterait; mais il m'a montré à plusieurs reprises que ce n'était pas le cas. Alors, quand je fais des cauchemars, je lui en parle. Mon psychiatre m'a dit que je n'avais pas besoin d'entrer dans les détails, que ce soit pour mes rêves ou ce que j'ai vécu, donc je ne le fais pas, et Hiro le comprend. Je pense même qu'au fond de lui-même, il n'a pas envie d'en savoir plus.

Myles et Maï ont déménagé le week-end de la semaine où les tensions se sont apaisées entre moi et Hiro.

Je commence, aussi, à reprendre confiance moi. Le désir que je ressens pour mon oméga augmente petit à petit, jour après jour, mais entre mon job de videur dans une boîte de nuit, du jeudi soir au lundi matin, et ses séances d'aquagym et de yoga, ainsi que les jumeaux, nous prennent du temps, donc nous avons peu de temps ensemble. Les seuls moments où nous sommes ensemble, que tous les deux, je lui parle de mes rêves et de certaines choses qui sont dites lors de mes rendez-vous avec mon psychiatre.

Mon alpha, ex-militaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant